PLF 2025 : Ce qui va changer pour les entrepreneurs et PME

Le Projet de Loi de Finances (PLF) 2025, fraîchement adopté, introduit des mesures majeures impactant directement les entrepreneurs, startups et PME. Fiscalité, aides, TVA... Découvrez les changements qui vous concernent et comment vous y préparer.
Je m'abonneAlors que le PLF 2025 vient d'être définitivement adopté, les dirigeants d'entreprise doivent anticiper les réformes qui impacteront leur trésorerie, leurs charges fiscales et leurs stratégies d'investissement. Entre modification des seuils de TVA, refonte des crédits d'impôt et ajustements des aides à l'apprentissage, ce budget comporte des nouveautés à bien intégrer dès maintenant. Voici un décryptage des principales mesures qui toucheront les entrepreneurs et les entreprises dès 2025.
1. Un abaissement du seuil d'exonération de TVA : plus d'entreprises concernées
Dès 2025, le seuil de franchise en base de TVA sera abaissé à 25 000 euros de chiffre d'affaires. Concrètement, cela signifie que davantage d'auto-entrepreneurs et de petites structures devront facturer la TVA à leurs clients et effectuer les déclarations correspondantes. Cette mesure vise à élargir l'assiette fiscale, mais représente un défi administratif pour les entrepreneurs qui bénéficiaient jusqu'ici de cette exonération.
2. Une réforme du Crédit d'Impôt Recherche et du Crédit d'Impôt Innovation
Deux dispositifs prisés des startups et des entreprises innovantes connaissent des évolutions :
- Crédit d'Impôt Innovation (CII) : son taux passe de 30 % à 20 % pour les dépenses engagées à partir de 2025, bien que son application soit prolongée jusqu'en 2027.
- Crédit d'Impôt Recherche (CIR) : certaines dépenses ne seront plus éligibles et le taux forfaitaire des dépenses de personnel est réduit de 43 % à 40 %.
Ces ajustements auront un impact direct sur les stratégies d'investissement en R&D des entreprises.
3. Une nouvelle contribution sur la CVAE
Alors que la suppression progressive de la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE) était prévue, le PLF 2025 instaure finalement une contribution complémentaire pour toutes les entreprises redevables de la CVAE. Cette contribution représente 47,4 % de la CVAE due en 2025 et alourdit donc la fiscalité sur les sociétés, en particulier celles dont la valeur ajoutée est significative.
4. Un recentrage des aides à l'apprentissage
L'aide unique versée aux employeurs d'apprentis évolue. Dès 2025 :
- Les entreprises de 250 salariés et plus ne pourront plus bénéficier de cette aide pour des contrats concernant des diplômes de niveau bac +3 et plus.
- L'objectif est de cibler en priorité les PME et les jeunes moins qualifiés, afin d'encourager leur embauche en apprentissage.
Les entreprises devront ainsi adapter leur politique d'embauche et de formation en conséquence.
5. Une hausse de la taxe sur les transactions financières
Le taux de la taxe sur les transactions financières passe de 0,3 % à 0,4 %. Cette hausse concerne essentiellement les entreprises cotées et vise à accroître les recettes fiscales, tout en s'inscrivant dans une volonté de taxation accrue des grandes transactions boursières.
Le PLF 2025 introduit plusieurs évolutions majeures qui impacteront directement la fiscalité et la gestion des entreprises. Les dirigeants de PME et de startups doivent se préparer à ces changements, notamment en ajustant leur comptabilité, en réévaluant leurs stratégies d'investissement et en se tenant informés des nouvelles obligations fiscales.
Pour éviter les mauvaises surprises, une veille active et un accompagnement par des experts comptables ou fiscalistes sont fortement recommandés.