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L'avenir ? Il sera numérique

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L'avenir ? Il sera numérique

La crise a accéléré la numérisation de l'économie. Quels que soient leur secteur d'activité et leur taille, les entreprises qui s'en sortent le mieux en temps de Covid-19 ont opéré leur transformation digitale ou sont nées du numérique. Elles en tirent aujourd'hui les bénéfices.

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Moteur de croissance pour les entreprises les plus avancées en la matière, le digital apparaît, dans le commerce, comme un levier pour les ventes physiques. Il sert aussi de bouclier aux organisations prises de court par la pandémie...

Tels sont les premiers enseignements de l'édition 2020 du Baromètre Croissance et digital de l'Acsel (association de l'économie numérique). " Cette crise ne fait qu'accentuer les tendances existantes. Avant la Covid, nous étions déjà dans une accélération drastique de la transformation digitale des usages dans la société, mais aujourd'hui elle donne une force énorme à ceux qui s'étaient déjà positionnés. En revanche, elle fragilise les autres ", commente Laurent Nizri, président de l'Acsel, organisateur du Paris Fintech Forum et président d'Altéir Consulting. En résumé, explique-t-il, " la Covid apparaît comme la maladie de la sociabilisation, or l'économie passe par le lien, la transaction par l'interaction. Les entreprises, qui se sont donné les moyens de digitaliser cette interaction, bénéficient d'un avantage. Les autres restent à la traîne et la fracture entre les deux augmente. "

Levée de fonds et croissance

En haut du panier, les licornes. Leurs communications témoignent de leur poussée fulgurante sur le marché et démontrent leur ascension, que la crise n'altère pas. Ainsi, Mirakl, éditeur de solutions de market place, a annoncé au mois de septembre 2020 une levée de fonds de 300 millions de dollars en série D pour financer son développement à l'international, tandis que Doctolib vient d'être sélectionné partenaire officiel de l'État pour la campagne de vaccination en France.

Suivant leurs pas, les start-up du digital performent (à l'instar de Phenix, Back Market, etc.). Ces entreprises ne connaissent pas la crise. Au contraire. Elles attirent même les investisseurs. Avec 828,2 millions d'euros levés en 2020 via 63 opérations, le secteur de la fintech française, par exemple, fait mieux que résister, selon les indications du baromètre annuel de l'association France FinTech publié le 29 décembre 2020. Ce secteur en effet a vécu un début d'année sur les chapeaux de roues - Qonto (néobanque pour les pros) lève 104 millions d'euros, Lydia (banking) 40 millions d'euros - puis, après un ralentissement lors du premier confinement, 2020 s'est achevée comme elle avait commencé sur une tendance positive qui signe la maturité de l'écosystème.

Commentant la publication par France Digitale et EY en septembre du 9e Baromètre annuel de la performance économique et sociale des start-up du numérique en France, Frédéric Mazzella, coprésident de France Digitale, note : " Cette étude révèle la robustesse de notre écosystème de start-up, malgré la crise qui a fragilisé certaines d'entre elles : nos start-up se développent, et exportent leurs services made in France à l'international. Surtout, nos start-up créent de l'emploi durable et de qualité - à près de 90 % en CDI - localisé en France... "

Ce baromètre montre aussi que ces entreprises ont su utiliser les dispositifs mis en oeuvre par l'État pour assurer la continuité de leur activité (83 % ont souscrit un PGE, 52 % ont eu recours au chômage partiel pendant le confinement).

Missions porteuses d'activités

Par ailleurs, les jeunes pousses, qui oeuvrent en faveur d'un impact positif sur leur environnement, rencontrent leur audience, comme un écho à l'air du temps. C'est le cas notamment de Murfy, start-up de l'économie circulaire qui prône la réparation d'électroménager plutôt que le remplacement par du neuf. Avec 10 % de croissance annuelle, l'entreprise se développe - en deux ans une centaine de personnes l'ont rejointe - et elle a levé 8 millions d'euros au mois d'octobre 2020 pour accompagner son expansion territoriale. " Notre organisation est fortement digitalisée, nos outils ont été développés par nos équipes en interne, mais Murfy intervient dans le monde physique, jusqu'au domicile de ses clients " , précise Guy Pezaku, son CEO. Murfy ne se contente pas d'être une market place, elle dispose d'ateliers, emploie des réparateurs et a même ouvert un centre de formation.

