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6 start-up qui conçoivent les futurs robots de notre quotidien
Loin des projections catastrophistes autour de l'intelligence artificielle, les roboticiens français conçoivent des compagnons du quotidien qui nous proposeront bientôt des programmes éducatifs, un soutien face à la vieillesse, la maladie ou le handicap et la surveillance de nos maisons. Panel.
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Axyn Robotique : Ubbo Access, le robot de télé-présence
Impatient de mettre un pied dans le futur, le fondateur d'Axyn Robotique suit avec attention l'arrivée des robots-aspirateurs dans les foyers français, signe de progression de la domotique. Mais les androïdes tardent à leur emboîter le pas. Passionné, Frank Anjeaux veut encourager le mouvement et lance son site e-commerce, Arobose, pour vendre des pièces et composants de robots. Puis décide de développer sa propre gamme : les Ubbo (Ubbo Maker et Ubbo Access).
Frank Anjeaux cherche à concevoir une machine qui fasse sens. Après consultation de médecins et ergothérapeutes, il développe avec son équipe un robot de télé-présence... Et pense à six usages distincts à développer au fur et à mesure. Dont : Ubbo Maker, pour les technophiles aguerris et, plus récemment, Ubbo Access pour le maintien à domicile des personnes âgées et à mobilité réduite. Ubbo Access embarque une tablette sous Android.
Axyn Robotique compte sur les distributeurs et partenaires pour développer les briques technologiques qui serviront l'exploitation du robot en fonction du public visé et proposent en complément une intégration logicielle et matérielle sur-mesure. Le robot peut être commandé à distance par un tiers (famille, proches...) via l'application mobile. Prix d'achat : entre 1500 et 2000 euros. 990 euros pour la version antérieure "Ubbo Maker".
Repères entreprise :
Axyn Robotique
Solutions robotiques au service de l'humain
Siège social : Meyreuil (13)
P-dg : Frank Anjeaux, 48 ans
SAS, créée le 22 septembre 2014
Effectif : 6 personnes
CA prévisionnel 2017 : 345K €
Compte Twitter : @Axyn_Robotique
Ziblue : le passepartout connecté
La société Ziblue développe une solution qui dresse des ponts entre les différents protocoles employés dans l'Internet des Objets. Pour communiquer entre eux à domicile, les objets connectés transmettent leurs messages via des bandes de fréquence. Celles-ci étant la propriété respective des concepteurs, elles ne sont pas toujours compatibles entre elles. Pour y remédier, Ziblue a conçu un clé multi-protocole capable de rendre les objets interopérables. En outre, la solution Ziblue permet de dématérialiser une base domotique sur n'importe quel objet communicant de la "smarthome" en y installant l'application mobile Zihome.
Cette innovation a été présentée au CES de Las Vegas en 2017. Elle a reçu le Label EIP (Entreprise innovante des pôles) et le Trophée Startup au Forum Smart City de Nice. Le service sera disponible à l'abonnement à partir du troisième trimestre 2017 pour quelques euros par mois, exclusivement sous Android. La start-up a été fondée par Laurent Perez en mars 2016 et est incubée à Télécom ParisTech.
Repères de l'entreprise :
Ziblue
Fournisseur de solutions smarthome
Siège social : Paris (13e)
P-dg : Laurent Perez, 49 ans
SAS créée en mars 2016
Effectif : 5 collaborateurs
CA : NC
Compte Twitter : @ZIBLUE
A.I Mergence : le robot-gardien
Docteur en robotique de mimétique, Théophile Gonos fonde A.I Mergence en 2015 avec un objectif en tête : "rendre service aux gens". Son premier produit, le projet E4, encore à l'état de prototype, entrera en phase pré-industrielle d'ici le mois de juin 2017. Ce petit robot aux courbes futuristes est équipé d'une caméra qui capture l'image à 360° ainsi que de micros et de hauts-parleurs. Sa coquille embarque des flashs aveuglants et une alarme à 95 décibels pour dissuader les intrus. Il fait office de robot-gardien à domicile ou dans les entreprises. Autonome, il se recharge seul sur sa base et réalise des patrouilles. Il peut également signaler un dégât des eaux ou un départ de feu et autres accidents domestiques.
Le robot d'A.I Mergence peut reconnaître les occupants familiers grâce à un module de reconnaissance vocale et faciale. Entièrement Made in France, il a remporté le concours Innov'Up Proto 2016 avec la région Ile-de-France. La start-up prépare une campagne de financement participatif sur Kickstarter à Noël.
Repères de l'entreprise :
A.I Mergence
Robot de sécurité à domicile
Siège social : Paris (13e)
P-dg : Théophile Gonos, 38 ans
SAS créée en 2015
Effectif : 8 collaborateurs
CA : NC
Compte Twitter : @ai_mergence
MainBot : apprendre par le jeu
Les trois cofondateurs de Mainbot se rencontrent lors d'Apérobots, des évènements Meetup organisés pour que les passionnés de robotique. Ils développent ensemble une plate-forme ludo-éducative pour sensibiliser les enfants aux premières notions de code et de boucles algorithmiques. En s'amusant avec le robot Winky, les plus jeunes découvrent la logique essentielle à la programmation de robots. Un parti pris avec ce robot éducatif : pas d'écran ni de clavier pour gérer les interactions enfant-machine. La communication est 50% vocale 50% conduite par la reconnaissance de QR codes présentés au robot face caméra.
