Cloud computing : pourquoi les TPE/PME freinent encore des quatre fers ?
Avec une croissance de 20 % en moyenne chaque année d'ici à 2015, le cloud convainc de plus en plus d'entreprises. Pourtant, le manque de visibilité de l'offre et une certaine méconnaissance du système refroidissent les TPE/PME, selon une étude Xerfi dont voici les résultats en exclusivité.
Je m'abonneHorizons bleus pour le cloud computing : le marché sera amené à augmenter, en moyenne et chaque année, de 20 % entre 2013 et 2015, selon l'étude "Le Cloud Computing à l'horizon 2015 - Quels enjeux et perspectives dans un marché en pleine mutation ?" menée par l'institut d'études économiques Xerfi, dont nous vous livrons en exclusivité les résultats.
En résumé, le cloud computing, c'est une externalisation des données et des applications informatiques chez un prestataire. D'après Xerfi, c'est grâce au développement de l'offre que ce système gagne en dynamisme : essor des couches inférieures du cloud computing (infrastructures et plateformes), basculement progressif des éditeurs de logiciels en mode SaaS et structuration croissante du marché (émergence de leaders, nouveaux entrants, etc.).
Dans cette évolution au beau fixe, les TPE/PME jouent un rôle non négligeable. Pourquoi ? Car elles sont la cible privilégiée. Elles recherchent avant tout de la simplicité, de la flexibilité et une grande facilité d'utilisation (avec le cloud, par exemple, les mises à jour se font automatiquement), soit autant d'arguments en faveur du cloud computing pour les petites structures. " Cela est d'autant plus vrai quand elles n'ont souvent pas de service informatique dédié ", ajoute Rémi Vicente, chef de projet chez Xerfi.
De plus, avec un paiement à la consommation, le modèle économique de l'informatique dans les nuages présente de réels avantages financiers.
Trop d'offres tuent l'offre
Toutefois, Rémi Vicente tempère la folle croissance du cloud : " Un marché en pleine expansion, oui, mais qui ne représentera au final que 8 % des dépenses informatiques en 2015. "
Le cloud comporte encore en effet quelques zones d'ombres qui refroidissent les entreprises : absence de cadres réglementaire et juridique, réversibilité de l'infrastructure, récupération des données, etc. Mais surtout, le cloud computing est encore peu connu des petites entreprises. " On l'utilise sans le savoir, pour de la communication interentreprises, pour synchroniser des agendas... Mais ça ne touche pas encore le coeur de métier de l'entreprise ", souligne Rémi Vicente.
De plus, attention au revers de la médaille. En ouvrant le marché à un grand nombre d'opérateurs, les TPE/PME finissent par s'y perdre. " Certains opérateurs fonctionnent en partenariat sur une application, mais seront concurrents sur une autre. Forcément, les petites structures ne savent plus vers qui se tourner ", affirme Rémi Vicente. Pour pallier ce manque de visibilité, le chef de projet de Xerfi préconise un nouveau mode de distribution où plusieurs acteurs pourraient se regrouper sous une même marque, du type IBM. Le cloud doit avant tout structurer son offre pour convaincre à 100 % l'univers des petites entreprises.
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