À mi-chemin entre monde digital et monde physique, ces entreprises qui donnent du sens à leur démarche tirent leur épingle du jeu. " Entre 2019 et 2020 nous avons multiplié notre chiffre d'affaires par 4 " , témoigne Philippe Chevalier, CEO de Kipsum, jeune entreprise lancée fin 2017, spécialisée dans l'optimisation énergétique des systèmes. Cette start-up s'est fixée comme objectif d'aider les villes et les entreprises à réduire leur empreinte écologique et à réaliser des économies grâce à une meilleure gestion des transports, de l'éclairage, etc. " Nous créons les jumeaux numériques des systèmes afin de les reproduire et de les optimiser " , glisse le dirigeant. Pendant le premier confinement, au lieu de céder à la sidération face à des cibles à l'arrêt, l'équipe met ce temps à profit pour finaliser sa réflexion et affûter ses arguments. Parti à la conquête des villes (Rouen, Bordeaux, Rueil Malmaison font appel à ses services) et des entreprises (Renault, Dalkia), Kipsum transforme l'essai à l'automne et déploie ses solutions. " Nous leur permettons de réaliser entre 12 et 25 % de gains énergétiques, aujourd'hui nous cherchons à les fidéliser et à étendre notre champ d'action " , déclare Philippe Chevalier.

Témoignage

" Nous enregistrons 200 % de croissance "

Loïc Soubeyrand, cofondateur et CEO de Swile

" En 2020, nous enregistrons 200 % de croissance ", lâche d'emblée Loïc Soubeyrand, à la tête de Swile, la start-up spécialisée dans la digitalisation des titres restaurants, membre du dispositif French Tech 120 depuis 2019. Avec 115 millions d'euros levés depuis son lancement, dont 70 millions en 2020, l'entreprise est en hypercroissance. " Nous avons recruté 110 collaborateurs l'année dernière, 50 % de commerciaux, 25 % d'ingénieurs et 25 % de fonction support ", précise le dirigeant qui ne cache pas son objectif de " doubler ses effectifs en 2021 et de décrocher 15 % des parts de marché ".

Swile traverse la crise à grandes enjambées. Si pendant le premier confinement les dépenses des salariés en titres restaurants ont baissé de 80 % selon Loïc Soubeyrand, elles ont progressivement remonté. " Le gouvernement a porté la limite d'utilisation des titres restaurants de 19 à 38 euros et, dès la réouverture des restaurants au mois de juin, les dépenses ont explosé. En trois mois, nous avons rattrapé le retard à l'euro près ", se félicite-t-il. Les effets d'un nouveau confinement n'inquiètent pas le dirigeant qui espère un nouveau rattrapage. En outre, " la crise accélère la digitalisation des titres, la carte va s'imposer et devenir majoritaire en 2021 ", souffle-t-il.

Swile a d'ailleurs annoncé en début d'année avoir remporté le marché des titres restaurants de Carrefour, fort de 62 000 utilisateurs. Un contrat qui illustre bien la tendance et qui place la jeune pousse au centre du jeu. Swile n'entend d'ailleurs pas en rester là et projette, outre son développement en France, de s'implanter au Brésil et au Mexique. " Le marché est dynamique, les entreprises qui ne fournissaient pas de titres restaurants à leurs employés les adoptent aujourd'hui et ce de manière digitale ", conclut le patron de Swile. Pendant que les cantines et restaurants d'entreprises laissent leurs rideaux tirés.

Swile (ex-Lunchr)
Digitalisation des avantages salariés
Montpellier (Hérault)
Loïc Soubeyrand, CEO, 34 ans
µSAS > Création en 2017 > 300 salariés
CA 2020 : NC

Témoignage

" Le numérique est au coeur du dispositif "

Nicolas Davoust, président de GensDeConfiance

La plateforme GensDeConfiance, dédiée à la vente et l'échange de biens et services entre particuliers, propose une alternative rassurante au marché des petites annonces, en s'attaquant aux problèmes d'arnaques. " Nous réglons la question en amont par un système de parrainage. Pour devenir membre du réseau, une personne doit être recommandée par trois amis, qui en deviennent solidaires ", explique Nicolas Davoust. En cas de problème, chacun est renvoyé à sa propre responsabilité. En croissance (+ 60 % en 2020), l'anti-Leboncoin a néanmoins vu son activité ralentir en 2020. En cause, " la baisse des échanges de la main à la main pendant le confinement ", précise le dirigeant.

