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4 tendances business venues de l'étranger à reproduire
Déjà présentes à l'étranger, certaines tendances pourraient, dans les prochaines années, atteindre le marché français. Des nouvelles attentes du consommateur et de nouveaux modes d'organisation à anticiper de toute urgence pour prendre de l'avance sur la concurrence.
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L'impression 3D dans notre assiette
Équipement médical, aéronautique, spatiale, automobile, bijouterie... L'impression 3D s'est imposée dans de nombreux secteur industriel. Jusqu'à l'agroalimentaire. Encore balbutiante, l'impression 3D d'aliments se concrétise à l'étranger et porte même de grandes ambitions sur l'alimentation en conditions extrêmes.
Avec la ChefJet Pro Culinary, présentée au CES 2014, l'entreprise américaine 3D Systems s'est illustrée dans l'impression de confiseries à partir de sucre ou de chocolat. En Europe, l'espagnol Natural Machines a dévoilé en septembre dernier son imprimante Foodini, capable de réaliser, à partir d'aliments frais, de nombreuses préparations culinaires, comme les pizzas, les pâtes, les biscuits apéritifs, et des sucreries. Le géant italien Barilla planche, lui, en partenariat avec un bureau d'étude néerlandais, sur l'impression de pâtes aux formes originales, voire personnalisées pour la restauration ou des opérations marketing.
La Nasa souhaite, elle, aboutir à une machine adaptée pour une utilisation dans la station spatiale internationale. Quant à l'armée américaine, elle projette nourrir ses soldats, n'importe où et à n'importe quel moment en les équipant d'une imprimante 3D portative.
Innovation : faire plus avec moins
Un mot hindi a fait son entrée dans le vocabulaire de l'innovation : le " jugaad ". Ce concept, né en Inde, consiste à " faire plus avec moins ". En 2008, le constructeur Tata en a trouvé une application industrielle avec sa Nano, la voiture la moins chère du monde, sans ouverture centralisée, ni climatisation ou direction assistée.
Depuis, d'autres projets ont émergé sur la péninsule, comme MittiCool, le réfrigérateur le plus écologique du monde, conçu par le potier Mansukh Prajapati. Construit en argile et 100 % biodégradable, l'appareil fonctionne sans électricité et peut conserver les produits frais pendant plusieurs jours. De même, la start-up Vortex Engineering a développé un distributeur automatique de billets solaire, Ecoteller, offrant aux populations rurales un accès aux services bancaires sans interruption malgré les fréquentes coupures d'électricité.
En Chine, au Brésil ou en Afrique, d'autres inventions sont également développées avec " les moyens du bord ". C'est le cas des bottle lamp du dailylight project en Angola, constituées d'une bouteille en plastique remplie d'eau et d'eau de javel et qui, placées dans les toits de tôle des habitations, produisent la luminosité d'une ampoule de 60 W. Ces approches d'innovation gagnent progressivement les pays développés et pourraient devenir, en ces temps de développement durable, la nouvelle norme de consommation.
L'envolée des distributeurs automatiques
Avec l'explosion du digital et des nouvelles technologies, des distributeurs automatiques fleurissent aux quatre coins de la planète, particulièrement dans les pays anglo-saxons, États-Unis en tête. Dotées d'écrans tactiles et ultra-connectés, ces machines, à l'origine limitées aux biens de consommation, séduisent de nouveaux segments, tels que la mode, la cosmétique ou l'alimentation de luxe.
Deux entreprises britanniques, Rollasole et Afterheels, ont eu l'idée, ingénieuse, d'installer des distributeurs de ballerines à la sortie des discothèques... L'intention est appréciable après des heures sur le dancefloor en escarpins ! Aux États-Unis, c'est au coeur des prestigieux centres commerciaux de Beverly Hills que la marque Malossol a installé ses tout aussi prestigieux distributeurs de caviar, truffes, escargots et huîtres. Des mets de luxe bien loin qui tranchent avec l'offre habituelle.
Autre initiative : à New York, L'Oréal a équipé la station de métro Bryant Park d'une machine qui, non seulement vend rouge à lèvres, fard à paupières ou blush, mais conseille également, grâce à un miroir digital, les passantes dans leur choix de maquillage en fonction de leur tenue. Et ce, à toute heure du jour comme de la nuit.
Des animaux de compagnies 2.0
La France compte plus de 60 millions d'animaux de compagnie en France. Et si ce marché est déjà gigantesque (plus de 3 Mds€ et 54 milliards au niveau mondial), il devrait, d'ici cinq ans, atteindre les 100 milliards*. Des perspectives de business alléchantes sur lesquelles certaines entreprises ont déjà largement misé, Japon et États-Unis en tête. Surtout que le secteur se singularise par sa stratégie d'innovation offensive.
Mais au-delà des traditionnels marchés des " petfood " ou des soins, d'autres secteurs émergent, dans l'ère du temps. Ainsi, deux startups californiennes se sont lancées dans les objets connectés. La première, Whistle, commercialise des colliers connectés qui enregistrent l'activité du chien, mesurent ses progrès et envoient directement les données sur le smartphone de son maître.
L'entreprise Petnet, elle, a conçu un distributeur de nourriture connecté qui permet de contrôler les repas du chien depuis un smartphone, tout en définissant le dosage idéal en fonction du poids, de l'âge, de la race ou du niveau d'activité de l'animal. Deux innovations qui surfent sur le phénomène d'obésité qui touche un animal sur deux aux États-Unis. À Séoul, l'entreprise Sooam Biotech va encore plus loin et propose, pour environ 75 k€, de cloner son animal de compagnie décédé.
*Étude Euromonitor "Today's Pampered Pets : Assessing the Future of Pet Care", publiée en mars 2014
