Les entreprises familiales roulent toujours à “l'affectif”
Les entreprises familiales françaises sont 23% seulement à mettre en concurrence les membres de la famille avec des candidats extérieurs, contre 44% en moyenne dans les autres pays.
Je m'abonneLe “management à la papa” prend tout son sens dans les entreprises familiales françaises. Elles sont 23% seulement à mettre en concurrence les membres de la famille avec des candidats extérieurs, contre 44% en moyenne dans les autres pays. C’est un des résultats mis en exergue par une enquête mondiale de Price Waterhouse Coopers sur les entreprises familiales, publiée aujourd’hui. Pire, ce “recrutement affectif” n’est même pas étayé par des critères objectifs pour décider du rôle pris par un membre de la famille dans l’entreprise, puisque 65% des boîtes familiales françaises avouent tout simplement n’avoir aucun critère, se rapprochant cette fois de la moyenne mondiale, qui est de 63%. Paradoxalement, le recrutement de personnel qualifié vient en tête des préoccupations des dirigeants au niveau mondial, et en second rang pour les chefs d’entreprises françaises, derrière l’enjeu de réorganisation interne. Les entreprises familiales auraient donc du mal à attirer les talents ! Un manque d’attractivité qui s’expliquerait peut-être par la préférence des cadres compétents pour les grands groupes où leurs perspectives d’évolution ne sont pas entravées par des considérations “claniques”.