GensDeConfiance compte quelque 850 000 membres en janvier 2021 et vise le million au printemps. La jeune pousse, quasi à l'équilibre, cherche maintenant à asseoir sa notoriété. " Nous avons recruté une quinzaine de collaborateurs en 2020 (développeurs, product manager, designer...) et nous devrions passer la barre des 50 d'ici l'été 2021 ", assure Nicolas Davoust.

Parmi les pistes d'amélioration, la start-up projette d'ouvrir l'offre de locations de vacances aux chambres d'hôtes et aux gîtes. Elle souhaite aussi se concentrer sur les services, avec un outil de paiement en ligne et de livraison, palliant ainsi les freins subis lors du confinement. " Notre activité relève du secteur de l'économie circulaire, le sens de notre action est de donner une seconde vie aux objets, le numérique se situe donc au coeur du dispositif. Sans l'outil digital, pas d'échanges ", note Nicolas Davoust.

GensDeConfiance
Plateforme C to C
Nantes (Loire-Atlantique)
Nicolas Davoust, président, 37 ans
SAS > Création en 2014 > 42 salariés
CA 2020 : NC


Le digital serait-il donc la pierre angulaire de la croissance ? " Dans l'industrie, c'est une évidence, répond Bruno Grandjean, président de l'Alliance pour l'Industrie du futur. Nous assistons à une accélération très forte de l'emploi des outils numériques pour adapter les entreprises. En quelques mois, des projets qui auraient mis des années à aboutir ont été menés. " Télétravail, visioconférence bien sûr mais surtout virtualisation, jumeau numérique, continuité numérique, robotisation... " La Covid a eu raison de la peur du cyber virus. Avec la pandémie, les derniers freins ont été levés ", constate Bruno Grandjean. Les projets de télémaintenance, d'interconnexion des machines, de prise de contrôle à distance se multiplient. " De nombreuses PME font preuve d'agilité, de nouveaux modèles apparaissent qui ne sont pas forcément liés à la taille de l'entreprise ", remarque-t-il.

Chez Viwametal, entreprise familiale basée à Oswald (Bas-Rhin) qui emploie une quarantaine de salariés, on ne souffre guère de la crise. La PME a été labellisée "Vitrine Industrie du Futur" pour l'utilisation et le développement d'outils numériques, ainsi que la valorisation des compétences internes favorisant l'agilité, un retour sur investissement immédiat et le développement de nouvelles activités de rupture. Elle a aussi choisi de se diversifier. " Notre force provient de la qualité de notre personnel et de notre agilité ", résume en préambule Grégory Walter cogérant avec son frère Gaël. Fort de son expérience de digitalisation, le groupe familial a créé une seconde entité - C-Koya-Tech - qui propose un logiciel d'organisation de PME et un accompagnement à la transformation des entreprises. " Viwametal et ses 3 000 m2 d'ateliers digitalisés servent de showroom. La Covid a fait gagner dix ans de maturité aux dirigeants de PME et la fréquence de nos rendez-vous commerciaux augmente. Actuellement, nous recevons trois visites par semaine de prospects très intéressés par notre offre ", se réjouit Grégory Walter.

Le digital, comme passeport pour l'avenir de l'industrie ? À coup sûr. En parallèle, les entrepreneurs qui sont confrontés à la pénurie de main-d'oeuvre ont lancé une plateforme locale et digitale de recrutement (elssas-emploi.fr). Salons professionnels virtuels, vente à distance, services innovants, la transformation digitale du secteur industriel ne concerne pas que les usines de production, mais l'ensemble de leurs activités (marketing, commerciale, etc.). Passé le choc du printemps dernier, les investissements ont subi un léger fléchissement mais ne se sont pas effondrés. " Les chefs d'entreprise ont compris que la crise représente un moment d'adaptation, dont il faudra sortir par le haut, leur appétit d'investissement en témoigne ", ajoute Bruno Grandjean. Et surtout, ils ne sacrifient pas l'avenir, au contraire, ils le façonnent aux couleurs du digital.

