L'État, les régions, les banques et Bpifrance au service des entrepreneurs
Les banques et tous les services de l'Etat sont au chevet des entreprises françaises de toute taille. Une nouvelle campagne de communication va démarrer pour mettre en avant le prêt garanti par l'État, le prêt "rebond" et le prêt "atout". Objectif : sauver les emplois.
Je m'abonneLa propagation mondiale du covid-19 est une situation inédite. Si le combat pour sauver des vies est au coeur de toutes les préoccupations, permettre aux entreprises de toutes tailles de poursuivre leur activité est une bataille essentielle, y compris pour les emplois.
Elle est d'ailleurs menée assidument par Bpifrance, les banques et les régions. "Notre maître d'ordre : suivre à la lettre les consignes du gouvernement et en particulier celles du Président de la République. En temps de guerre, il est encore plus important d'écouter son général", affirme Patrice Bégay, directeur exécutif de Bpifrance.
Il faut dire que la France a de nombreux atouts pour surmonter cette crise. "La puissance publique est d'un grand professionnalisme et nous possédons des infrastructures de qualité", poursuit-il. Sans compter le soutien des réseaux bancaires qui mettent en oeuvre la stratégie de soutien à l'économie française.
"Toutes les entreprises françaises, les indépendants, ont besoin de leurs banques qui font un travail de proximité avec Bpifrance, en reportant les échéances de prêt et en accordant des prêts assurés par l'État. C'est essentiel, notamment pour les entrepreneurs, artisans, commerçants, TPE, PME, ETI", soutient Patrice Bégay.
Prêt garanti par l'État
Au-delà des mots, des mesures concrètes ont été mises en place. Ainsi, le prêt garanti par l'État (PGE) est ouvert à tous les secteurs d'activité. Jusqu'au 31 décembre 2020, les entreprises de toute taille, quelle que soit leur forme juridique (exception faite des SCI, des établissements de crédit et des sociétés de financement) pourront demander à leur banque habituelle un prêt garanti par l'Etat (PGE) à hauteur de trois mois de chiffre d'affaires sur la base de l'année écoulée, autrement dit 2019, ou de deux années de masse salariale pour les entreprises innovantes ou créées depuis janvier 2019.
"Les héros, ceux sont aussi l'État, les Régions, les entrepreneurs, les salariés,les banquiers, les experts comptables... toutes les forces vives qui permettent que la production continue", se félicite Patrice Bégay.
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Prêts de Bpifrance "rebond" et "atout"
Autre dispositif : le prêt "rebond", développé en partenariat avec les régions. Cette offre est cumulable avec le PGE. Il s'agit ici d'un prêt à taux zéro de 10 000 à 300 000 euros sur 7 ans avec un différé d'amortissement en capital de 2 ans.
"Les régions font un travail extraordinaire. Elles ont débloqué également des montants exceptionnels pour sauver les entreprises. J'échange régulièrement avec certaines et certains comme Christelle Morançais dans les Pays de la Loire, Xavier Bertrand en Haut de France, Alain Rousset, en Nouvelle-Aquitaine ou encore Jean Rottner dans la région Grand-Est particulièrement touchée depuis le tout début de l'épidémie", salue le directeur exécutif de Bpifrance.
Mais ce n'est pas tout. Le prêt "atout" va de 50 000 à 30 millions d'euros, en fonction de la taille de entreprises. Il est sans garantie sur les actifs de la société ou de son dirigeant et dispose d'un différé d'amortissement en capital jusqu'à 12 mois.
Pour faire connaître toutes ces mesures, une nouvelle campagne de communication, baptisée "Entrepreneurs, on ne veut vous lâchera pas, gardez le cap", démarrera début avril. "Il faut redonner de l'optimisme et de la confiance pour servir l'avenir, c'est le propre de l'union sacrée", estime Patrice Bégay.
Soutenir le secteur de la communication
Par ailleurs, le directeur exécutif de Bpifrance porte une attention particulière au secteur de la communication, particulièrement touché par la crise. L'annulation en cascade des événements et les suspensions de campagne de publicité impactent toutes les entreprises du secteur.
"Ce sont des pans entiers qui sont touchés. Au global, le monde de la communication regroupe 700 000 emplois directs", explique-t-il. Ainsi, il y a 10 jours, les syndicats et les organisations patronales du secteur ont été réunis et des engagements ont été pris pour retrouver rapidement une activité forte .
"Le métier a préparé un manifeste avec des mesures concrètes, bienveillantes et utiles. Nous nous engageons à maintenir les actions de communication déjà planifiées plutôt que de les repousser à 2021. Quant aux événements, nous allons les reporter au lieu de les annuler", explique Patrice Bégay.
Tout est mis en oeuvre pour aider les entreprises en difficulté durant cette période.