Un « amour » renouvelé de l'opinion publique pour les entreprises !
Tandis que leur défiance à l'égard de nombreux acteurs de la vie publique s'accentue en cette fin d'année, les Français.es renouvellent leur confiance dans les TPE/PME. Cette constante indéboulonnable rappelle à quel point ces organisations ancrées localement sont un repère stable dans le quotidien des territoires et des personnes, à l'inverse de l'instabilité centrale et du bruit qu'elle implique.
Je m'abonneEt s'il fallait interpréter cette confiance comme un éloge de la proximité, de l'agilité et de l'humilité, dont font preuve ces « petites boîtes » sous l'impulsion de leurs dirigeant.es. ?
C'est un fait : aucune autre organisation ni institution ne suscite un tel niveau de confiance en France. Bénéficiant d'un taux de 82%[1], la TPE/PME s'impose comme un phare stable, au milieu d'une tempête qui fait tanguer pas mal d'acteurs de la vie publique en 2024. À titre de comparaison, les grandes entreprises, l'Assemblée nationale ou encore les médias recueillent - dans la même enquête- respectivement 48%, 26% et 32%, soit des taux de confiance jusqu'à trois fois inférieurs.
Comment expliquer cet « amour » renouvelé de l'opinion publique pour les entreprises à taille humaine ? Et qui sont celles et ceux qui rendent ces entreprises aussi résilientes et dignes de confiance ?
La TPE/PME, un employeur proche de (chez) moi
La TPE/PME reste le repère familier et stable dans l'environnement quotidien et local. À l'ombre des grands groupes qui prennent souvent la lumière médiatique d'un territoire - comme c'est actuellement le cas à travers plusieurs plans sociaux importants qui illustrent le durcissement conjoncturel - les petites structures continuent d'assumer leur rôle méconnu de poumon de l'économie française : au nombre de 4,2 millions, elles représentent 99,9% des employeurs français (microentreprises incluses) et salariés plus de 6 millions de personnes soit plus de 45% des effectifs de France[2].
Ajoutons à cela une contribution réelle à la vitalité économique, puisqu'elles génèrent chaque année plus du tiers du chiffre d'affaires de l'activité du pays.
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Rien dans ce panorama ne saurait minimiser l'impact réel de ces entreprises sans équivalent pour quadriller l'ensemble du territoire d'opportunités d'emplois de proximité.
Un.e dirigeant.e reconnu.e pour se démener sans relâche
La confiance des Français.es se nourrit de l'énergie que des dirigeant.es déploient pour avancer en dépit des aléas. Derrière les précédentes données chiffrées se cachent autant de destins entrepreneuriaux portés par des femmes et des hommes qui jonglent quotidiennement avec les défis multiples que leur impose un environnement en constante évolution. Car être dirigeant.e de TPE/PME, c'est s'accommoder de journées dans lesquelles il manque forcément 3 heures pour assumer ses multiples responsabilités : direction générale, commerciale, stratégique, ressources humaines, etc.
Selon une étude récente menée par WiiSmile, à l'occasion du lancement de son Observatoire sur les relations entre dirigeants et salariés dans les TPE/PME, 75% de leurs dirigeant.es gèrent à leur niveau les fonctions RH de leur entreprise. Leur faculté à « être au four et au moulin » contribue à leur réputation de professionnel.les aussi engagé.es dans le travail que ce que l'exigence du quotidien professionnel impose à leurs équipes.
Une agilité qui tranche avec le sentiment général d'inertie
L'atout imparable des dirigeant.es, c'est leur agilité et leur capacité à prendre sur elles/eux, dans l'intérêt de l'entreprise et de ses équipes. Pour ne citer qu'un exemple, tiré de cette même étude de l'Observatoire WiiSmile, l'instabilité politique entretenue depuis l'été dernier a conduit 70% des dirigeant.es de TPE/PME à reporter leurs projets ou à redéfinir leur stratégie en 2024.
Pour autant, ces pofessionnel.les peuvent être fièr.es des résultats « humains », puisque 97% jugent le climat social dans leur entreprise « bon voire excellent ». Fidèles à l'adaptation permanente qui prévaut dans l'ADN de ces « petites boîtes », ils/elles savent trouver à leur niveau de solutions, pour continuer de faire tourner la boutique et apaiser les équipes.
Et si l'opinion publique trouvait finalement dans cette approche pragmatique et positive, le discours de bon sens qui peut faire défaut ailleurs ?
La TPE/PME, un rempart face aux aléas
Si les TPE/PME occupent une place à part, c'est en partie parce que le vivre ensemble y est enviable et source de motivation. Cela repose sur la qualité des relations humaines que leurs dirigeant.es ont su mettre en oeuvre. Dans ces structures où la proximité est forte, confiance et collaboration sont de mise pour surmonter les épreuves.
Les salarié.es dont les besoins sont pris en compte sont plus enclins à participer au développement de leur entreprise et trouvent beaucoup plus d'intérêt et d'envie à s'y impliquer. En miroir, les dirigeant.es soutenu.es sont non seulement plus performant.es, mais aussi plus à même de transmettre leur énergie positive à leurs équipes. Placer les relations humaines au coeur de la stratégie apparaît alors comme une solution concrète pour renforcer la résilience des TPE/PME. Au quotidien, ils/elles font vivre l'économie française, créent des emplois et garantissent un avenir radieux à leurs entreprises et à leurs salarié.s. Par effet vertueux, ils/elles offrent des perspectives favorables au territoire sur lequel ils/elles ont décidé, un jour, de lancer une aventure entrepreneuriale et résolument humaine.
Diplômé d'un Master en Marketing Opérationnel, Sylvain Bianchini crée sa première entreprise, à l'âge de 23 ans. Ensuite, les quatre ans passés au poste de Responsable Marketing chez Samse lui ont permis de faire un constat dont il n'est pas près de se satisfaire : celui des différences existant entre les avantages accordés aux salariés des grandes entreprises, via leur CE notamment, et ceux dont bénéficient (ou ne bénéficient pas !) les salariés des TPE et des PME. C'est ainsi que naît WiiSmile (ex-Novalto) en 2001. Ce qui le guide ? La petite phrase de Richard Brandon, le fondateur de Virgin : « Si vous prenez soin de vos collaborateurs, ils prendront soin de votre entreprise ».