12 inventions françaises qui ont révolutionné le monde
Ces inventions, dont certaines sont restées dans notre quotidien, ont été inventées par des Français et ont été connues et reconnues dans le monde entier. Souvient copié, rarement égalé, le génie tricolore est une source inépuisable.
Le stéthoscope
Le stéthoscope a été inventé, le 17 février 1816 par le docteur René Laennec. Le docteur consultait alors une patiente de forte corpulence, dont la poitrine atténuait le bruit du coeur. N'osant pas mettre son oreille contre la poitrine de la gente féminine comme il était d'usage à l'époque, il décida de former une simple liasse de papiers roulés pour amplifier le son du rythme cardiaque.
Le modèle en a été amélioré vers 1830 par Pierre Piorry, qui construit un adaptateur en ivoire du côté auriculaire. Vers la même époque, un tube flexible relie le pavillon à l'écouteur, mais le modèle rigide va encore persister quelques décennies.
Ce n'est qu'en 1840 que les américains Maurice Rappaport et Howard Sprague mettent au point un stéthoscope acoustique moderne, composé de deux pavillons : l'un pour ausculter le coeur, l'autre pour ausculter le poumon. Vers 1870, des stéthoscopes différentiels apparaissent : deux pavillons, montés chacun sur un tube et connectés à une oreille, permettent de comparer l'auscultation à deux endroits différents.
En 1961, le docteur David Littmann crée le stéthoscope contemporain avec son double pavillon réversible, qui reste toujours utilisé de nos jours.
La calculatrice
Au départ elle s'appelle "machine arithmétique" et est créée par Blaise Pascal en 1642. Elle est ainsi renommée "roue Pascaline" puis "Pascaline". Ce qui a motivé Pascal ? Il a voulu soulager la tâche de son père qui venait d'être nommé surintendant de la Haute-Normandie par le cardinal de Richelieu et qui devait remettre en ordre les recettes fiscales de cette province.
Les fonctions de la Pascaline ? Additionner et soustraire deux nombres d'une façon directe et faire des multiplications et des divisions par répétitions.
Elle a été utilisée à partir de 1642 et pendant tout le XVIIIe siècle. Le nom "machine à calculer" est utilisé pendant le XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle. Le nom "calculatrice mécanique" sert à différencier les machines à calculer mécaniques des machines à calculer électroniques à partir de 1961, date de présentation de la première calculatrice entièrement électronique de Sumlock Comptometera.
Le pansement ouaté
Alphonse Guérin invente pendant le siège de Paris de 1870 le pansement ouaté (ouate, recouvrant de l'alcool camphré et de l'eau phéniquée, emballée dans du tissu) pour empêcher les germes présents dans l'air d'atteindre la plaie. La présence des germes dans l'air est connue depuis Pasteur, mais leur rôle dans les complications souvent mortelles des plaies et des cicatrices post-opératoires est encore ignoré.
Le vélocipède à pédale (l'ancêtre du vélo)
Pierre Michaux, né en 1813, est un artisan serrurier et charron français. En ajoutant une manivelle à la roue avant d'une draisienne, il invente la pédale. Il développe ensuite la fabrication des vélocipèdes à pédales (les michaudines).
L'autocuiseur
L'autocuiseur, (le terme "cocotte-minute" étant une marque déposée par Seb) a été inventé en 1679, par Denis Papin. Cette invention prend d'abord le nom de "digesteur".
Il s'agit d'un cylindre de fonte étroit, sur lequel un couvercle est maintenu en pression grâce à des vis, et que l'on remplit d'eau aux deux tiers, avant de le placer sur le feu. À l'intérieur de ce cylindre, on place le pot, un second cylindre en métal fermé en bas, également muni d'un couvercle, dans lequel on met les aliments ou matières à tester. L'eau se change peu à peu en vapeur, la pression et la température montent, jusqu'à atteindre la valeur de la pression fixée par la position du poids sur la tige de la soupape de sûreté (au départ limitée à 8 bars). Celle-ci, installée sur le couvercle, permet d'éviter une explosion.
La voiture
Nicolas Joseph Cugnot est un ingénieur militaire français, qui conçoit entre 1769 et 1771 le premier véhicule automobile à vapeur à deux cylindres.
Appelé le fardier de Cugnot, le véhicule est composé de deux parties principales : le moteur (foyer et chaudière), c'est-à-dire la marmite située à l'avant, énorme récipient sous pression, en cuivre, et le châssis, constitué de deux poutres longitudinales reliées par des traverses en bois, structure où doivent prendre place le conducteur et le chargement. La charge repose essentiellement sur les deux grandes roues arrière.
Le braille
C'est à la suite d'une blessure que le petit Louis Braille devient aveugle. À l'âge de trois ans, alors qu'il fait des trous dans un morceau de cuir avec un poinçon, celui-ci lui échappe et atteint son oeil droit. Il n'y a pas grand-chose à faire excepté bander l'oeil atteint, mais Louis ne peut s'empêcher de gratter la blessure qui s'infecte et s'étend à l'oeil gauche...
A 12 ans, en 1821, Louis Braille assiste à la présentation faite par Charles Barbier de La Serre de son système de sonographie. Immédiatement, il veut y apporter quelques améliorations. Cependant, une grande différence d'âge sépare les deux inventeurs et, malgré son succès à l'institut des jeunes aveugles, personne ne faisait attention à Braille. D'autre part, Barbier, qui a un caractère entier, n'accepte cependant pas que l'on touche au principe de son invention : représenter des sons, comme la sténographie, et non l'alphabet. C'est au final alphabet Braille qui deviendra la référence.
La boîte de conserve
Nicolas Appert est le premier à mettre au point une méthode de conservation des aliments en les soumettant à la chaleur dans des contenants hermétiques et stériles (bouteilles en verre puis boîtes métalliques en fer-blanc). C'est une révolution pour la conserves des légumes et la possibilité pour les personnes loin des marchandises fraiches de manger plus équilibré : une invention qui s'avère utile tant sur les bateaux que pour les soldats dans les tranchées.
La carte à puce
Cet élément qui se retrouve sur toutes les cartes de paiement a été inventé par Roland Moreno en 1975.
Parmi les applications de la carte à puce mémoire sans microprocesseur, citons la carte téléphonique, la carte Sim des téléphones portables, ainsi que la carte Navigo pour les transports publics parisiens qui utilise les puces lisibles à distance (RFID). L'invention de la carte à puce, avant qu'elle n'entre dans le domaine public en 1998, aura rapporté à Innovatron, sa société, l'équivalent de 150 millions d'euros.
Le soutien-gorge
Eugénie dite Herminie Cadolle, née Eugénie Sardon, ouvre une boutique de lingerie à Buenos Aires.
En 1889, elle a l'idée de couper le corset en deux pour libérer le corps, de rajouter une armature, et crée ainsi le "corselet-gorge", ou "maintien-gorge", invention qui lui vaudra d'être considérée comme la créatrice du premier soutien-gorge moderne.
Le parapluie pliant
Jean Marius est l'un de ces héros méconnus pourtant présents dans la quasi totalité des foyers : il a inventé le parapluie pliant.
Spécialiste des mécanismes métalliques des fermoirs pour les sacs dont raffole Versailles, il impressionne Louis XIV avec son parapluie pliable en trois parties, ce qui lui vaut de recevoir un privilège du roi, soit l'ancêtre du brevet. Marius y gagne le monopole de la production de parapluies pendant cinq ans.