Vers plus de femmes dans l'entrepreneuriat ?
Une femme sur trois souhaite se lancer dans l'entrepreneuriat. Vu comme un moyen de donner du sens à leur vie professionnelle, elles formulent également un besoin d'accompagnement pour se lancer. C'est ce que révèle le 27 février 2020 l'enquête réalisée par France Active et Bpifrance.
Je m'abonneLa journée internationale des droits de la femme aura lieu le 8 mars et, pour l'occasion, France Active et Bpifrance livre une enquête sur l'entrepreneuriat féminin*. Les femmes sondées voient dans l'entrepreneuriat un moyen de concrétiser une idée personnelle et donner du sens à leur vie professionnelle. L'étude révèle un fort besoin d'accompagnement, par le biais de la formation et des conseils de pairs pour les aider à lever les freins.
L'entrepreneuriat féminin
Les femmes jugent, pour 63% d'entre elles, qu'il est plus motivant de créer son entreprise que d'être salariée. Certes, les intentions de se lancer dans l'entrepreneuriat restent les mêmes que celles de leurs homologues masculins. En revanche, elles se montrent davantage motivées par l'idée de créer leur propre emploi. Autre facteur, elles considèrent pour 23% d'entre elles, que créer leur entreprise leur accorderait plus de responsabilités. Aussi, pour 1 femme sur 3, la création d'entreprise permettrait d'avoir un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.
Les 25-34 ans en tête
On dénombre 32% des femmes se sentant prêtes à se lancer concrètement dans l'entrepreneuriat. Une proportion qui atteint 52% chez les 25-34 ans. Cette envie générationnelle attire d'ailleurs autant de femmes que d'hommes. Un souhait demeurant néanmoins plus difficilement réalisable : selon l'Insee, le taux de femmes créatrices d'entreprises plafonne à moins de 40% depuis quelques années.
Les freins à l'entrepreneuriat
La catégorie socioprofessionnelle s'affiche comme l'un des principaux freins à l'entrepreneuriat. Quand 77% des CSP- annoncent ne pas se sentir capables de se lancer, seules 61% des CSP+ affichent le même sentiment. Le soutien matériel s'avère primordial dans la création d'entreprise pour financer sa carrière en cas d'échec. Cette peur d'insuccès est d'ailleurs suivie de près par la nécessité de formation spécifique et de conseils de la part d'entrepreneurs.
Quand bien même les disparités restent fondées dans les mentalités, 78% des hommes estiment qu'il est plus facile pour une femme de créer son entreprise, 71% des femmes sont en accord avec cette opinion, relevant une convergence des perceptions. Pour 62% des hommes, le crédit bancaire n'est pas plus difficile à obtenir pour une femme que pour un homme.
Be a boss
Depuis 5 ans, Chef d'Entreprise récompense les start-up lancées par des femmes entrepreneures en France, avec l'évènement "Be a boss". D'une envergure nationale avec 5 étapes sur le territoire, la finale se tiendra à Paris. Be a boss s'adresse à tous les types d'entreprises. Le concours permet de booster l'ambition entrepreneuriale chez les femmes, d'identifier les futures pépites régionales et nationales, de récompenser et d'accompagner des sociétés innovantes et prometteuses.
Rendez-vous sur: Be a boss 2020
*Méthodologie : Enquête OpinionWay réalisée auprès de 1023 personnes.