Profitez des aides du programme Cap Export
Vous êtes mûr pour l'exportation, mais quels marchés apprécieront votre «French touch»? Un conseil: commencez par les 25 pays promus par Cap Export. Ce programme, lancé par le ministère du Commerce extérieur en 2005, soutient les PME dans leurs projets à l'étranger. Explications.
Je m'abonne1- ETUDIEZ LA PANOPLIE DES AIDES FINANCIERES
À LIRE AUSSI
- CES PAYS OU IL FAIT BON EXPORTER
- Il vend ses billards outre-Atlantique
- Armor Inox «américanise» ses produits et part à la conquête de l'Ouest
- Les vins Henri Bourgeois évangélisent le marché chinois
- En Russie, THG séduit la haute bourgeoisie
- Kaloo introduit ses produits au Moyen-Orient
- CES PAYS OU IL FAIT BON EXPORTER
- Il vend ses billards outre-Atlantique
- Armor Inox «américanise» ses produits et part à la conquête de l'Ouest
- Les vins Henri Bourgeois évangélisent le marché chinois
- En Russie, THG séduit la haute bourgeoisie
Sous forme de subventions ou de crédits d'impôt, ces mesures allègent vos investissements liés à l'export. Toutes ces aides sont cumulables sur trois ans dans la limite de 100 000 euros.
- Mesure phare du programme Cap Export, le Volontariat international en entreprise (V.I.E.) vous permet de confier à un jeune (jusqu'à l'âge de 28 ans) une mission professionnelle à l'étranger durant une période modulable de 6 à 24 mois. Sa rémunération est exonérée de charges sociales et la gestion administrative est déléguée à Ubifrance. «L'objectif est de transformer ce V.I.E. en recrutement afin de pérenniser l'implantation de l'entreprise à l'étranger», souligne Lorenzo Cornuault, le directeur marketing et communication d'Ubifrance. Depuis le 1er janvier 2006, la rémunération d'un V.I.E. entre dans les dépenses éligibles au crédit d'impôt export. Une mesure qui a boosté la demande: le nombre de V.I.E. a augmenté de 28% en France (+ 57% en Chine, + 49% au Japon, + 42% aux Etats-Unis). En moyenne, le coût annuel (indemnité et couverture sociale) d'un V.I.E. en Europe s'élève à 20 000 euros HT.
- Vous pouvez encore collecter jusqu'à 40 000 euros d'aides avec le crédit d'impôt export. Cette mesure fiscale, réservée aux PME de moins de 250 salariés et de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires, vise à réduire le coût d'un salarié chargé de développer les exportations, dans la limite de 50% des dépenses réalisées. Ce crédit d'impôt peut d'ailleurs être doublé pour les groupements de PME qui mutualisent une fonction export. Depuis 2006, les prospections commerciales à l'intérieur de l'Espace économique européen entrent également dans le champ d'application de la mesure.
- Enfin, si votre effectif est inférieur à 100 salariés et si votre chiffre d'affaires n'excède pas 30 millions d'euros, vous êtes alors éligible aux subventions Sidex. Gérées par Ubifrance, ces aides viennent soutenir des opérations d'expertise et tout type de mission visant à favoriser le positionnement de l'entreprise dans le cadre d'un appel d'offres ou d'un contrat en négociation. Elles peuvent également couvrir les frais d'invitation de partenaires potentiels étrangers. La somme allouée, de l'ordre de 7 500 euros maximum, est limitée à 30% des dépenses engagées.
2- PROFITEZ DES ASSURANCES EXPORT
Pénétrer un pays inconnu est trop risqué pour vos épaules de néophyte? Tournez-vous vers des organismes qui assureront votre aventure, à des taux intéressants.
