Durance sème des roses et des boutiques et récolte la croissance
Nicolas Ruth, dirigeant de Durance, qui fabrique et vend des cosmétiques, a fait le choix de la concession voici deux ans pour doper son développement. Le point sur une stratégie qui porte ses fruits...
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Six boutiques en propre à Paris et à Marseille, une présence dans 60 pays grâce à 3 000 points de vente multimarques... Tel est le réseau de l’enseigne de cosmétiques naturels Durance à fin 2011. Pour mailler le territoire français, son dirigeant, Nicolas Ruth, mise alors sur la concession, solution moins onéreuse que la création de boutiques en propre. En octobre 2011, deux concessions ont ouvert leurs portes à Versailles et à Toulouse puis ont suivi Lyon et Bordeaux. [Lire l'article que nouas avons consacré à la société Durance en novembre 2011].
Durance aujourd’hui
Un an et demi plus tard, le réseau s’est donc agrandi : une dizaine de boutiques en propre et sept concessions (à Angers, Pau et Cannes) vendent des produits Durance. « Une huitième devrait ouvrir ses portes prochainement à Nantes et nous sommes en pourparlers dans quatre ou cinq autres grandes villes françaises, s’enthousiasme l’heureux dirigeant qui ne voit que des avantages à ce type de partenariat commercial. Collaborer avec de vrais chefs d’entreprise est très enrichissant : ils vivent notre concept au quotidien et nous font remonter des informations sur la clientèle et leurs besoins. Nous avons une réelle responsabilité dans leur réussite, c’est un vrai partenariat gagnant-gagnant. »
C’est pourquoi l’entreprise ne s’endort pas sur ses lauriers. Elle vient de sortir deux nouvelles collections, l’une à base d’olives de Nyons et l’autre faite à partir de roses. Pour ce faire, la PMI a fait appel à un “obtenteur de roses“ qui a spécialement créé une espèce très parfumée, cultivée sur place, au pied du château de Grignan, au milieu des champs de lavande.
Elle reste également focalisée sur l’international qui a assuré une grande partie de sa croissance (de 10 %) l’an dernier. « En revanche, être présent dans une soixantaine de pays c’est trop, reconnaît Nicolas Ruth. Nous allons nous recentrer sur les plus porteurs comme la Chine et sur le marché européen. »
Pour être au top aux niveaux national et international, le dirigeant n’a pas hésité à revenir sur les bancs de l’école, d’HEC en l’occurrence pour suivre un MBA dont il sera titulaire ce mois-ci. « Une fois dans la vie active, on ne prend plus le temps de se former, déplore Nicolas Ruth. Or, tout évolue et on a besoin de recul, de se détacher de son quotidien et de prendre de la hauteur. »
Le futur, le jeune dirigeant le voit en rose, avec trois objectifs : continuer à faire cohabiter logiques sociale et économique au sein de son entreprise, développer son réseau de boutiques (une trentaine à terme en France) et lancer des produits innovants pour le plus grand plaisir de ses clients...
Durance - Carte d'identité | |
| Nicolas Ruth, directeur général de Durance depuis avril 2011 |