Impact : ces entreprises qui changent le monde
82 % des salariés savent sur quels sujets porte le développement durable en entreprise, selon le baromètre national de perception de la RSE publié par le Medef en 2019. De la responsabilité sociétale aux impacts positifs sur la planète, une transition est en cours au sein des entreprises.
Je m'abonneBienvenue à l'ère de la transition économique. Les entreprises françaises repensent leur façon de croître, en contribuant à préserver, et même sauver, la planète. Objectif : impacter positivement êtres humains, société et environnement. Du rêve à la réalité, qui sont-elles et comment s'y sont-elles mises ?
Marginale il y a encore dix ans, la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est sur toutes les lèvres aujourd'hui. Les entreprises sont désormais majoritairement conscientes de leurs responsabilités sociales, sociétales et environnementales. Mais, plus que les responsabilités conscientisées par chaque société et collaborateur, ce sont bien les impacts qui sont au centre des préoccupations. Ce sont eux qui sont mesurés et décryptés. Et, comme il n'existe pas encore de modèle standard concernant les pratiques responsables, quoi de mieux que les résultats de ces nouvelles politiques, stratégies et actions pour montrer la voie à suivre et à reproduire ?
De la RSE à l'impact
Toutes les entreprises se mettent ou vont se mettre à limiter leurs impacts négatifs. Parce qu'il y a urgence. "Sept degrés de plus prévus à la fin du siècle, 60 % du vivant disparu au cours des 40 dernières années... Et l'on continue de déforester chaque année l'équivalent de la superficie de la Belgique. (...) Les solutions existent et elles sont simples (...). Nous ne devons plus rien espérer de nos leaders politiques, mais bel et bien nous positionner en notre âme et conscience quant à l'héritage que nous voulons laisser à nos enfants", écrit le célèbre photographe Yann Arthus-Bertrand, comme un cri du coeur, dans la préface du Petit Manuel pour l'Entreprise - Comment agir pour le climat ? publié aux éditions EMS en mars 2020. L'auteure de cet ouvrage est Pascale Baussant. Dirigeante de Baussant Conseil, entreprise de six salariés dédiée au conseil en gestion de patrimoine, elle est sensibilisée à la finance responsable. Elle a ainsi souhaité rédiger un guide utile pour permettre aux entreprises de mettre en place des actions concrètes facilement.
Les petites entreprises prêtes à agir
"L'impulsion du changement vient souvent des entreprises de petite taille, plus agiles et plus flexibles. Plus libres aussi, du fait de leur actionnariat essentiellement familial. (...) Les petites entreprises sont prêtes à agir pour le climat, mais ne savent souvent pas comment procéder ni par où commencer", explique Pascale Baussant.
Cette cheffe d'entreprise engagée est également administratrice de 1 % for the Planet, une association fondée en 2002 par deux entrepreneurs, Yvon Chouinard, fondateur et propriétaire de Patagonia, et Craig Mathews, ex-propriétaire de Blue Ribbon Flies. Cette ONG recense les entreprises mondiales volontaires pour injecter 1 % de leur chiffre d'affaires dans des actions écologiques.
Depuis sa création, 1 % for the Planet a récolté plus de 200 millions d'euros qui ont été redistribués à des associations environnementales. En France, 505 sociétés ont rejoint l'association pour prouver qu'elles peuvent être à la fois florissantes et philanthropiques. Parmi elles, il y a Recyclivre. Cette TPE parisienne propose un service gratuit de récupération de livres d'occasion à Paris, Bordeaux, Lyon, Lille, Nantes, Strasbourg, Toulouse et Madrid. Elle donne une deuxième vie aux ouvrages en les revendant sur internet. Cette entreprise écocitoyenne s'engage à réduire au maximum ses émissions de CO2, réalise tous les ans son bilan carbone et compense ses émissions en finançant... des projets de réduction de CO2. Toutes ses collectes de livres d'occasion sur l'Hexagone sont réalisées en véhicules électriques depuis 2010.
Entreprise sociale et solidaire, Recyclivre reverse 10 % des revenus nets générés par la vente de ses livres à des associations et des programmes d'action de lutte contre l'illettrisme, en faveur de l'accès à la culture pour tous et de la préservation des ressources. Ainsi, près de deux millions d'euros ont déjà été reversés à ses partenaires associatifs. Par exemple, l'association Lire et faire lire met en lien des bénévoles de 50 ans et plus et des écoles pour favoriser l'apprentissage de la lecture. Par ailleurs, Recyclivre a sélectionné l'association Ares - engagée pour l'insertion de personnes en grande exclusion - pour prendre en charge la gestion de son stock de livres et ses expéditions. Comme Recyclivre, d'autres entreprises inscrivent leurs résultats extra-financiers à impacts positifs dans leur ADN depuis leur création. C'est le cas de Pocheco, précurseur en la matière.
