Une ministre, une agence, une banque et des régions au service de l'export
À l'occasion de l'ouverture des Journées Ubifrance 2012, la ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, a présenté sa stratégie en faveur du développement international des entreprises et a désigné Ubifrance comme “le bras armé” de son ministère.
Je m'abonneQuatre directions composent la stratégie définie par Nicole Bricq pour atteindre l'objectif assigné à son ministère par le Premier ministre, à savoir que la France trouve sa place dans la mondialisation et que son commerce extérieur sorte victorieux de la bataille économique conduite par le gouvernement.
Filières prioritaires, BPI, sélection, couples pays-produits
- Définir des filières prioritaires, « pour les inciter à structurer une démarche internationale de filière, qui favorise l’intervention collective sur les marchés étrangers et permette un renouvellement du portage entre les grands groupes à l’égard des PME ; mais le portage doit aussi les concerner au-delà de leur filière ».
- Améliorer le financement de l’export. Pour les grands groupes, la ministre a souligné qu'« ils ne disposent pas, aujourd’hui, des mêmes conditions de garantie à l’export que celles pratiquées dans d’autres pays ». D'où la recherche d' « une réponse pertinente qui nécessitera des modifications législatives avant la fin de l'année 2012 ». Côté PME, une avancée est à noter : « Le volet export de la Banque publique d’investissement sera concomitant à sa création. »
- Mieux repérer, sélectionner et préparer les entreprises capables d’aller vers l’international. La ministre a indiqué qu'elle compte « s'appuyer fortement sur les régions », auxquelles il revient d'organiser le dispositif d’appui au développement international des PME et des ETI. La ministre souhaite une démarche plus sélective, en collaboration avec les pôles de compétitivité, les CCI et les centres régionaux de la BPI.
- Réussir le pari de l’implantation durable des entreprises. Nicole Bricq prône « une approche spécifique pour les entreprises à fort potentiel et les ETI, afin de développer leurs exportations et d’assurer leur présence sur les marchés étrangers, où la diplomatie économique est une mission nécessaire mais pas suffisante ». D'où une volonté très nette de « mettre en œuvre des couples pays-produits, qui nous permettront d’agir sélectivement et de coupler l’offre commerciale de nos ETI avec les besoins pays ». Avec trois grandes zones géographiques : l’Europe, les grands émergents, et les émergents de taille intermédiaire, soit la Turquie, la Colombie, le Maroc… et les nouvelles terres de croissance en Afrique. Pour ce faire, la ministre a commandé à la Direction générale du Trésor une étude des zones de croissance et des marchés porteurs en leur sein.
...et Ubifrance ?
Selon Nicole Bricq, le temps est venu pour Ubifrance de passer à une deuxième étape, beaucoup plus qualitative. Rappelant que les ETI et les PME, qui peuvent s’internationaliser durablement, sont le cœur de cible de l'agence, la ministre lui a assigné comme mission première de proposer à chacune des 800 ETI stratégiques identifiées par le FSI un programme de prospection et d’accompagnement personnalisé triennal et contractualisé, ainsi que d'identifier, à l’étranger, le potentiel clients de ces entreprises. Plus globalement, Ubifrance doit accompagner la future BPI dans son volet conseil et les régions dans leur recherche d'entreprises à fort potentiel export.