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Grand Prix des Chefs d'Entreprise 2018 : c'était la fête du Slip (Français)
Guillaume Gibault, fondateur du Slip Français, a été élu dirigeant de PME de l'année, lors du Grand Prix des Chefs d'Entreprise, qui s'est tenu mercredi 13 juin 2018 aux Salons Hoche à Paris. Sylvie Guinard (Thimonnier) et Jean-Marc Stezycki (Les 2 Marmottes) montent aussi sur le podium.
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GPCE 2018 : Guillaume Gibault, fondateur du Slip Français, est le dirigeant de l'année
Vous, lecteurs de Chef d'Entreprise, l'avez plébiscité ! Guillaume Gibault, fondateur du Slip Français, PME spécialisée dans la vente de sous-vêtements et habits made in France, a été élu dirigeant de l'année 2018. Une distinction qui lui a été remise lors du Grand Prix des Chefs d'Entreprise, organisé par notre média, mercredi 13 juin 2018 aux Salons Hoche à Paris.
Un titre qu'il doit à la croissance continue enregistrée ces dernières années, jusqu'à atteindre plus de 13 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2017, après 7,8 millions en 2016 et 3,6 millions en 2015. Le secret de l'entreprise ? Ne jamais perdre de vue son coeur de métier, la vente en ligne, qui représente 70 % du chiffre d'affaires, le reste étant réalisé, pour l'essentiel, en boutique (20 à 25 %). "Nous souhaitons rester une marque Web, c'est dans notre ADN", revendique Guillaume Gibault, son fondateur.
En 2017, plusieurs actions ont porté la croissance de la PME. Au-delà d'un investissement de deux millions d'euros en marketing, l'entreprise a ouvert trois nouvelles boutiques, portant leur total à six [et même dix aujourd'hui, ndlr] : "un facteur de crédibilisation de la marque", explique l'entrepreneur, qui prévoit cinq autres ouvertures cette année.
Autre nouveauté, le lancement d'une gamme dédiée aux femmes. "L'offre hommes est achetée à 40 % par des femmes", relate Guillaume Gibault, qui peut donc compter sur une clientèle déjà sensibilisée à la marque. Avec un impact sur le CA mesurable (8 %), l'idée est de poursuivre le développement de cette gamme.
Et son ambition ne s'arrête pas là. L'entreprise qui milite pour une production française et responsable, réfléchit actuellement à la façon d'augmenter sa capacité de production. En phase d'expansion, elle prévoit une vingtaine de recrutements en 2018. "La clé de la réussite, c'est de rester fidèle à ce que nous sommes tout en nous différenciant des autres", conclut Guillaume Gibault.
Sylvie Guinard, présidente de Thimonnier, remporte l'argent
C'est une belle réussite industrielle française que vient couronner le prix argent. Sylvie Guinard, présidente de Thimonnier, PME de 80 salariés spécialisée dans la conception et la construction de machines d'emballage pour l'agroalimentaire, le cosmétique ou encore le médical, monte sur la deuxième marche sur le podium. Sa clé de réussite ? Miser sur l'export. "Notre terrain de chasse est l'international. Nous réalisons 85% de notre CA à l'étranger dont 80% hors de l'Europe", avance-t-elle.
Thimonnier connaît, depuis son arrivée en 2009, une vitalité sans faille avec un CA multiplié par deux. Une croissance exclusivement organique que la dirigeante est allée chercher en valorisant, d'une part, un savoir-faire spécifique basé sur la soudure de matériaux souple et, d'autre part, en misant sur l'innovation. "Depuis deux ans, on a doublé nos dépenses en R&D à 20% de notre CA et déposé des brevets", ajoute-t-elle. Un pari sur l'avenir qui doit permettre à l'entreprise de renouer avec une croissance à deux chiffres.
"L'investissement est conséquent mais c'est la source de notre croissance dans les prochaines années. "Une opportunité, aussi, pour Thimonnier de partir sans cesse à la recherche de nouveaux marchés : "L'Europe n'est plus le centre du jeu. Il faut créer des points d'ancrage ailleurs", estime Sylvie Guinard. Et de se construire un avenir grâce à une transformation digitale optimale (jumeaux numériques, impression 3D, ERP et data). Une réussite qu'elle souhaite renforcer en optant pour la croissance externe et l'acquisition de nouveaux services et techniques. De quoi bien envelopper son avenir.
Jean-Marc Stezycki, p-dg des 2 Marmottes, gagne le bronze
Le troisième prix revient à Jean-Marc Stezycki, p-dg des 2 Marmottes, PME spécialisée dans la production et la commercialisation d'infusions, ayant réalisé 11,7 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2017 et connaissant une croissance comprise entre 10 et 15% chaque année.
Son secret ? Des plantes sélectionnées avec minutie et une maîtrise de A à Z de la chaîne de production. Et ce, de la récolte à la commercialisation, en passant par le conditionnement. La PME d'une cinquantaine de salariés passe des accords pluriannuels avec des producteurs locaux pour cultiver des semences mères, 100% naturelles : "Nous n'utilisons pas d'arômes chimiques. D'où la nécessité de trouver les plantes les plus olfactives possibles", affirme le p-dg.
L'entreprise a su dépoussiérer l'image vieillotte de la tisane et séduire les 18-40 ans. Au moyen d'un packaging plein d'humour et des produits tels que le "Peace Mémé" ou "Antirouille". Prochaine étape ? Étendre une gamme de tisane fraîche à boire frappé, "ze Fresh touch ", lancée à l'été 2017.
Autre axe de progression : développer l'export, les ventes à l'étranger ne représentant, pour l'heure, que 1% du chiffre d'affaires de la société. Un directeur export a été nommé pour doper les ventes en Belgique, Suède, Norvège, Italie, États-Unis, Corée du Sud et Japon.
