Près de 7 patrons sur 10 considèrent la délocalisation comme contraire à leurs principes
Seuls 18% des chefs d'entreprises français envisagent de délocaliser leur activité ou l'ont déjà fait. 66% excluent de facto cette alternative qui irait à l'encontre de leurs valeurs, selon l'enquête de l'Observatoire social de l'entreprise, publiée le 12 novembre 2013.
Je m'abonneContrairement à ce que craignent bon nombre de salariés, la grande majorité des chefs d'entreprise français excluent la délocalisation de leur activité comme une alternative intéressante.
Selon les résultats de la sixième enquête* de l'Observatoire social de l'entreprise pour le Cesi, 82% des chefs d'entreprises n'envisagent pas de le faire. Ils sont même 66% à considérer cette option comme contraire à leurs principes (une opinion partagée par 68% des patrons du secteur industriel). Près de 3 patrons sur 10 admettent toutefois qu'ils pourraient envisager de délocaliser "si l'opportunité économique se présentait".
Motivation n°1 : les lourdeurs administratives
La majorité de ceux qui excluent cette possibilité le justifient pas le fait que leur activité ne le permet pas (67%). La moitié appuie également leur attachement à la France ou à leur région.
Contrairement à ce que près de la moitié des salariés pensent (44%), la première motivation des entrepreneurs songeant à délocaliser ou l'ayant déjà fait, n'est pas la baisse des coûts de production mais les lourdeurs administratives (60%) et la pression fiscale (58%) françaises. Cette volonté de diminuer les coûts n'est en effet une priorité que pour 21% de ces dirigeants.
L'enquête a été menée par Ipsos, en partenariat avec Le Figaro, auprès de 702 chefs d'entreprise par téléphone (dont 301 travaillant dans le secteur de l'industrie) et 1549 salariés du secteur privé par internet (dont 549 travaillant dans le secteur de l'industrie). Les interviews se sont déroulées du 25 septembre au 9 octobre 2013.