Les dirigeants de TPE déçus par la politique du gouvernement
68 % des patrons de TPE souhaiteraient un remaniement ministériel selon le dernier baromètre Ifop/Fiducial, publié le 29 mai. Rythme des réformes jugé trop lent, mesures inaptes en décalage avec les préoccupations des Français... Ils jugent l'action du gouvernement négative pour le pays.
Je m'abonnePacte de compétitivité, loi sur la sécurisation de l'emploi, assises de l'entrepreneuriat... Rien n'y a fait. Les dirigeants de TPE n'ont pas confiance dans le gouvernement Ayrault et le président de la République, François Hollande.
68% des petits patrons voudraient ainsi un remaniement ministériel, d'après le baromètre Ifop/Fiducial, publié le 29 mai 2013. Ils sont seulement 5% à souhaiter voir reconduit Jean-Marc Ayrault dans ses fonctions.
Une cote de confiance au plus bas
Une aspiration encore plus marquée concernant les ministères dédiés à l'économie. Plus de 9 chefs d'entreprises sur 10 souhaiteraient voir entrer des représentants de la société civile au ministère en charge des PME, de l'Innovation et de l'Économie numérique et au ministère de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme.
Symbole de ce lien rompu, la majorité des personnes interrogées se sont montrées incapables de citer les noms des têtes de ces deux ministères (Fleur Pellerin et Sylvia Pinel).
Si bien que l'exécutif n'enregistre un cote de confiance que de 14% auprès des petits patrons, "soit le plus mauvais score enregistré depuis la création du baromètre en 2000", précise l'étude. En cause, des mesures en décalage avec les priorités des Français et jugées inaptes à rétablir la croissance et l'emploi, ou encore un rythme des réformes jugé trop lent. 76 % estiment par ailleurs que le projet de François Hollande manque d'ambition.
Quelques mesures saluées
Dans ce tableau noir, quelques actions sont néanmoins saluées. Parmi lesquelles, l'extension du crédit impôt recherche, le contrat de génération, la création du PEA-PME ou encore la bourse des PME.
Les dirigeants de TPE se montrent toutefois très pessimistes quant à l'amélioration de leur situation économique et de celle du pays. Ainsi, pour près 60% d'entre eux, la croissance ne devrait pas revenir avant au moins 2 ans.
Méthodologie de l'étude :
Échantillon de 1 001 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors auto-entrepreneurs), raisonné sur les critères secteur d'activité de l'entreprise, taille de l'entreprise, région d'implantation de l'entreprise et interrogé par téléphone du 23 avril au 13 mai 2013. Des résultats nationaux représentatifs : redressement selon les données INSEE pour la meilleure représentativité de cette composante du tissu économique français.