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9 Français sur 10 séduits par un emploi à dimension internationale

Publié par Gaëlle JOUANNE le

Il existe des écarts entre la volonté des salariés d'évoluer dans un contexte international et les moyens mis en œuvre dans ce domaine, selon une étude réalisée par Kelly Services.

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L’ouverture des marchés à l’international permet aux salariés français de côtoyer régulièrement leurs homologues étrangers. L’enquête réalisée par Kelly Services (recrutement et solutions RH) et publiée lundi 11 janvier indique cependant des écarts entre la volonté des salariés et les moyens mis en œuvre dans ce domaine.

La volonté d’évoluer dans un contexte international
• 57 % des personnes interrogées disent avoir travaillé directement avec un collègue d’un autre pays ou d’une autre culture ces deux dernières années.
• 93 % des sondés considèrent l’environnement international comme un critère important (50 % "très important" et 43 % "important") dans le choix d’un emploi.
Selon Marc Riou, directeur général de Kelly Services, "le désir croissant de travailler dans un environnement international reflète le mouvement général de globalisation de nombreux secteurs d’activité aujourd’hui. Par ailleurs, la capacité à travailler au sein d’équipes multinationales, multiculturelles est devenu un atout de plus en plus important".

Compétences à l’international : des leviers de carrière
L’enquête montre que les jeunes générations (Gen Y : 18-29 ans et Gen X : 30-47 ans) mènent le mouvement de la globalisation. La génération X semble sensiblement plus à l’aise pour travailler dans un contexte multinational.
• 79% des répondants, toutes générations confondues, jugent avoir les compétences nécessaires pour travailler dans un milieu "globalisé".
• 70 % des Français interrogés estiment qu’une expérience "internationale" favorise l’évolution de leur carrière.
"Alors que l’on assiste à une globalisation de l’économie, les salariés sont conscients des avantages qu’ils peuvent retirer d’une expérience dans un environnement international avec pratique des langues étrangères ou échanges multiculturels", déclare Marc Riou.

Des engagements limités de la part des employeurs
62 % des Français interrogés estiment ne pas bénéficier de l’appui de leur employeur pour développer leurs compétences à l’international. Ainsi, seule une minorité de salariés recevrait les formations adéquates (formation aux langues étrangères, etc.) qui leur permettraient de réussir dans un contexte globalisé.

La France en retard au rendez-vous de la globalisation du travail
• Alors que 91 % des Irlandais interrogés assurent avoir travaillé dans un contexte international, les Français ne sont que 57 % dans ce cas, et 38 % pour les Turcs.
• Pour 98 % d’entre eux, les Luxembourgeois estiment avoir les compétences nécessaires pour travailler dans un environnement "global". Ils sont 79 % en France et 51 % en République Tchèque.
• 70 % des personnes interrogées en France considèrent un environnement multinational comme un avantage pour l’évolution de leur carrière contre 97 % des Indonésiens et 52 % des Danois.
• 19% des employés norvégiens ayant répondu à l’enquête déclarent avoir bénéficié de la part de leurs employeurs d’une formation à l’international. Ils sont 22 % en France et 65 % en Chine.

Des inégalités selon les régions françaises
Les salariés des régions frontalières semblent plus disposés à évoluer dans un environnement international et témoignent d’un travail régulier avec des collègues étrangers :
• 68 % des Alsaciens,
• 69 % des Lorrains,
• Seuls 44 % de Bourguignons,
• Exception pour le Nord-Pas-de-Calais avec 42 % des salariés interrogés.
Dans la même logique, ils sont 87 % en Lorraine et 83 % en Alsace à estimer développer les compétences nécessaires pour évoluer dans un contexte international. Un sentiment partagé par 84 % des personnes sondées en Franche-Comté.
Ces prédispositions à travailler dans un tel entourage présenteraient un réel avantage dans les régions dynamiques économiquement telles que l’Ile-de-France où 73 % des salariés jugent l’aspect international comme indispensable à leur carrière. 
Si la grande majorité des salariés français interrogés pointe les lacunes de formation à l’international proposées par les employeurs, des inégalités subsistent sur ce point. Ainsi bénéficient de ces formations :
• 29 % des Alsaciens,
• 13 % des Bourguignons.

*L’enquête Kelly Global Workforce Index a recueilli les avis de plus de 90 000 personnes ressortissantes de 33 pays, dont plus de 4 000 en France.

 
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