La revue de presse éco de la semaine (26 au 30 novembre)
Vous n'avez pas eu le temps de suivre l'actualité économique cette semaine ? La rédaction vous propose de découvrir ce que vous avez pu rater du 26 au 30 novembre 2018 : santé mentale, Union européenne, gilets jaunes, bitcoins, arrêts maladie et Smic.
Je m'abonneSanté mentale au travail : un salarié sur cinq en proie au risque
Le travail serait-il de plus en plus anxiogène ? À en croire Le Monde (article payant), un cinquième des actifs français présenterait des risques de souffrir de troubles psychologiques du fait de leur activité professionnelle. Le quotidien base son propos sur une étude récente de la Fondation Pierre Deniker pour la recherche et la prévention mentale.
"Au premier rang des catégories à risques se trouvent les 15 % des personnes interrogées qui déclarent ne pas parvenir à maintenir leur équilibre entre vie privée et vie professionnelle", précise le quotidien. Autres facteurs mis en exergue : le travail le week-end, le temps excessif passé dans les transports ou encore une charge de travail hebdomadaire dépassant les 50 heures.
Les PME, coeur de l'économie européenne
Les PME forment la quasi-totalité des entreprises européennes (99 % du total), représentent plus de la moitié de la valeur ajoutée au niveau européen et concentrent deux emplois sur trois. Les petites et moyennes entreprises sont le moteur de l'économie européenne, rappelle Euronews à l'occasion de l'Assemblée PME, le rendez-vous phare au niveau européen des petites entreprises qui s'est déroulée à Graz en Autriche. Un événement qui a été l'occasion aussi de rappeler que les PME sont constamment en recherche de financement pour se développer et innover.
Pour ce faire, l'Union européenne abonde financièrement dans de nombreux projets ou dans l'accompagnement des dirigeants de PME. À cet égard, le Réseau Entreprise Europe propose plus de 4 000 experts dans 600 organisations implantées dans dans plus d'une cinquantaine de pays pour les accompagner dans la recherche de partenaires. "Ils sont là pour les entreprises, ils fournissent de l'aide et des idées sur comment innover et trouver les bons partenaires commerciaux et tout cela est bien sûr gratuit", fait savoir Kristin Schreiber, directrice de la politique PME et du programme pour la compétitivité des entreprises à la Commission européenne.
Gilets jaunes : "la double peine" des PME
"Les chefs d'entreprise sont exaspérés et ont l'impression de subir une double-peine", explique Jean-Eudes Du Mesnil, secrétaire général de la Confédération des PME (CPME), invité de RMC, lundi 26 novembre 2018. La raison ? Les blocages et manifestions des gilets jaunes sur le territoire depuis quelques semaines. "Ils sont eux-même impactés par la hausse du prix du carburant et subissent des pertes d'exploitation de chiffre d'affaires notamment pour les commerçants, liées à la diminution de la fréquentation. C'est une situation inacceptable", ajoute-t-il. D'après une enquête de la CPME, 90 % des patrons interrogés disent être impactés par la hausse du prix du carburant.
Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, avait notamment fait savoir qu'il demanderait aux assureurs de prendre en charge les pertes d'exploitation subies par les professionnels, certains accusant des baisses de CA de "60, 70, 80 %", selon lui. De leur côté, la Fédération des assureurs dit ne pas avoir eu de remontées particulières depuis le début du mouvement.
Les Bitcoins prochainement accessibles chez les buralistes
À compter du 1er janvier 2019, le Bitcoins seront disponibles, sous forme de coupons de monnaies virtuelles, dans les bureaux de tabac, annonce La Croix (article payant). L'annonce a été effectuée par la Confédération des buralistes : "les particuliers pourront donc à partir des bornes de Bimédia présentes dans 3 000 à 4 000 établissements (sur 24 500 en France) acheter, en plus de cartes de paiement ou de recharges de crédit téléphonique, des coupons de 50, 100 ou 250 € convertibles", poursuit le journal.
Une décision polémique qui a alerté les autorités françaises de supervision, fait savoir Les Echos. L'Autorité des marchés financiers (AMF), la Banque de France et l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), dans un communiqué commun "ont mis en garde contre les risques associés à un investissement sur ces actifs spéculatifs, peu adaptés aux profils d'investisseurs particuliers non avertis", précise le quotidien économique. Les cryptomonnaies, pour rappel, n'étant régulée par aucune autorité.
Arrêts maladie : vers un forfait unique d'indemnisation
Quelques jours après qu'a été évoquée l'idée de permettre la reprise du travail en télétravail aux salariés en fin d'arrêts maladie, la piste de mettre en place un forfait d'indemnisation unique fait son chemin et devrait figurer, selon Les Échos, dans le rapport commandé par le Premier ministre et attendu début décembre. L'objectif du rapport vise à mieux maitriser les dépenses en indemnités journalières des arrêts maladie. Concrètement, ce forfait unique remplacerait les indemnités journalières aujourd'hui plafonnées à 1,8 Smic.
Le montant de 0,9 Smic a été évoqué et permettrait de couvrir 95 % des salariés. "Seule une infime partie des salariés seraient perdants", note un négociateur Force Ouvrière. En contrepartie pour les employeurs, le jour de carence serait ramené à un jour au lieu de trois.
Pas de coup de pouce au SMIC au 1er janvier 2019
Invité de BFMTV et RMC mercredi 28 novembre 2018, le Premier ministre, Édouard Philippe a exclu une revalorisation supplémentaire au SMIC au 1er janvier 2019. Les salariés rémunérés au salaire minimum ne bénéficieront que de la revalorisation légale qui dépend de l'inflation. "Notre politique, ce n'est pas de faire des coups de pouce au Smic, notre politique c'est de faire en sorte que le travail paye", a déclaré Édouard Philippe.
Revalorisé automatiquement au 1er janvier 2018 de 1,24 %, le Smic n'a pas bénéficié d'une revalorisation supplémentaire décidée par le gouvernement depuis le mois de juillet 2012, suite à l'élection de François Hollande, rappelle RTL.
Un quart des salariés renoncent à un arrêt maladie prescrit
Près d'un salarié sur quatre renonce partiellement ou totalement à un arrêt maladie prescrit selon une étude Malakoff Médéric réalisée auprès de 2 010 salariés du privé, reprise par Les Échos. En progression de 4 %, la tendance au renoncement d'arrêts maladie prescrits touche davantage les dirigeants et les cadres d'entreprises. Un patron sur deux et 22 % des cadres n'ont pas pris la totalité de l'arrêt prescrit. De même, près d'un quart des salariés en télétravail renonce également.
De même, la durée des arrêts maladie longue durée (plus de trente jours) a progressé de 10 % sur la période 2012-2016.