- Vous êtes primo exportant et votre chiffre d'affaires n'excède pas 150 millions d'euros? Optez pour l'assurance prospection. Gérée par la Coface (Compagnie française d'assurances pour le commerce extérieur), elle vous permet de bénéficier d'une avance de fonds et vous prémunit contre le risque d'échec commercial, moyennant une prime d'assurance de 3%. Dans un premier temps, vous négociez le montant du budget, la durée du contrat (3 à 9 ans) et la durée d'amortissement. La Coface couvre ensuite vos dépenses à hauteur de 65% du budget déterminé, ou 80% si vous exportez dans un des cinq pays pilotes (Etats-Unis, Chine, Japon, Inde et Russie). Si votre chiffre d'affaires est inférieur à 1,5 million d'euros, vous pouvez même bénéficier d'une avance de financement. Vous rembourserez ensuite les indemnités perçues au prorata de vos recettes d'exportation. Et si, à la fin du contrat, le chiffre d'affaires ne couvre pas les sommes empruntées, alors vous n'avez pas à les rembourser. En 2006, la Coface aurait accordé 1344 assurances pour 1884 demandes. «Les refus sont principalement motivés par l'inadéquation du marché ciblé avec l'offre de l'entreprise, explique Alain Régnier, le directeur de l'assurance prospection de la Coface. Nous conseillons à ces entreprises de réorienter leur demande et de mieux calibrer leur proposition.» Par exemple, au lieu de cibler tous les Etats-Unis, la Coface vous recommande de vous focaliser, dans un premier temps, sur une seule région.
- Vous avez du mal à convaincre votre banque de la fiabilité de votre projet à l'export? Vous pouvez vous tourner vers le nouveau fonds de garantie spécial export lancé par l'organisme public Oséo, en mars 2007. «Ce fonds regroupe sous un même label l'ensemble des composantes de notre offre aux banques et porte à 60% la quotité de risque prise par Oséo», explique Arnaud Caudoux, directeur général adjoint de la garantie d'Oséo. L'organisme compte accompagner 600 entreprises en 2007, pour 300 millions d'euros.
- D'autres instruments de couverture des risques existent, tels que l'assurance change, investissement, caution et préfinancement ou encore l'assurance-crédit export. Ils sont négociés au cas par cas, en fonction du risque de l'opération.
3- PENSEZ AUX REGROUPEMENTS
En marge de ces aides classiques, pensez aussi à des moyens plus originaux de vous faire aider, en jouant la carte du collectif.
- Ainsi, la procédure de labellisation, gérée par Ubifrance, permet de soutenir financièrement des groupes d'au moins cinq entreprises concernées par une opération collective à l'étranger. Il peut s'agir de salons, de présentations de produits et de savoir-faire, de forums d'affaires, etc. L'aide financière d'un montant de 3 000 euros maximum pour chaque entreprise, est versée au coordinateur du groupe. De fin octobre 2005 à fin octobre 2006, 260 opérations ont ainsi été approuvées par le comité pour un montant des engagements de 4,5 millions d'euros, selon Ubifrance. Les demandes portant sur les 25 pays dits prioritaires représentent près des trois quarts des opérations labellisées.
- En parallèle, le système de portage par de grands groupes permet aux bénéficiaires de profiter de leur expérience et de leur réseau à l'international. L'association Partenariat France propose aux PME ayant déjà défini leur stratégie à l'export de bénéficier gratuitement de la logistique, du carnet d'adresses ou de l'assistance juridique de multinationales déjà implantées dans la région. Une bonne façon, pour les PME, d'acquérir, à peu de frais, la connaissance indispensable du terrain et d'éviter les erreurs de débutant.
@ GETTYIMAGES DIGITAL VISION
LORENZO CORNUAULT, directeur marketing et communication d'Ubifrance
Le volontariat international en entreprise vous permet d'envoyer un jeune à l'étranger sans payer de charges sociales.
CONTACTS
LES PARTENAIRES DE L'EXPORT
Centre d'information sur le Volontariat international
www.civiweb.com
Coface
www.coface.com
Ministère délégué au Commerce extérieur
www.exporter.gouv.fr
Ministère des PME, du Commerce, de l'Artisanat et des Professions libérales
www.pme.gouv.fr
Oséo
www.oseo.fr
Partenariat France
www.partenariatfrance.org
Ubifrance
www.ubifrance.fr