Plus de 4 jeunes sur 10 se sentent désengagés au travail

De nombreux jeunes professionnels se sentent désengagés au travail. En effet, c'est le sentiment qu'éprouvent 42% d'entre eux, selon une étude du cabinet Robert Walters. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce sentiment. La première est l'intérêt des missions, puisque 35% des jeunes professionnels estiment qu'il s'agit du facteur ayant le plus d'influence sur leur engagement au travail. De fait, le besoin d'avoir du sens dans ses missions est plus important depuis la pandémie, notamment chez les jeunes diplômés. Par ailleurs, les jeunes prônent davantage un réel équilibre vie pro/vie perso.

En outre, d'autres facteurs influencent cet engagement au travail, notamment le niveau de rémunération (26%), les perspectives d'évolution (21%), et les politiques de bien-être (18%). Enfin, la situation de l'entreprise mise en difficulté par le contexte économique et géopolitique explique le désengagement de 10% des professionnels interrogés.

Aussi, les répondants estiment que leurs employeurs ne font pas assez d'efforts pour permettre à leurs collaborateurs de se sentir engagés. C'est en tout cas le constat des jeunes professionnels, qui déplorent à 95% une attention insuffisante de leur entreprise. Pour y remédier, les répondants avancent plusieurs actions : les promotions ou évolutions (37%), une hausse de rémunération (34%), des dispositifs de bien-être (17%), ou encore des teams buildings et séminaires (17%).

La rentrée comme tremplin

Au-delà du manque de perspectives, la charge de travail et l'approche des vacances constituaient des motifs de désengagement pour 39% des professionnels interrogés au cours du second trimestre 2024. « Si vous avez remarqué une baisse de motivation récemment au sein de vos équipes, c'était peut-être simplement dû à l'arrivée des vacances ou à une activité particulièrement riche temporairement. Profitez de cette rentrée pour faire le point avec vos collaborateurs et échangez sur leur motivation, leur rythme de travail, etc. », conseille Stéphanie Richard, directrice au sein du cabinet Robert Walters.

Méthodologie : Enquête menée par le cabinet Robert Walters auprès de 500 jeunes professionnels (moins de 5 ans d'expérience) en France au cours du 2nd trimestre 2024.