Défaillances d'entreprises : 8e baisse consécutive depuis septembre 2010
En avril 2011, la baisse des défaillances des PME et des grandes entreprises s'accompagne d'un recul de leur coût qui atteint 15 % sur les 12 derniers mois , selon les chiffres de Coface du 27 mai.
Je m'abonneLe coût des défaillances recule de 15 %, porté par la baisse des faillites des PME et grandes entreprises. C'est ce qu'indique une étude de Coface Services publiée le 27 mai. Actuellement, la baisse des défaillances s’avère plus forte en coût qu’en volume. Ceci s’explique par un recul plus rapide des défaillances des PME et des grandes entreprises (respectivement - 10,2 % et - 26,4 % sur les 12 derniers mois) par rapport aux TPE, dont les défaillances baissent de seulement 4,8 %. « La baisse du nombre de défaillances des PME et des grandes entreprises est synonyme de sortie de crise au même titre que l’augmentation dans ce registre avait été symptôme de l’entrée en crise », note Jean-Yves Bajon, directeur général de Coface Services.
Au mois d’avril 2011, le nombre de défaillances recule de 9,2 % par rapport à avril 2010 et de 5 % sur les 12 derniers mois. Il s'agit de la 8e baisse consécutive depuis septembre 2010. Sur les 12 derniers mois, leur coût cumulé pour les fournisseurs baisse de 15 % par rapport à la même période de l’an passé et s’élève à 3,6 milliards d’euros.
Le nombre d’emplois menacés repasse sous le seuil des 200 000 en un an
Grâce à la baisse constante des défaillances, le nombre d’emplois menacés redescend à 199 506 sur les 12 derniers mois, soit une baisse de 12,4 %, et ce pour la première fois depuis mars 2009. En avril 2011, le recul est encore plus important : près de 25 % par rapport à avril 2010.
Secteurs : une sortie de crise mitigée
La baisse des défaillances s’opère à des rythmes hétérogènes selon les secteurs d’activité, avec trois cas de figure :
-Secteur emblématique qui représente à lui seul presque le tiers des défaillances, le BTP, fortement touché par la crise, connaît une baisse progressive de ses défaillances depuis plusieurs mois (-8,3% en un an). Les secteurs à vocation industrielle, premiers ciblés par la crise, enregistrent également une forte baisse depuis le dernier trimestre 2010.
- Des secteurs se distinguent par une évolution déconnectée des tendances générales. Celui de l’agriculture et de la pêche présente aujourd’hui un niveau de défaillances inférieur à celui de 2006 ou 2007. L’agroalimentaire a affiché, de son côté, une croissance maîtrisée et les défaillances de ce secteur sont aujourd’hui en hausse de 7% à ceux d’avant crise.
- La distribution, les services aux particuliers et les services collectifs, pleinement touchés par la crise, continuent de voir leurs défaillances augmenter à fin avril 2011 (respectivement de 3,2 %, 1,6 % et 3,4 %).