L'impact dans l'ADN
"Il est plus économique de produire de façon écologique. Nous, Occidentaux, avons épuisé la lithosphère et ses ressources fossiles, fissibles, minières et halieutiques. Les gens sont aussi épuisés. On peut encore produire et entreprendre, mais sans détruire", explique Emmanuel Druon, fondateur de Pocheco, entreprise spécialisée dans la fabrication d'enveloppes depuis 1997. Emmanuel Druon a investi dix millions d'euros pour réduire l'empreinte écologique de sa société et a, dans le même temps, réalisé 15 millions d'euros d'économies ! Autonomie en eau et en chauffage, panneaux photovoltaïques, recyclage, reboisement, toit végétalisé, phytoépuration, isolation, suppression des produits chimiques et polluants : le dirigeant a misé sur une stratégie globale limitant au maximum l'impact de son industrie sur la biosphère. Des bonnes pratiques qu'il transmet dans son livre Ecolonomie (éditions Actes Sud).
Contraint de licencier la moitié de ses 127 salariés il y a deux ans, à cause du marché de l'enveloppe en crise, le patron de Pocheco parie cette année sur un sac zéro déchet 100% recyclable, biodégradable et hyper résistant. Existant en quatre formats, il est fabriqué à partir de papier issu de forêts françaises gérées durablement et non blanchi pour économiser eau et énergie. Imprimé avec de l'encre à eau sans pigments ni métaux lourds, il sera commercialisé aux commerçants, notamment aux pharmaciens.
De plus en plus d'organisations suivent cette voie. À l'image de Simplon.co, dédiée aux formations numériques et solidaires, Alenvi, proposant des services éthiques d'auxiliaires de vie, Poiscaille, un vendeur et livreur de poissons, Enercoop, un fournisseur d'énergie 100 % renouvelable (lire les encadrés ci-dessous) ou encore Flexy Moov. Cette filiale de Bouygues propose aux entreprises une flotte de véhicules propres - trottinettes, vélos, scooters et voitures électriques - en auto-partage pour leurs salariés. Elle facilite également le partage des véhicules existants appartenant aux entreprises ou aux salariés. "Nous offrons plusieurs solutions de mobilité choisie, accessibles à tous les budgets, permettant d'améliorer la qualité de vie des salariés. Répondant aux enjeux de la taxe sur les véhicules et du crédit mobilité, Flexy Moov contribue à un vrai changement de mentalité", explique Aude Launay, CEO de Flexy Moov.
Prise de conscience
D'autres entreprises n'ont pas eu la fibre responsable dès leur origine. C'est le cas, notamment, des grands groupes, régis depuis toujours par des objectifs de croissance et de rentabilité. Ils ont dû s'adapter, contraints avant les autres par les lois de plus en plus exigeantes concernant leur impact global. Beaucoup ont su tourner ces changements de paradigmes comme de nouvelles opportunités d'innovation et de business, même si la transition n'a pas été facile à opérer en interne.
"Le développement durable est devenu un sujet partagé par tous : stratégique, inspirant et structurant pour le comité exécutif, il est aussi une source de sens et de fierté pour l'ensemble des collaborateurs, assure Sandrine Sommer, directrice développement durable et RSE chez Guerlain. Nous ne cessons de placer la barre de plus en plus haut sur nos quatre axes d'engagement : l'engagement social, l'éco-conception de nos créations, la réduction de notre empreinte sur le climat en visant la neutralité carbone d'ici 2028 et la préservation de la biodiversité et tout particulièrement celle de l'abeille."
La filiale du groupe LVMH se mobilise pour la protection des abeilles, symboles de Guerlain depuis 1853. Quatre programmes leur sont dédiés, dont la Bee School qui rassemble des collaborateurs volontaires pour sensibiliser les enfants à la biodiversité dans les écoles. Ou Bee respect, une plateforme digitale de traçabilité des produits de la maison. Chaque client peut accéder à une mine d'informations concernant la provenance des ingrédients des produits Guerlain, le chemin parcouru par chacun, leur cycle de fabrication, leur distribution jusqu'à leur fin de vie. Enfin, l'impact sociétal n'est pas en reste. "Nous encourageons l'estime des femmes en soutenant les associations Belle & Bien, les Restos du coeur et Laurette Fugain. Sans oublier notre partenariat depuis dix ans avec les villes de Montfermeil et Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, pour valoriser les jeunes talents et la diversité", ajoute Sandrine Sommer.
Innovations made in France
En parallèle des entreprises qui se transforment, d'autres naissent, portées par des entrepreneurs engagés souhaitant changer le monde en profondeur. Elles sont le fruit d'innovations incroyables mûrement réfléchies pour préserver l'environnement, aider les plus démunis, améliorer le bien-être des collaborateurs ou encore réinventer un secteur.
