3 idées reçues sur les générations dans l'entreprise
2. Les X sont les mieux intégrés
Les X représentent une génération pivot de l'entreprise. Ce qui leur vaut les a priori les plus positifs de l'étude. Ils sont ainsi perçus comme partageant à la fois les compétences techniques et managériales des S et les compétences comportementales attribuées aux Y (ex : implication professionnelle, motivation). Cette génération a pourtant le sentiment de devoir s'effacer derrière les autres dans l'entreprise.
"Les quadras
sont
les grands
oubliés
des politiques RH"
"Nous nous sommes aperçus que les quadras sont les grands oubliés des politiques RH. Ils se sentent menacés, entre des S qui occupent de plus en plus longtemps des postes à haute responsabilité dans l'entreprise et des Y, très impatients de gravir les échelons", détaille Inès Dauvergne. Résultat de cette concurrence, les X collaboreraient plus difficilement avec les S et en particulier avec les Y.
Les X "peuvent avoir tendance à faire une certaine rétention d'information pour conserver leur leadership. Ils ont aussi plus grand mal à demander le soutien des Y, pour préserver leur statut et ne pas se mettre en défaut", note l'étude. Si bien que la coopération entre les S et les Y serait beaucoup plus fluide dans les faits.
Les pistes d'action pour l'entreprise :
- Misez sur les complémentarités entre les 3 trois générations à travers la mise en place de projets transverses.
- Offrez une "vraie" place au X en leur confiant des rôles plus formalisés de tuteurs auprès des Y ou de reverse mentors avec les S.
- Évitez trop de jeunisme dans vos pratiques RH et votre communication
3. Les Y sont désinvestis
"Dynamiques, efficaces et motivés". C'est ainsi que se définissent près de 60% des jeunes issus de la génération Y. Une perception qui n'est pourtant partagée que par seulement 39% de leurs aînés, selon l'étude menée par l'IMS Entreprendre pour la Cité. Les préjugés négatifs dont sont affublés les Y ont la vie dure.
Catalogués d'impatients, d'irrespectueux ou encore de carriéristes, ils se sentent bien souvent dévalorisés et stigmatisés dans le cadre professionnel, alors même qu'ils côtoient le monde de l'entreprise et en ont adopté la plupart des codes depuis des années désormais. "Cette génération est néanmoins très attentive à une meilleure flexibilité et conciliation des temps de vie. Elle challenge l'entreprise sur le télétravail, les coupures entre vie professionnelle et personnelle", souligne Inès Dauvergne. S'ils se montrent moins prêts à faire des concessions sur leur vie privée, les Y affirment par ailleurs être très impliqués et montrent un réel intérêt pour leurs perspectives d'évolution professionnelle.
Les pistes d'action pour l'entreprise :
- Accordez plus de flexibilité dans la gestion du temps de travail (ex : télétravail) quand le poste le permet.
- Challengez les Y à travers des projets transverses.
- Créez des parcours de mobilité interne horizontaux.
- Investissez sur la montée en compétences via la formation.
NEWSLETTER | Abonnez-vous pour recevoir nos meilleurs articles