Le marché du travail est favorable mais reste sous tension
Le marché du travail affiche des chiffres satisfaisants au premier trimestre 2023 selon une étude d'Indeed. Le taux de chômage reste stable, tandis que plus de 90 000 postes ont été créés dans le privé. En revanche, l'inflation pèse toujours sur l'emploi.
Je m'abonneLe marché du travail affiche les conditions les plus favorables depuis 1982 selon une étude d'Indeed. En effet, le taux d'activité, soit la part de personnes actives, en emploi ou non, dans la population âgée de 15 à 64 ans, s'établit à 73,9 %. À l'inverse, le taux de chômage est quasiment stable sur l'ensemble du premier trimestre 2023 (7,1 %). De plus, les créations d'emplois salariés dans le privé ont ainsi repris au premier trimestre, via une hausse de 92 400 postes. Par ailleurs, les déclarations d'embauche en contrat court (CDD de moins d'un mois) ont connu une hausse de 2,2 %. De la même façon, celles en contrats longs ont augmenté de 1,2 % sur le trimestre.
Toutefois, le marché de l'emploi reste sous tension, tributaire de l'inflation. Dans ce contexte, le taux d'emplois vacants reflue légèrement à 2,4 % contre 2,5 % à la fin 2022. Ainsi, la part des jeunes sans emploi ni formation (12,3 % au premier trimestre) reste au-dessus de son niveau d'avant crise (12,2 % au quatrième trimestre 2019). Enfin, l'emploi intérimaire, très sensible à la conjoncture, est en fort recul. Effectivement, 18 100 postes ont disparu, selon l'étude, soit plus que les créations nettes des deux trimestres précédents.
Les femmes et les jeunes surreprésentés dans le halo du chômage
Cependant, même si le taux de chômage est stable, une partie significative de la population reste éloignée de l'emploi. En France, il s'avère que le halo autour du chômage représente encore près de deux millions de personnes (4,6 % des 15-64 ans). Les femmes et les jeunes restent par ailleurs surreprésentés : 6,9 % des 15-24 ans et 5,2 % des femmes en âge de travailler y figurent. Si ce niveau baisse progressivement depuis la crise sanitaire de 2020, la tendance au long cours demeure à la hausse. En effet, au deuxième trimestre 2008, le halo ne représentait que 3,5 % des 15-64 ans.