La réussite de la transformation digitale passe par une forte implication de la direction générale
Réussir sa transformation digitale nécessite une forte implication des directions générales et métiers, selon les résultats du Baromètre de la Transformation digitale. Pour ce faire, il est important de rassurer les dirigeants sur la faisabilité de la transformation digitale et des moyens pour la réaliser.
Selon le Baromètre de la Transformation Digitale*, mené par OpinionWay pour le compte de TVH Consulting, éditeur et intégrateur des solutions ERP-BI Microsoft et SAP, et soumis à 160 dirigeants d’ETI, l’implication volontariste basée sur une stratégie de la direction générale (DG) est nécessaire pour mener à bien un tel projet (77% des répondants). Et ce en appui avec les directions métiers qui doivent piloter la transformation digitale. Il ressort du Baromètre que pour une entreprise sur deux, les Directions des Systèmes d’Information (DSI) et Marketing et Communication contribuent le plus à la transformation digitale, respectivement à 61% et 56%.
« De manière générale, les DG ont encore souvent l’impression que la DSI doit gérer la transformation digitale, alors que les directions métiers ont un rôle capital à jouer », remarque William Rohfritsch, Directeur de l’offre de services Microsoft de TVH Consulting. « La technique ne porte pas intrinsèquement la réussite. Mais, en perspective des enjeux désignés par les DG, chacun doit prendre le relais. La DSI fournit les moyens, alors que la DG et les directions métiers portent les enjeux business. Et, s’agissant de la forte contribution des directions Marketing et Communication, cela fait partie de leur ADN de chercher l’innovation, alors que certaines directions métiers peuvent se montrer plus frileuses dans le sens où tant que leur système fonctionne, le changement est secondaire. Les évolutions internes et conjoncturelles offrent l’opportunité de s’engager dans une démarche de transformation digitale. »
La crise sanitaire accélératrice de la transformation digitale
La crise sanitaire l’a prouvé. Trois entreprises sur quatre l’estiment comme accélératrice de la transformation digitale, notamment quant au renouvellement de l’infrastructure informatique (dans un cas sur trois). C’est pourquoi, sous la contrainte ou non, un des facteurs de réussite demeure l’implication des directions métiers pour un projet CRM ou ERP, afin de s’assurer que la solution s’inscrit dans les exigences du moment, avec une définition précise des enjeux sur le moyen terme en tenant compte des évolutions que peut connaître l’entreprise (croissance externe, développement, recrutement…).
Toutefois, « cette implication doit intervenir dès le début du projet avec la constitution d’une équipe, car pas de projet sans équipe, ce qu’exprime le Baromètre avec 54% des personnes interrogées favorables à la mise en place d’une équipe dédiée », continue William Rohfritsch. « Celle-ci peut se composer d’experts métiers, associés à des experts en transformation digitale et techniques par exemple. Les projets peuvent ainsi être menés de façon collaborative voire partenariale, au travers d’un patchwork entre les différents métiers et les intégrateurs. Cela s’apparente à un ensemble cohérent qui doit être animé tout au long des projets, quels qu’ils soient. »
Le choix crucial du partenaire intégrateur
Dans ce cadre, le partenaire intégrateur se positionne comme un pilote qui doit comprendre l’ADN de l’entreprise, sa culture, son histoire, en vue de faire face aux imprévus et de conserver la cohérence globale de l’entreprise et sa façon d’être. Ce qui nécessite qu’il s’immerge dans l’entreprise pour réaliser « un travail pédagogique qui passe par l’intégration des équipes dans la solution de transformation digitale et le résultat cible que l’on cherche à atteindre », souligne William Rohfritsch. « Il est important de rendre concret rapidement le résultat final pour voir les atouts et inconvénients de la solution. Ceci amène à privilégier les petits pas en limitant la surenchère des demandes et des attentes afin d’assurer une transformation digitale pérenne et réussie. »
Autre point important : l’accompagnement et la gestion du changement. « Il faut mobiliser les ressources pour accompagner la transformation digitale dans le but d’adhérer aux objectifs et dégager un retour sur investissement visible et rapide », conclut-il. « C’est pourquoi l’implication des Directions Générales s’avère indispensable, sinon le projet n’aboutit pas. Mais, elles, comme les directions métiers, ont la tête dans le guidon. La transformation digitale exige que quelqu’un se place au-dessus de la mêlée pour la mener à bien, d’où l’importance de bien choisir son partenaire intégrateur pour appréhender le recul nécessaire et apporter une vision extérieure et novatrice. »
*Etude OpinionWay menée auprès 160 dirigeants et décisionnaires d’ETI françaises. Echantillon interrogé par téléphone en juin 2021. OpinionWay a réalisé cette enquête en appliquant les procédures et règles de la norme ISO 20252.