Mojjo
Son nom ne vous dit peut-être rien. Pourtant, vous risquez d'entendre parler d'elle au moment de Roland-Garros. Lancée il y a trois ans, la start-up Playr - retenez Mojjo, le nom commercial - propose une caméra couplée à un algorithme qui, installée au bord du terrain, filme les matches et permet de les visionner sans temps mort. Elle offre par ailleurs la possibilité aux joueurs d'avoir accès à des statistiques sur leur jeu. "Nous souhaitons révolutionner l'expérience du tennis", explique Emmanuel Witwoet, son président.
Ses clients sont les diffuseurs des tournois, c'est-à-dire les médias, ainsi que les clubs - elle en compte 25 en portefeuille actuellement sur les 800 ciblés en France qui en compte 8000-. Le modèle économique repose sur de l'achat de matériel (2200 à 5500 euros) auquel s'ajoute une licence mensuelle comprise entre 175 et 350 euros.
Après une première levée de fonds en 2015, Mojjo recherche actuellement 1 à 2 millions pour s'internationaliser, d'abord en Europe (Angleterre, Allemagne, Italie, Espagne), puis aux États-Unis à horizon 2017-2018. Elle compte pour cela s'appuyer sur des distributeurs B to B (fournisseurs de filets, constructeurs de terrains...) à l'étranger.
Par ailleurs, alors qu'elle a signé avec des diffuseurs pour le prochain Roland-Garros - une première - elle vise désormais les autres tournois du Grand Chelem. Ses autres ambitions sont de faire évoluer le produit en vue d'améliorer l'expérience utilisateur et de s'élargir à d'autres sports.
Repères
Siège social : Paris (incubée au Cargo)
Dirigeants : Emmanuel Witwoet, 34 ans (président), Charles Chevalier, 34 ans et Julien Vernay, 35 ans
Raison sociale : SAS Playr
Année de création : 2014
Effectif : 7 personnes
CA 2016 : 100 k€ / CA 2017 : 400 k€ (prévisionnel)
Twitter : @tennismojjo