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Résoudre le casse-tête des assurances

Publié par le | Mis à jour le
Résoudre le casse-tête des assurances

Assurer sa flotte automobile est souvent un exercice périlleux. Pourtant, en respectant certains principes, à commencer par l'étude de sa sinistralité et sa capacité à l'autoassurance, il est possible de s'en sortir sans trop de dégâts.

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Si le coût lié à l'assurance d'une flotte automobile est estimé entre 5 et 9% pour les meilleurs élèves, il atteint jusqu'à 15, voire 20%... pour les autres. Autant dire qu'une gestion efficace peut s'avérer très rentable, sachant que les tarifs d'assurance ne sont pas près de baisser et que la première cause d'accident mortel en entreprise reste la voiture. Évidemment, le coût de son assurance auto dépendra de la qualité du risque pris en charge par l'entreprise, ainsi que de la fréquence des sinistres.

S'autoassurer

Il existe deux grandes familles de risques: la responsabilité civile automobile, obligatoire (parfois avec des franchises), et le dommage, qui s'appuie sur des garanties facultatives. "Dans le cas d'une gestion avec un seul loueur, il est tout à fait envisageable que ce dernier prenne la main sur ce poste", précise Xavier de Font-Réaulx, directeur général de Théorème, société de courtiers d'assurance.

"Il est important de déterminer ce que l'on doit conserver et/ou confier à un assureur."

En fonction de la taille de l'entreprise, il est nécessaire de se protéger des "à-coups" financiers. Plus précisément, il est judicieux d'avoir des niveaux de franchise faibles pour essayer de se diriger vers une stratégie d'autoassurance, lorsque la flotte augmente. L'autoassurance représente le niveau de prise en charge par l'entreprise de son propre risque. "Autrement dit, il est important de déterminer ce que l'on doit conserver et/ou confier à un assureur", remarque Gilles Grébert, responsable gestion souscription Flottes Maritime et Transport de Covéa. Par ailleurs, plus la capacité de financement est grande, plus celle de prise en charge des sinistres est importante, avec des coûts, au final, moins élevés que lors d'un transfert à l'assureur (en raison du nombre important de taxes). "Avec une stratégie d'autoassurance, on élimine la taxe d'assurance à 19% qui est non récupérable, et on évite les frais de fonctionnement de l'assureur", concède Xavier de Font-Réaulx.

Le chiffre d'affaires des assureurs de flotte auto est passé de 2,011 milliards en 2006 à 1,900 milliard en 2013.
(source FFSA)



Analyse des risques

L'assurance automobile doit d'abord être perçue comme une composante du coût total d'un sinistre, qui inclut également la prévention du risque routier. Il est ainsi nécessaire d'intégrer, notamment, le montant de la prime, la franchise, de même que les coûts liés à l'immobilisation du conducteur et du véhicule, aux démarches pour faire réparer ou remplacer ce dernier. Ainsi, le gestionnaire de flotte doit diagnostiquer l'ensemble des risques industriels avant la négociation de son assurance automobile. En parallèle, une analyse des sinistres est indispensable.

"La seule manière de faire baisser le coût des assurances est de réduire la sinistralité."

Il s'agit d'examiner la typologie des accidents, leur fréquence, leurs causes, mais également quand et où ils surviennent. Et ce, afin d'éviter que votre sinistralité dépasse les 50% de la prime HT et hors frais de gestion. Effectuée grâce aux statistiques recueillies sur trois ans, cette étude de la sinistralité a pour but d'identifier ceux qui provoquent les sinistres, et surtout les récidivistes. "La seule manière de faire baisser le coût des assurances est de réduire la sinistralité, notamment par l'établissement d'actions préventives, une fois les causes cernées", précise Daniel Bohbot, directeur groupe de Verspieren, société de conseil et courtier d'assurance. Ce rôle incombe soit au chef d'entreprise, soit au gestionnaire de flotte, soit au directeur financier, voire parfois à la DRH.

36,7 % des accidents mortels du travail ont été des accidents de trajet en voiture en 2012 (source OVE).


Gestion du parc auto

Gilles Grébert, Covéa

Face à son parc, il est important également de se poser quelques questions préalables: "est-il adapté aux métiers des collaborateurs?", "doit-on choisir un ou plusieurs constructeurs?", "comment les salariés peuvent utiliser leurs véhicules ?". L'objectif de cet examen est de mettre en place des règles précises d'utilisation des véhicules afin d'être "couvert" en cas de sinistre. Ce qui sous-entend l'établissement de process dont l'objectif est d'acquérir une culture d'entreprise orientée sur la prévention, et surtout dont auront connaissance tous les collaborateurs, dès leur recrutement.

Enfin, la gestion d'une flotte auto repose sur un risque "vivant" basé sur une fréquence de sinistres. Vivant dans le sens où le périmètre assuré fluctue sans cesse avec des véhicules qui entrent et qui sortent du parc, avec des garanties qui évoluent... Il est donc important de pouvoir s'appuyer sur des assureurs avec qui des affinités professionnelles se créent, qu'ils soient réactifs et disponibles. "Il est indispensable de trouver le bon interlocuteur en fonction de la nature et des caractéristiques de son parc auto", conclut Gilles Grébert.

Les services associés à la bonne gestion des assurances
- Un reporting assidu
La mise en place d'un reporting clair, lisible et systématique afin de pouvoir communiquer au sein de l'entreprise sur l'évolution des risques automobiles et sur la présence éventuelle de conducteurs multisinistrés. Ce qui permet une anticipation sur les tendances et contribue à participer à "débanaliser" le risque automobile.
- Communiquer avec les conducteurs
La communication auprès des conducteurs nécessitant une vigilance particulière. Il s'agit de mener des actions pour les mettre face à la réalité : sur leur comportement au volant, mais également sur les risques qu'ils prennent et qu'ils font prendre à autrui sur la route.
- Des actions de prévention
Enfin, la mise en place de moyens de prévention adaptés pour faire baisser la fréquence des sinistres. Ce qui sous-entend des stages de conduite, voire d'écoconduite.



 
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