Winky est un robot qui emploie un méta-langage que l'enfant peut apprendre pour communiquer avec lui. À courte échéance, la start-up envisage sa commercialisation en Allemagne, Espagne, au Royaume-Uni et en France. MainBot a pour objectif de le mettre sous le sapin des particuliers d'ici Noël 2018 grâce, notamment, au lancement d'une campagne de crowdfunding à cette époque.
Le produit final devrait être commercialisé aux alentours de 200 euros, prix public.
Repères de l'entreprise :
MainBot
Robots compagnons éducatifs
Siège social : Essonne (91)
P-dg : Boris Kesler-Fasano, 24 ans
SAS créée en janvier 2017
Effectif : 12 personnes
CA : NC
Compte Twitter : @mainbotme
Qenvi Robotics : le robot-suiveur
Ingénieur mécanique issu de l'École Centrale de Lille, Laurent Van Den Reysen est un expert des processus industriels. Il remarque que de nombreux soucis de pénibilité se posent au quotidien dans les industries. Il souffre d'ailleurs lui-même de douleurs lombaires. À cet effet, il développe un robot porteur de charges, capable de suivre son propriétaire à la trace grâce à une application mobile. Cette application permet, en outre, de scanner les codes barre dans les entrepôts, de gérer les stocks et de sécuriser les données de transfert de ces informations.
Parmi les cas d'usage, le chariot porteur peut servir aux personnes à mobilité réduite. Dans l'espace d'une grande surface, il suit l'usager jusqu'à la fin de ses courses, jusqu'à son véhicule, puis repart se ranger en autonomie auprès de sa base. Le système de suivi peut être adapté sur n'importe quel châssis. Comme premiers clients-usagers, Qenvi Robotics vise les hôpitaux, l'agriculture, le secteur militaire, les aéroports, les transports et infrastructures.
Le produit, encore en phase de développement devrait sortir en deux version, un chariot d'une capacité de 30 kilos et un autre de 100 kilos. La solution, brevetée, fonctionne sous Android. Elle devrait coûter entre 3200 et 4200 euros en fonction des modèles.
Repères de l'entreprise :
Qenvi Robotics
Robots suiveurs pour la logistique
Siège social : Sophia-Antipolis (06)
P-DG : Laurent Van Den Reysen, 57 ans
SASU créée en Juillet 2016
Effectif : 6 personnes
CA prévisionnel 2017 : 60K €
Compte Twitter : @qenvirobotics
Cutii : robot-compagnon pour personnes isolées
La start-up CareClever SAS fondée par Antoine Bataille appartient au groupe ComClever,dont il est également fondateur avec son frère, Vincent Bataille. Elle développe le robot-compagnon Cutii, dédié aux personnes isolées. Grâce à une application disponible sur mobile et tablette, la famille peut interagir avec le robot. Pour la personne qui a le dispositif a domicile, l'interaction se fait exclusivement par commande vocale. Ce robot est destiné aux particuliers, au personnel aidant dans les hôpitaux et aux médecins.
Cutii permet également de réaliser des activités en télé-consultation. Des particuliers et professionnels peuvent proposer des activités sur la plate-forme, à réaliser à distance, comme des cours de yoga... Le particulier, locataire du robot grâce à un abonnement de 60 euros par mois bénéficie de son catalogue. Certaines activités nécessitant un défraiement sont débitées du compte bancaire. On peut faire appel, par exemple à un professionnel de la haute montagne pour lui demander de filmer une randonnée pour la personne isolée. Randonnée qui sera retransmise sur l'écran du robot !
Le robot va être amélioré au fur et à mesure de son développement. Actuellement en phase d'expérimentation auprès de 60 personnes avec la région Hauts-de-France, il entrera bientôt en pré-industrialisation. Il a remporté l'Innovation Award au CES de Las Vegas 2017. Le robot se loue exclusivement. La start-up CareClever SAS est suivie de près par le cluster Eurasanté. Côté financement, l'investisseur Arnault Delbart s'est engagé à placer les premiers produits auprès de la région. Cutii doit remédier dans ce cadre à la rupture de lien social vécu par les personnes isolées; facteur d'aggravation de la dépendance et de ce fait, enjeu social et économique à régler.
Le robot Cutii communique grâce à une carte SIM en option ou avec le wifi domestique ou un modem 4G.
Repères de l'entreprise :
CareClever SAS
Cutii, Robot-compagnon pour personnes isolées
Siège social : Roubaix (59)
P-dg : Antoine Bataille, 55 ans
SAS créée en avril 2016
Effectif : 8 personnes
CA : NC
Compte Twitter : @Cutii_io