Croissance externe

De même, dans le numérique, la crise ne dissuade pas les opérations de croissance externe. Spécialiste de la communication multicanale (e-mail, SMS, message vocal), le groupe Odyssey a acquis l'éditeur DPii Télécom & services au mois de juin 2020. L'opération, lancée en 2019, a été simplement décalée en raison du confinement. " Souhaitions-nous alors maintenir notre projet d'investissement ? Deux fois oui ! La nature de la cible nous y encourage - DPii édite des solutions de dématérialisation, transmission et archivages de données - et les chiffres montrent que l'activité ne faiblit pas " , martèle Arnaud Lejeune, directeur général du groupe d'Odyssey (35 salariés, 10 M€ de CA). La Covid signe même le remplacement d'interactions physiques par des interactions automatisées. Pour autant, les dirigeants du groupe ne se voilent pas la face. " La crise existe et le digital reste connecté à l'économie réelle et, par la nature de nos services, notre activité est sensible aux variations des volumes de communication des grands donneurs d'ordre " , reconnaît Laurent Mezrahi, CEO d'Odyssey. L'entreprise a donc connu une baisse d'activité au printemps 2020, rattrapée par la suite. " Finalement nous arrivons quasiment au même résultat qu'en 2019 " , ajoute-t-il. Les deux compères croient avec force au développement de l'automatisation des flux contractuels (l'obligation de la facturation électronique pour toutes les entreprises sera mise en oeuvre entre 2023 et 2025) et misent sur un taux de croissance de 10 à 15 % en 2021. Leur ambition ? Devenir un acteur de poids face aux géants sur les marchés français et européens de la dématérialisation et de la transmission documentaire sécurisée.

Chez Nepture Media, agence data marketing et marketing direct (40 salariés, 10 M€ de CA), Stéphane Barthélémy prépare l'avenir, non sans lucidité : " Il ne faut pas rêver, la crise impacte l'activité, mais nous avons ouvert une agence digitale en 2020 et nous rachetons deux structures, Combbase et Data Project, afin de créer une offre B to B forte. L'objectif est de nous démarquer grâce à une méga base de données. " Rendue publique début janvier 2021, cette acquisition intervient sur un marché très concurrentiel. Et le groupe mise aussi sur de récents recrutements (datascientist, trafic manager...) pour progresser.

Risques de décrochage

Au final, malgré un climat incertain et une absence de visibilité patente, les entreprises dans leur majorité (53 %) ont accéléré ou maintenu leur stratégie de transformation digitale en réponse à la crise. Seule une très faible part (2 %) a annulé ou repoussé ce projet, indique la dernière enquête de conjoncture auprès des PME menée par Bpifrance (janvier 2021).

La prise de conscience de l'intérêt du digital s'est bel et bien ancrée dans les esprits. Néanmoins, la digitalisation de l'économie ne s'opérera pas sans casse. Parmi les secteurs chahutés par la crise, le tourisme est en première ligne. Confinement, couvre-feu, interdiction d'ouvrir... les directives se succèdent douchant les espoirs et les perspectives. Plus globalement, dans le commerce, certaines enseignes ont pris une longueur d'avance, quand d'autres peinent à s'adapter. Et ce constat s'avère plus flagrant pour les plus petites entreprises. En outre, constate Laurent Nizri, " l'offre de solutions existe pour accompagner les chefs d'entreprise appétents au digital, mais nous manquons d'accompagnement humain pour aider ceux qui n'ont pas les codes du secteur. " Les outils disponibles en self-service exigent un minimum de compétences en interne, dont toutes les TPE ne disposent pas.

