Tour d'horizon des tops et des flops des TPE en 2012
Avec un chiffre d'affaires en baisse de 2%, les TPE ont vu leur activité chuter brutalement en 2012. Tandis que les entreprises de nettoyage et les professionnels des jardins gardent la forme, les boutiques d'électroménager et de bricolage s'effondrent. Découvrez les tops et les flops de 2012.
Je m'abonne2012, une année noire pour les petites entreprises. Toutes professions confondues, l'activité des TPE régresse de 2 % (contre +1,9 % en 2011). Sur 12 grands secteurs identifiés par la Fédération des centres de gestion agréée (FCGA) lors de son enquête annuelle publiée le 18 avril, trois s'en sortent avec une activité à la hausse : les entreprises de nettoyage, les professionnels des jardins et les studios photographiques. Les boutiques d'électroménager, de bricolage et les agences immobilières sont, quant à elles, à la traîne.
Sur le podium....
1. Les entreprises de nettoyage : + 5,2 %
Stimulées par l'externalisation croissante du nettoyage et de l'entretien des locaux professionnels, les entreprises du secteur tirent profit de la crise : +5,2 % (contre +4,1 % en 2011). Les bureaux représentent encore près de 40 % du marché de la propreté. Autrefois relativement structuré, le métier est aujourd'hui en pleine recomposition avec l'arrivée de nombreux autoentrepreneurs. Selon la Fédération des entreprises de propreté, on dénombre environ 25 000 entreprises de nettoyage qui réalisent un chiffre d'affaires de 12 milliards d'euros et emploient 430 000 salariés.
2. Les professionnels des parcs et des jardins : +4,5 %
Les petites entreprises spécialisées dans la création et l'entretien de parcs et jardins maintiennent un niveau d'activité relativement élevé (+4,5 %), mais inférieur à celui enregistré en 2011 (+6,4 %). Les quelque 27 000 professionnels du secteurtirent surtout profit du développement du marché des particuliers. Ce segment représente désormais 42 % du chiffre d'affaires du secteur, soit 2 milliards d'euros. Le boom de la clientèle individuelle compense ainsi la diminution de la commande publique. Si la profession attire de nombreux créateurs d'entreprises (+32 % de nouvelles structures entre 2008 et 2010), le marché, lui, stagne autour de 5 milliards d'euros.
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3. Les studios photographiques : + 3,7 %
Profondément transformée par l'irruption des nouvelles technologies, l'activité des studios photographiques évolue désormais à l'heure numérique. Nouveaux usages, nouveaux supports : pour répondre à la demande, les professionnels ont développé de nouveaux services et produits : numérisation, offre complémentaire en ligne, albums personnalisés, création d'objets cadeaux... Et changé leur manière de travailler. Au traditionnel " comptoir photo " a succédé un point de vente ludique, interconnecté, riche en prestations instantanées et équipé de bornes interactives. Le marché des services photo est évalué à 430 millions d'euros par l'Observatoire des professions de l'image.
...Et dans le rouge
1. Les magasins d'électroménager-TV-Hifi : -13,7 %
Prises dans l'étau de la grande distribution et des enseignes spécialisées, les boutiques indépendantes d'électroménager cèdent du terrain à la concurrence. Porté par l'innovation, le marché reste pourtant dynamique. En 2012, selon le Groupement interprofessionnel des fabricants d'appareils d'équipement ménagers (GIFAM), les ventes du secteur s'élèvent à près de 15 millions de gros appareils électroménagers (réfrigérateurs, congélateurs, cuisines intégrées...) et 42 millions de petits équipements (robots, centrifugeuses...). Pour un chiffre d'affaires de plus de 7,6 milliards d'euros, en progression de 0,4 %.
2. Les agences immobilières : -9,9 %
Sérieusement grippé par l'attentisme des acquéreurs potentiels, le marché de l'immobilier a tourné au ralenti en 2012. "Les délais de réalisation des transactions se sont considérablement allongés, au point de provoquer une baisse notable du chiffre d'affaires de certaines agences", souligne la Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM). De leur côté, les notaires annoncent une nouvelle baisse des transactions en 2013, notamment en raison de l'absence de croissance, du chômage et de l'absence de toute aide de l'État à l'accession (à l'exception des zones urbaines sensibles).
3. Les magasins de bricolage : -9,4 %
En recul de 9,4 % (contre +0,1 % en 2011), l'activité de ces petites surfaces dédiées au "faire soi-même" souffre de laconcurrence féroce des grandes enseignes spécialisées. Estimé à 22 milliards d'euros par la Fédération des magasins de bricolage et de l'aménagement de la maison (FMB), le marché est largement dominé par les grandes surfaces de bricolage et la grande distribution. Riche en services associés, portée par un marketing agressif et une politique de prix discount, l'offre de ces grandes surfaces laisse de moins en moins de places aux indépendants du secteur.
Deux autres secteurs, enfin, sont nettement en dessous du taux moyen annuel (-2 %). L'équipement de la maison a enregistré un recul d'activité de 4,4 % en 2012 (contre +1,9 % en 2011). L'activité du bâtiment chute de 4,8 % (contre +4 % en 2011). Les peintres en bâtiment semblent les plus impactés (-7,1% contre +3,2% en 2011).