30 000 chefs d'entreprise ont perdu leur emploi en 2024

De nombreux entrepreneurs ont été contraints de cesser leur activité depuis le début de l'année. En effet, 29958 chefs d'entreprise ont perdu leur emploi au premier semestre 2024 selon l'Observatoire de l'emploi des entrepreneurs publié par l'association GSC et le groupe Altares. Ce chiffre est en nette augmentation par rapport à 2023 (+18,4%). Ainsi, plus de 180 dirigeants ont mis la clé sous la porte chaque jour depuis le mois de janvier, précise le président de l'association. Sans surprise, les plus petites structures sont les plus touchées. Celles de moins de 5 salariés représentent près de 9 pertes d'emploi sur 10. Toutefois, les dirigeants de PME sont également concernés. Effectivement, 1378 entreprises employant entre 10 et 19 salariés ont cessé leur activité, soit une hausse de 31% par rapport à la même période l'année dernière.

Le secteur de la construction particulièrement affecté

Si l'ensemble des secteurs sont impactés, certains sont davantage fragilisés. C'est notamment le cas des professionnels de la construction, affectés par la crise de l'immobilier. Par conséquent, 7669 chefs d'entreprise du secteur ont perdu leur emploi (+ 34,2 %). Concernant les territoires, l'île de France représente près d'un quart des pertes d'emploi (7215), suivi par la région Auvergne Rhône Alpes (3454).

Par ailleurs, le type d'entreprise impacté, les gérants de SAS représentent la majorité des pertes d'emploi enregistrées, avec plus de 13000 entrepreneurs touchés, juste devant les gérants de SARL (plus de 12000 patrons ayant perdu leur activité). Aussi, l'âge médian des patrons impactés est de 45,8 ans. De fait, les chefs d'entreprise entre 40 et 50 ans sont 8146 à avoir perdu leur emploi. Près d'un tiers des dirigeants concernés a dépassé l'âge de 51 ans. À l'inverse, les jeunes entrepreneurs de moins de 26 ans sont les plus épargnés ce semestre, ils sont 704 à s'être retrouvés sans activité.

Méthodologie : Les données sont issues de l'analyse des entreprises, hors sociétés civiles et associations, placées directement, par conversion ou par résolution du plan en liquidation judiciaire par le Tribunal de Commerce ou Judiciaire. Ne sont pas intégrées les procédures de fermeture ou dissolution à l'amiable de même que les révocations des mandataires sociaux.