Ces PMI qui relocalisent leur production en France

De nombreuses entreprises font le choix de relocaliser leur production en France et mettent notamment en avant la qualité du savoir-faire hexagonal. Un phénomène qui reste toutefois marginal.
Je m'abonneC'était la tendance forte de 2013. Sous l'impulsion d'Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement productif, les entreprises françaises parties à l'étranger étaient incitées à relocaliser leur production dans l'Hexagone. A l'image des démarches entreprises par des groupes tels que Rossignol ou Solex, le "back in France" avait le vent en poupe.
Mais en 2017, la courbe ne semble pas avoir pris l'ampleur escomptée : "le processus reste marginal par rapport aux entreprises qui ont décidé de délocaliser. Je décompte entre 150 et 200 cas de relocalisations locales ou partielles entre 2005 et 2013. Depuis, je n'ai pas vu une augmentation des cas en France", note El Mouhoub Mouhoud, professeur d'Économie à Paris Dauphine qui travaille sur le thème de la relocalisation depuis la fin des années 80.
Des PMI franchissent le pas
L'expert indique que la proportion reste encore faible au regard des activités délocalisées. "Le seuil de relocalisation par rapport aux cas de délocalisations est de seulement 5%. Le mouvement des délocalisations s'est accéléré au début des années 2000.. Vers 2007, on a eu des relocalisations qui étaient plus nombreuses en valeur absolue. Mais, à ce jour, la proportion est restée stable", précise-t-il.
Un certain nombre de PMI françaises opèrent néanmoins le choix de la relocalisation. C'est notamment le cas de Bioseptyl, la toute première fabrique
