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JO : Les stratégies de la région parisienne pour renforcer son attractivité
Les JO 2024 approchent à grands pas. L'événement est l'occasion pour la région parisienne de mettre en avant ses atouts économiques, pour se développer et attirer les investisseurs étrangers.
Je m'abonnePrès de 4 milliards de téléspectateurs sont attendus devant les Jeux Olympiques de Paris 2024. De plus, l'événement sera couvert par 20000 journalistes accrédités. Ainsi, la région île de France veut profiter de cette exposition médiatique pour renforcer son attractivité économique. Pour la ville de Paris et le conseil régional, l'événement doit constituer la vitrine de l'île de France : « on espère capter l'attention du monde entier pour montrer ce que l'on souhaite », reconnaît Alexandra Dublanche, vice-présidente de la région île de France chargée de la Relance, de l'Attractivité, du Développement économique et de l'Innovation.
L'objectif est annoncé : laisser un héritage immatériel important. En effet, depuis le Brexit, l'île de France est la première région économique, d'innovation, et de recherche de l'Union Européenne. En outre, elle accueille la moitié des start-up françaises, et joue un rôle important dans la course à l'IA.
Attirer les investisseurs étrangers
Ainsi, les JO représentent l'occasion de changer l'image de la région, connue davantage pour son patrimoine que son économie. Le but est d'attirer les investisseurs et les touristes, grâce aux belles images retransmises mais aussi par des visites d'entreprises auprès des délégations internationales. De fait, l'agence Choose Paris Région organise des visites par secteur d'activité dans le but d'inciter à l'export et aux échanges entre acteurs franciliens et mondiaux.
Plus d'une centaine d'investissements étrangers liés aux JO ont déjà été réalisés, soit 4000 emplois. À titre d'exemple, la société californienne Equinix a installé un data center pour chauffer la piscine olympique à Saint-Denis. De la même façon, l'entreprise irlandaise Ecocem a déployé sa technologie bas carbone pour le village des athlètes. Pareillement, l'entreprise allemande Volocopter va lancer une phase d'expérimentation de taxis volant à hydrogène, notamment pour rejoindre les hôpitaux parisiens plus rapidement.
Développer l'économie francilienne
Concernant l'économie locale, de nombreuses entreprises franciliennes ont participé aux ouvrages des JO. Effectivement, 70% des marchés et des prestations de sous-traitances sur les chantiers Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques) ont été attribués à des entreprises franciliennes.
C'est le cas de Rysosphère, une TPE du Val d'Oise qui a végétalisé la toiture des sites olympiques mais aussi de Le Pavé (Seine Saint Denis), qui a livré une partie des gradins ou des établissements Gifard (Val de Marne), qui ont produit des podiums en bois. Pour stimuler l'activité économique en île de France pendant l'événement, la région aide les communes à financer et à organiser des célébrations locales comme des semaines olympiques ou paralympiques.
Des freins au développement de la région
Toutefois, les petites et moyennes entreprises franciliennes sont sceptiques quant aux retombées économiques engendrées par les JO. Effectivement, seules un quart des entreprises de commerce implantées dans les villes accueillant les JO affirment que la compétition aura un impact positif sur leur business, selon une étude d'Opinion Way pour la CCI réalisé en avril 2024. De son côté, la dirigeante est optimiste et se réfère à la Coupe du monde de rugby 2023 organisée en France : « les retombées ont été bien plus importantes qu'espérés ».
Enfin, certains facteurs freinent le développement de la région, comme la fiscalité, la complexité administrative ou le prix du foncier : « on essaye de convaincre les start-up de rester produire en région parisienne après leur phase de R & D », témoigne la membre du conseil régional.