Enfin, si d'aucuns redoutent l'augmentation des défaillances d'entreprise dans les mois à venir - les chiffres enregistrés en 2020 ont plutôt été rassurants, portés par les aides du gouvernement -, le secteur du digital, lui, ne les craint pas. " Oui il y aura des disparitions d'entreprises, mais les entreprises du numérique n'en souffriront pas tant les entités qui vont digitaliser tout ou partie de leurs activités seront nombreuses ", avance Laurent Nizri. Sur le chemin de la résilience, les SMACS (Social - Mobility - Analytics - Cloud) se frottent les mains.

Témoignage

" Des ventes doublées en 2020 "

Thibaud Hug de Larauze, président de Back Market

" Le confinement profite aux équipements reconditionnés (ordinateurs, smartphones, tablettes), notre marché est boosté par le télétravail et, parce qu'il ne paraît guère opportun de dépenser des milliers d'euros pour acheter des produits neufs, Back Market [Ndlr : la place de marché qui permet d'accéder à des produits remis à neuf par des professionnels certifiés] a doublé ses ventes et la taille de ses équipes en recrutant 220 personnes en 2020 " , énumère Thibaud Hug de Larauze. Les profils qui ont rejoint la scale-up ? Des ingénieurs, des développeurs, des opérateurs logistiques.

Pendant la crise, le champion du reconditionnement a levé 110 millions d'euros afin de financer son développement à l'international et le lancement de nouveaux services. " Nous investissons sur la qualité, via notre laboratoire d'innovations, pour tester les pièces détachées, car nous voulons aider l'écosystème et les consommateurs à trouver les pièces dont ils ont besoin et que les constructeurs ne mettent pas à leur disposition ", commente Thibaud Hug de Larauze.

Présente depuis trois ans aux États-Unis, la pépite française y poursuit son implantation. " Je suis optimiste car il est nécessaire que l'économie circulaire grandisse pour des raisons environnementales, mais aussi pour des questions de pouvoir d'achat " , affirme Thibaud Hug de Larauze. Back Market cherche aujourd'hui à améliorer l'expérience clients par une logistique de qualité, un service client plus réactif. Et tisse sa toile via de nouvelles ouvertures à l'international prévue s en 2021, après la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, la Finlande, l'Autriche ou encore l'Allemagne.

Back Market
Plateforme de vente de produits électroniques remis à neuf
Paris (19e)
Thibaud Hug de Larauze, président, 32 ans
SAS > Création en 2014 > 450 salariés
CA 2020 : NC

Témoignage

" Soutenir la production d'énergie verte par les achats "

Julien Chardon, CEO d'Ilek

Switcher en cinq minutes ses abonnements vers de l'électricité verte ou du gaz bio vendu en circuit court, telle est la promesse de la plateforme ilek.fr, qui met en relation les internautes avec les producteurs d'énergie verte. " Notre objectif est de permettre aux consommateurs français de soutenir la production d'énergie renouvelable par l'acte d'achat ", argumente Julien Chardon. Et ça marche. Les consommateurs prennent la main sur leur abonnement : une tendance qui devrait se renforcer durant la décennie qui s'ouvre. L'offre, en circuit court, se déploie sur l'ensemble du territoire. " Notre stratégie de développement passe par l'augmentation du nombre de partenaires producteurs et par celui de la base clients ", indique Julien Chardon. L'évangélisation du marché bénéficie des effets de la crise sanitaire et du discours global qui pousse l'écologie sur le devant de la scène. Au printemps dernier, l'activité du service n'a pas été affectée par le confinement, les collaborateurs ont pu passer en télétravail en 24 heures.

" La crise a précipité la fin de la digitalisation de notre entreprise ", reconnaît Julien Chardon. En 2019, la start-up a en effet levé 6 millions d'euros pour financer son développement technologique et sa croissance. Selon ses dirigeants, elle a doublé son chiffre d'affaires en 2020. Cette année, cap sur les embauches. Ilek a déjà recruté neuf collaborateurs au mois de janvier, sept en février et vise une cinquantaine d'embauches au total, au cours des prochains mois. Essentiellement des collaborateurs qui viendront étoffer le service client, le nerf de la guerre.

Ilek
Plateforme d'électricité verte
Toulouse (Midi-Pyrénées)
Julien Chardon, CEO, 32 ans ; Rémy Campanyo, CMO, 36 ans
SAS >Création en 2015 >75 salariés
CA 2020 : NC

 
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