Elevator World Tour : ces start-up qui se hissent au sommet de la Tour Eiffel
Sandra, Lucien et Morgane sont les finalistes de l'édition française de l'"Elevator World Tour", concours international de start-up. Sélectionnés parmi plus de 300 créateurs d'entreprise, leurs pitchs express dans l'ascenseur de la Tour Eiffel ont fait sensation le 21 janvier 2015. Rencontre.
Je m'abonneGlowee invente le bio-éclairage
Sandra Rey est la lauréate de l'édition parisienne de l'"Elevator World Tour 2015", organisé à la Tour Eiffel le 21 janvier dernier par l'International Startup Festival et l'accélérateur 50 Partners. La jeune femme vient de cofonder Glowee, une start-up innovante spécialisée dans le bio-éclairage urbain. Son idée lumineuse : éclairer les villes sans consommer d'électricité.
"Nous exploitons les propriétés naturelles luminescentes d'organismes vivants chez les poissons de hautes profondeurs", explique cette designer de formation. Après quatre mois de tests en laboratoire, l'équipe (bientôt 8 personnes) a ainsi mis au point un premier prototype d'autocollant bio-éclairant.
"En juillet, nous comptons commercialiser un premier produit d'une durée de vie de 24h destiné à l'événementiel. Puis, nous envisageons d'autres applications commerciales comme l'éclairage de vitrines de commerces la nuit, de mobiliers urbains ou encore de signalétiques routières." Des perspectives d'autant plus infinies que la forme, la couleur et la taille du support sont personnalisables. Pour accélérer son développement, la start-up souhaite rapidement mobiliser 500 000 euros.
Shippeo démarre sur les chapeaux de roues
Le service de Shippeo : mettre en relation les chargeurs (industriels, distributeurs...) et les transporteurs via une plateforme web. En soi, rien de technologiquement inédit, mais cette nouvelle offre constitue une petite révolution d'usage dans l'univers très opaque et peu digitalisé du transport routier. Les objectifs des huit fondateurs sont ambitieux : offrir plus de visibilité sur les prestations des transporteurs, optimiser les flux et assurer un suivi en temps réel des livraisons.
"Pour l'heure, nous avons signé trois partenariats avec de grands donneurs d'ordre. Nous commençons à tester notre service auprès de leurs prestataires. Le but est d'attirer une dizaine de partenaires d'ici à la fin du premier semestre 2015 avant de monétiser notre offre à un large spectre de professionnels en prélevant des commissions sur les transactions", détaille Lucien Besse, l'un des cofondateurs. Les dirigeants espèrent aussi boucler dès 2015 un premier tour de table de 500 000 euros. En ligne de mire, le lancement du service d'ici trois ans sur le marché européen, estimé à 300 milliards d'euros.
PopMyDay, livreur de beauté à domicile
Non, PopMyDay.com n'est pas une énième marketplace d'instituts de beauté. "Nous mettons en relation les particuliers avec les professionnels indépendants disponibles les plus proches de chez eux, via une application géolocalisée", souligne Morgane L'Hostis, cofondatrice de la start-up. Pour se différencier, elle et son associé, Charles Berenguer, ont misé sur un processus de sélection des indépendants très restrictif.
"Du tri du CV au test en conditions réelles, seuls 10% des prestataires sont retenus après candidature." C'est ainsi avec un portefeuille de cinquante " pop artistes " parisiens (coiffeurs, maquilleurs, pédicure...) que le site a commencé en octobre 2014. Comptez entre 35 et 70 euros la prestation à domicile sur laquelle la plateforme prélève un taux de commission de 20%.
D'ici à 2016, l'objectif est de recenser 500 professionnels et de déployer le service dans une autre grande agglomération. Pour les y aider, la fondatrice du site media MinuteBuzz.com et de la directrice e-business de L'Oréal Paris ont rejoint le "board" de la start-up.