Michel Khoury, entrepreneur et auteur : « Je serai présent à la 2ème journée nationale du rebond ! »
À l'occasion de la journée nationale du rebond entrepreneurial, Michel Khoury, auteur et influenceur, répond aux questions de Be a Boss sur l'échec.
Je m'abonneRevaloriser l'échec, c'est l'objectif de l'association des Rebondisseurs Français. Le mouvement organise le 17 octobre 2024 la 2e journée nationale du rebond entrepreneurial. Lors de l'événement, Michel Khoury, serial entrepreneur et auteur, prendra la parole lors d'une keynote pour partager son expérience. À cette occasion, l'influenceur livre ses conseils sur le rebond après l'échec.
Pourquoi participez-vous à cette journée ?
De nombreux entrepreneurs ont vécu des faillites et/ou subi des échecs. J'en fais partie. Je suis même expert en la matière. Je viens pour raconter mon histoire personnelle pour leur montrer qu'il est possible de rebondir. C'est de la solidarité, je vais également apprendre des autres aussi en échangeant avec eux.
Comment avez-vous réussi à rebondir ?
Au cours de ma carrière, j'ai créé plusieurs petites et grandes entreprises. Si certaines ont rencontré le succès, d'autres ont échoué. C'est le cas de France Télésecrétariat en 2013, où j'employais une cinquantaine de collaborateurs. J'étais un bon commercial mais mauvais gestionnaire. Par conséquent, mon entreprise a coulé. Cet épisode a entraîné un burn-out qui a provoqué d'importants problèmes de santé. J'ai dû repartir de zéro, en commençant par être serveur dans un restaurant avant de m'orienter vers la vente. J'ai dû faire preuve de résilience. Par la suite, j'ai revu les priorités dans ma vie. J'ai repris le travail de manière plus saine en réalisant ce dont j'avais envie. Cette approche m'a permis d'être davantage motivé et déterminé. Mon principal moteur est devenu mon propre épanouissement et non l'argent ou le succès.
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Quel intérêt pour un entrepreneur de participer à la journée nationale du rebond ?
Premièrement, c'est l'occasion de rencontrer d'autres entrepreneurs. Deuxièmement, l'événement permet d'échanger avec des dirigeants ayant vécu des expériences similaires, mais avec un parcours différent. Cette journée permet de comprendre les difficultés auxquelles sont confrontés les chefs d'entreprises. Il est plus facile de contourner et de dépasser ces problèmes lorsqu'on les connaît.
Que pensez-vous de la perception de l'échec en France ?
La réussite et l'échec ne sont pas dans les moeurs de notre pays. L'échec fait peur. L'entrepreneuriat est davantage lié à l'aspect administratif. Lorsqu'ils échouent, les entrepreneurs rencontrent des problèmes avec l'administration et les banques. J'ai eu des difficultés pour ouvrir un simple compte en banque. C'est une expérience que j'ai vécu de plein fouet après ma première faillite. Néanmoins, la situation est en train d'évoluer en France. C'est à nous, citoyens, de ne plus juger les autres et de se donner de la force mutuellement. Il faut féliciter les entrepreneurs lorsqu'ils réussissent et les aider à se relever lorsqu'ils échouent.
Quels conseils donneriez-vous à un entrepreneur ayant déclaré faillite ?
Tout d'abord, je recommande de s'entourer des bonnes personnes pour s'en sortir administrativement. Ensuite, il faut transformer cet échec en apprentissage. Surtout, il ne faut pas perdre confiance en soi. Il ne faut pas hésiter à prendre du temps pour soi et à réfléchir avant de se relancer dans une activité qui nous plaît. Effectivement, nous avons davantage de chance de réussir lorsque nous entreprenons par passion.