Les TPE plus touchées que les PME par le ralentissement de l'activité en 2023
L'activité des TPE-PME a ralenti en 2023. Les TPE ont vu leur chiffre d'affaires reculé, contrairement aux PME qui maintiennent une faible croissance.
Je m'abonneLes TPE-PME ont fait face à un net ralentissement de leur activité en 2023. En moyenne, le chiffre d'affaires des entreprises a progressé de 1 % en 2023 contre 6 % en 2022, selon la 78e enquête de conjoncture PME publié mardi 16 janvier par Bpifrance Le Lab. Les TPE (moins de 10 salariés) sont les plus impactées par ce ralentissement. Elles estiment que leur chiffre d'affaires a reculé de 2 % en 2023, contrairement aux PME d'au moins 10 salariés qui tablent sur une croissance de leur chiffre d'affaires de 2 % en moyenne. Toutefois, cette baisse d'activité n'a que peu affecté les PME d'au moins 50 salariés, qui affichent une croissance équivalente à celle observée en moyenne entre 2000 et 2022 (+3,5 %).
Ce ralentissement de l'activité s'explique en partie par un contexte de tassement de la demande, qui s'observe dans la baisse des carnets de commandes. Les difficultés d'approvisionnement ont diminué depuis le printemps 2023, même si elles continuent de limiter significativement l'activité de 36 % des TPE-PME (40 % en mai dernier).
En cohérence avec le ralentissement marqué de l'activité, les embauches ont été moins dynamiques en 2023. Elles ont toutefois mieux résisté que l'activité. Les difficultés de recrutement se sont réduites au second semestre : 78 % des dirigeants déclarent en rencontrer (-4 points depuis mai dernier), dont 36 % les jugent sévères (-6 points), des proportions désormais inférieures à celles observées avant la crise sanitaire (respectivement 83 % et 43 % en moyenne sur 2018-2019), mais toujours plus élevées qu'en moyenne depuis les années 2000.
Des perspectives peu encourageantes pour 2024
Les TPE-PME s'attendent à une nouvelle dégradation de leur situation financière en 2024. L'indicateur sur l'évolution future de la trésorerie recule de 7 points sur le semestre et s'établit à un niveau nettement inférieur à sa moyenne de longue période. De plus, 20 % des dirigeants anticipent une baisse de rentabilité de leur entreprise en 2024 contre 16 % une hausse.
En outre, les dépenses d'investissement seraient peu dynamiques en 2024, d'après les répondants. Effectivement, le solde d'opinion baisse d'un point, s'inscrivant 3 points sous sa moyenne de long terme. Néanmoins, 50 % des dirigeants ont l'intention d'investir en 2024, une proportion en très léger recul sur un an 51 % en novembre 2022 pour l'année 2023.
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Méthodologie : La 78e enquête semestrielle de conjoncture de Bpifrance Le Lab a été réalisée par interrogation de près de 40 000 entreprises de 1 à 249 salariés entre le 9 novembre et le 5 décembre 2023, par voie postale ou numérique. L'analyse s'appuie sur un échantillon de 4 999 réponses reçues avant le 6 décembre.