Les entreprises artisanales exportent grâce à leur savoir-faire
Le savoir-faire est un atout de taille pour les entreprises artisanales qui vendent en dehors de nos frontières. C'est ce que révèle une enquête menée par l'ISM (Institut supérieur des métiers) en partenariat avec l'Université de Savoie.
Je m'abonneEnviron 36 000 entreprises artisanales exportent. L’étude "Les exportateurs de l’artisanat : portrait et trajectoires de développement sur les marchés internationaux" menée par l’ISM en partenariat avec l'Université de Savoie met en lumière leur fort potentiel d’exportation, principalement pour les entreprises artisanales de production (17 % des entreprises artisanales de production exportent). Deux tiers des entreprises exportatrices disposent avant tout de savoir-faire rares à l’échelle nationale ou internationale et délivrent des prestations “sur mesure”. D’ailleurs, dans 64 % des cas, la première exportation est déclenchée par la sollicitation directe d’un client étranger, un indicateur qui confirme l’attractivité de ce savoir-faire artisanal à l’échelle internationale.
Comme l’ensemble des exportateurs français, les artisans exportent majoritairement vers les pays européens frontaliers. Mais ces entreprises sont présentes également sur les marchés éloignés : les États-Unis sont la première destination des exportations artisanales (marché cité par 22 % des entreprises). Elles sont également relativement bien positionnées en Afrique et en Asie.
En raison de la petite taille de ces entreprises (l’effectif moyen est de neuf personnes), deux tiers des dirigeants-artisans pilotent directement la démarche export (5 % ont un responsable export dédié contre 80 % des PME). Ces dirigeants n’ont pas d’expérience préalable dans le domaine international et les moyens mobilisés sont restreints (94 % n’ont pas de budget dédié pour l’export). Mais ils sont ambitieux pour le développement de leur entreprise : un sur deux souhaite d’ailleurs développer le chiffre d’affaires export.
Une caractéristique qui constitue aussi la principale fragilité de l’exportation artisanale, car faute de temps (et d’expertise dans le domaine), tout le potentiel d’exportation de l’entreprise n’est pas exploité. Interrogées sur l’accompagnement idéal pour développer l’export, les entreprises suggèrent en priorité un suivi personnalisé et plus d’aides financières et de subventions.
Méthodologie
Cette enquête quantitative a été réalisée par téléphone auprès de 702 entreprises artisanales exportatrices françaises contactées sur la base du Palmarès des Douanes 2009. Publication en février 2012.