Crowdfunding : les dirigeants de TPE-PME sont encore trop frileux
Si le crowdfunding est connu par un grand nombre de dirigeants de TPE-PME, ils sont encore très peu à se lancer dans le financement participatif, selon l'étude de l'Institut Think publiée mardi 27 janvier 2015.
Je m'abonneSeulement 3% des TPE-PME ont déjà collecté de l'argent sur une plateforme pour financer leur activité. C'est ce qu'indique le sondage de l'Institut Think1 mené pour Lendopolis, le Conseil supérieur de l'ordre des experts-comptables et le Salon des entrepreneurs (SDE), publié mardi 27 janvier 2015 à l'occasion du lancement de la 22e édition du SDE qui se tiendra les 4 et 5 février prochains à Paris. Un chiffre extrêmement faible puisque 76 % des entrepreneurs connaissent d'ores et déjà le crowdfunding.
"Une démarche encore timide qui s'explique par l'entrée en vigueur très récente de la loi sur les plateformes dites "spéculatives"", souligne l'Institut Think dans son étude. En effet, un tiers des TPE-PME envisage de financer son développement grâce au crowdfunding, soit près de 800 000 entreprises.
Palier les réticences des banques
Pour 58 % des chefs d'entreprise, le financement sur des plateformes de financement participatif est perçu comme un moyen de palier aux réticences des banques. Par ailleurs, 36% sont également attiré par le crowdfunding pour l'absence d'exigence de garantie ou de caution personnelle, et par la possibilité de le compléter par un financement bancaire plus traditionnel (32%).
Seulement 23% perçoivent le crowdfunding comme un moyen "d'acquérir de la visibilité" en terme de communication. Pourtant, il permet de mener une véritable campagne sur la Toile, alimentée de photos et vidéos concernant le projet, ainsi que de constituer une communauté de futurs clients.
Des freins à lever
Pour 46% des dirigeants, la principale contrainte du crowdfunding est la multitude d'actionnaires à qui il faut rendre des comptes régulièrement. Ils sont tout autant (45%) à être freiné par le fait de dévoiler leur projet de développement sur la place publique, 28% à regretter de devoir faire des reporting réguliers à leurs contributeurs et 19% à pointer du doigt le remboursement mensuel aux prêteurs.
1. Étude réalisée auprès de 317 TPE-PME françaises sous système CAWI du 9 au 15 décembre selon la méthode des quotas.