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AI Act : Tout ce que vous devez savoir sur la nouvelle réglementation européenne

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AI Act : comment les entreprises doivent-elles se préparer ?
AI Act : comment les entreprises doivent-elles se préparer ?

Adopté définitivement par le Parlement européen en mars 2024, l'AI Act est la première législation au monde encadrant l'intelligence artificielle. Ses obligations entreront en vigueur dès 2025, avec une mise en application progressive jusqu'en 2027. Quels impacts pour les PME et comment s'y préparer ?

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L'AI Act vise à instaurer un cadre juridique harmonisé pour l'intelligence artificielle au sein de l'Union européenne. Il impose des obligations selon le niveau de risque des systèmes IA et prévoit des sanctions sévères en cas de non-conformité. Pour les PME, cette réglementation soulève des défis, mais offre aussi une opportunité de structurer l'usage de l'IA de manière éthique et transparente.

Une mise en oeuvre progressive jusqu'en 2027

L'AI Act entrera en vigueur dans le courant de 2025, avec une application progressive selon le type de mesures concernées :

  • 2025 : interdiction immédiate des systèmes d'IA à risque inacceptable (ex : notation sociale, reconnaissance biométrique en temps réel).
  • 2026 : mise en conformité obligatoire pour les systèmes d'IA à risque élevé.
  • 2027 : application complète de la réglementation pour toutes les entreprises concernées.

Ce calendrier donne aux PME un délai pour s'adapter aux nouvelles exigences, mais celles développant des IA à risque élevé doivent déjà se préparer activement.

Un cadre basé sur le niveau de risque

L'AI Act repose sur une classification des systèmes IA selon leur niveau de risque :

  • Risque inacceptable : interdiction totale des technologies jugées dangereuses pour les droits fondamentaux (ex : surveillance biométrique en temps réel, manipulation subliminale).
  • Risque élevé : obligations strictes pour les IA utilisées dans des domaines sensibles comme la santé, l'éducation, l'emploi ou la justice.
  • Risque limité : obligation de transparence pour les systèmes IA tels que les chatbots ou les outils de création d'images.
  • Risque minimal : absence de restrictions pour les IA à usage courant et sans impact critique (ex : filtres anti-spam, assistants vocaux).

Les PME doivent identifier les systèmes IA qu'elles utilisent et leur classification pour anticiper leurs obligations.

Des obligations spécifiques pour les PME

Les entreprises utilisant ou développant des systèmes IA à risque élevé devront se conformer à plusieurs exigences :

  • Gestion des risques : mise en place d'un cadre de gestion des risques pour prévenir les biais et les dérives.
  • Supervision humaine : garantir que des décisions critiques ne soient pas prises exclusivement par une IA.
  • Transparence et documentation : constitution d'un dossier technique détaillé pour justifier la conformité des systèmes.
  • Qualité des données : garantir des jeux de données exempts de biais et représentatifs des réalités du marché.

Les PME travaillant avec des fournisseurs tiers doivent aussi s'assurer que ces derniers respectent l'AI Act, sous peine de sanctions.

Sanctions et risques en cas de non-conformité

Le non-respect de l'AI Act peut entraîner des sanctions financières importantes :

  • Jusqu'à 35 millions d'euros ou 7 % du chiffre d'affaires mondial pour les violations les plus graves.
  • Amendes plus légères (de l'ordre de 1,5 % du chiffre d'affaires) pour le non-respect des obligations de transparence et de documentation.

Ces sanctions sont comparables à celles du RGPD, et les autorités européennes ont annoncé une application stricte de la réglementation.

Comment les PME peuvent-elles se préparer ?

La conformité à l'AI Act nécessite une approche proactive. Voici les étapes essentielles :

1. Cartographier les systèmes IA utilisés

Les PME doivent identifier tous les outils et applications IA en interne, ainsi que ceux fournis par des tiers, afin de déterminer leur classification selon l'AI Act.

2. Évaluer et adapter les processus internes

Les entreprises doivent s'assurer que leurs systèmes IA répondent aux critères de transparence, de gestion des risques et de supervision humaine. Il est recommandé de désigner un responsable interne pour piloter la mise en conformité.

3. Former les équipes à la nouvelle réglementation

L'adhésion des collaborateurs est cruciale : formations sur l'éthique de l'IA, sensibilisation aux nouvelles obligations et adaptation des processus décisionnels sont indispensables.

4. Vérifier la conformité des fournisseurs IA

Si une PME utilise des solutions IA développées par des tiers, elle doit s'assurer que ces outils respectent l'AI Act sous peine de sanctions. Un audit des fournisseurs peut être nécessaire.

5. Anticiper les évolutions et les opportunités

L'AI Act ne doit pas être perçu uniquement comme une contrainte : il offre aux PME l'opportunité de se positionner comme des acteurs responsables et transparents sur le marché. Une conformité précoce peut devenir un atout concurrentiel.

Un levier pour une IA éthique et responsable

L'AI Act marque un tournant dans l'encadrement de l'intelligence artificielle en Europe. Pour les PME, il impose des obligations strictes, mais constitue aussi une occasion de structurer leur usage de l'IA et de renforcer la confiance des clients et partenaires. En s'adaptant dès maintenant, elles pourront non seulement éviter des sanctions, mais aussi tirer parti d'un cadre réglementaire qui favorisera une innovation plus éthique et durable.

 
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