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Ces moins de 25 ans qui ont décidé d'entreprendre

Publié par Colin de Korsak le | Mis à jour le
Ces moins de 25 ans qui ont décidé d'entreprendre

Contrairement à la majorité des jeunes diplômés qui cherchent un poste en CDI, certains décident d'entreprendre et de concrétiser leur idées. Rencontre avec plusieurs d'entre eux.

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L'âge moyen des créateurs d'entreprises se situe entre 35 et 40 ans selon la CCI. Pourtant, ces dernières années, les moins de 30 ans sont de plus en plus nombreux à se lancer dans l'entrepreneuriat, selon les chiffres de l'INSEE pour 2020. Certains se lancent même dans l'aventure à la sortie de leurs études. Qui sont-ils ? Comment gèrent-ils leur vie ?

Lukas Liénard est l'un d'entre eux. Il est le fondateur de Usave, une application mobile qui permet d'acheter des invendus non-alimentaires à bas prix. Le jeune nordiste âgé de 23 ans a terminé ses études l'année dernière pour se consacrer pleinement sur son projet.

L'entrepreneur est à la tête d'une équipe de six personnes mais ne se considère pas comme un dirigeant : « je ne me vois pas comme un patron mais plutôt comme un leader de projet », estime-t-il. Même constat pour Élise Kuc, 24 ans et fondatrice de Keepzy, plateforme qui sécurise la mise en location de logements : « je ne me considère pas comme une dirigeante », assure-t-elle.

Lukas Liénard, fondateur de Usave

Détermination à toute épreuve

Pour parvenir à lancer son application, Lukas Liénard a dû faire des sacrifices : « contrairement aux jeunes diplômés qui s'éclataient, je touchais le chômage et devais payer mes charges », se confie-t-il.

Anthony Bitar, 22 ans et fondateur de Pianoled, une entreprise qui vend des bandes lumineuses adaptées aux pianos, a parfois dû aussi mettre de côté sa vie personnelle. Le start-upper a fait des concessions sur sa vie étudiante pour continuer à développer son projet : « au lieu d'aller en soirée, je travaillais sur mon projet. J'ai également manqué le gala de mon école et des vacances », avoue-t-il. Anthony Bitar mène une double vie puisque l'entrepreneur est encore étudiant en master.

Concilier jeunesse et entrepreneuriat

Tous sont conscients de la singularité de leur situation : « j'ai des responsabilités différentes de celles de mes amis, je reçois des menaces juridiques, je prends des risques financiers et je dois payer des employés à la fin du mois », explique Lukas Liénard.

De même pour Anthony Bitar qui reconnaît avoir un profil atypique : « il n'y a pas beaucoup de jeunes de mon âge qui ont les mêmes occupations que les miennes », s'amuse-t-il. Il dépeint l'univers de l'entrepreneuriat comme un écosystème riche, où l'âge n'a peu d'importance : « je peux me faire des amis qui ont 25 ans ou 50 ans », se réjouit-il.

L'âge n'est pas un problème pour Élise Kuc. L'entrepreneuse a transformé son projet de fin d'étude en une start-up incubé à Euratech. Toutefois, avant de se lancer, la jeune femme a remis en question sa légitimité : « Keepzy était un projet qui manquait de crédibilité », estime-t-elle. Élise Kuc a eu un déclic lors de son arrivée dans l'incubateur : « ce n'est pas l'âge qui détermine la motivation », affirme-t-elle.

Lukas Liénard, lui, garde la tête sur les épaules et ne sent pas en décalage avec les jeunes de sa génération, qu'il estime « bien sensibilisée » au monde de l'entrepreneuriat. Il juge que les réseaux sociaux contribuent à donner une bonne image à l'entrepreneuriat auprès des jeunes : « beaucoup de gens s'y intéressent », décrypte-t-il.

Quant à leur entourage, ils les soutiennent et les comprennent : « J'essaie de me rendre disponible. Quand je le suis pas mes amis savent pourquoi », affirme Lukas Liénard. « Mes amis et ma famille me soutiennent énormément », renchérit Élise Kuc.

Un équilibre à trouver

Anthony Bitar est très impliqué dans son projet, il y consacre 9 à 10 heures par jour. Il est enthousiaste : « J'ai toujours voulu faire ce projet », avoue-t-il. Ce train de vie plaît à l'entrepreneur, libéré de certaines contraintes : « je pars en week-end quand je veux, je peux sortir un lundi soir », sourit-il.

Élise Kuc se réjouit également des libertés offertes par l'entrepreneuriat. Elle travaille à temps plein pour son entreprise, néanmoins elle prend soin de ne pas se laisser déborder par sa vie professionnelle : « récemment, j'ai décalé un afterwork pour aller faire mon jogging », dévoile-t-elle. L'entrepreneuse n'a pas mis sa vie sociale de côté : « lorsque ça va moins bien dans ma vie personnelle, je suis moins efficace au travail ».

Ces jeunes entrepreneurs encouragent leurs pairs à concrétiser leurs idées : « foncez ! Même si le projet ne fonctionne pas, vous allez énormément apprendre et avancer », sourit Élise. Pour Anthony Bitar, « être étudiant est un moment propice pour se lancer en raison du peu de responsabilités à gérer ». Tous trois espèrent poursuivre leur carrière d'entrepreneur.


 
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