Par exemple, la start-up Woodoo révolutionne l'architecture en fabriquant un nouveau matériau. Hyper résistant et augmenté, il est fait à base de bois imputrescible, malléable, translucide et résistant au feu. "Woodoo revalorise la filière bois en France et répond à la réglementation thermique 2020 qui contraint les grands bâtiments à intégrer au moins 30 % de bois", souligne son fondateur Timothée Boitouzet dans l'ouvrage 100 innovations qui vont changer le monde en mieux (éditions Dunod). La fondatrice de Glowee, Sandra Rey, y raconte son entreprise d'éclairage urbain produit grâce à un procédé révolutionnaire. "Glowee, c'est la mer qui nous éclaire. Une source de lumière vivante, qui fonctionne sans consommer d'électricité, et en émettant peu de pollution lumineuse et de CO2. Cette lumière est bioluminescente ! La bioluminescence est une réaction chimique, régie par un gène, qui se produit chez de nombreux organismes vivants : vers luisants, lucioles, champignons ou 90 % des organismes marins : planctons, méduses, calamars, poissons..." Au lieu d'être une source de consommation énergétique, la lumière devient une source de production d'énergie.
Autre innovation ingénieuse : celle de Love Your Waste qui accompagne les restaurants collectifs dans le tri, la collecte et la valorisation des bio-déchets en les transformant en biogaz et en engrais naturels. La start-up veille également à l'insertion de chômeurs longue durée en leur donnant du travail.
De son côté, Qarnot Computing récupère l'énergie dégagée par les ordinateurs pour la transformer en chauffage pour les particuliers et les entreprises. "Notre solution permet de faire d'une pierre plusieurs coups. Nous faisons de la récupération de chaleur, c'est beaucoup moins coûteux et écologique, avec une forte baisse de l'impact carbone", décrit Paul Benoit, cofondateur de Qarnot Computing.
Autre exemple, Homeless Plus, l'appli mobile créée en 2015 par Aïda Demdoum, également patronne de l'agence Sonilog. Son concept : géolocaliser les sans-abris pour pouvoir leur offrir un petit-déjeuner, un vêtement ou juste un sourire. Téléchargée plus de 15 000 fois, elle a déjà permis de venir en aide à plus de 8 000 SDF. L'appli a bénéficié de soutiens financiers divers : campagne de crowfunding publique, partenariats événementiels ou encore aide de la Fondation Cetelem. Quant à Famileo, elle a trouvé le moyen de combattre l'isolement des personnes âgées. Cette société basée à Saint-Malo compile, dans une gazette personnalisée, imprimée et envoyée à domicile, des photos et petits mots des enfants et petits-enfants qui souhaitent faire partager leurs souvenirs à leurs anciens. Une jolie façon, aussi, de témoigner leur amour... Face à l'urgence climatique et aux inégalités sociétales qui perdurent, les entreprises vont-elles, enfin, toutes accélérer leur transition, pour un meilleur impact global ? Ce serait simplement défendre une mission d'intérêt général.
"Nous avons déjà formé 7 500 personnes"
Frédéric Bardeau, CEO et cofondateur de Simplon.co
Entreprise solidaire, Simplon.co se sert du numérique comme levier d'inclusion. Pour révéler des talents et accompagner la transformation numérique des organisations. Créée par Frédéric Bardeau, Andrei Vladescu-Olt et Erwan Kezzar, cette société est inspirée des bootcamps de la Silicon Valley qui permettent de réduire le taux de chômeurs en les formant comme développeurs. "Nous rêvions d'une version française plus inclusive, gratuite, avec plus de femmes et davantage de recrues issues de milieux et territoires variés", se souvient Frédéric Bardeau. Ils louent un local en Seine-Saint-Denis pour y accueillir la première promotion : 30 personnes ayant un projet d'application ou d'entreprise, dont 50 % de femmes de 18 à 52 ans, avec ou sans diplôme et de 17 nationalités différentes. Aujourd'hui Simplon.co compte 300 salariés et 111 écoles de formation dans 22 pays. "7 500 personnes ont déjà été formées et 2 000 supplémentaires le sont par an, ajoute Frédéric Bardeau. La plupart sont des jeunes de moins de 25 ans issus de quartiers "politique de la ville". Mais il y a aussi des personnes en situation de handicap et des réfugiés." L'objectif 2020 est d'atteindre 25 millions d'euros de chiffre d'affaires, contre 18 en 2019 et 9 en 2018. Pour cela, Simplon.co diversifie son référentiel afin de proposer des formations collant aux demandes. En ce moment, des sessions certifiantes en cybersécurité sont mises en place. L'entreprise veille à son impact environnemental : label Iso 26000, politique " green it " pour ses logiciels éco-conçus, son matériel (2000 ordinateurs reconditionnés) et ses usages (green-coding et formation à la detox digitale).
Simplon.co
Formations numériques gratuites et solidaires
Montreuil (Seine-Saint-Denis)
Frédéric Bardeau, CEO et cofondateur, 45 ans
Entreprise sociale agréée solidaire (ESUS) > Création en 2013 > 300 salariés
CA 2019 : 18 M€
"Humaniser le métier d'auxiliaire de vie"
Clément Saint Olive, cofondateur d'Alenvi
Alenvi est le fruit de l'association de trois amis : Clément Saint Olive, Guillaume Desnoës, Thibault de Saint Blancard. En 2016, ils ont voulu revaloriser le métier d'auxiliaire de vie. "Les problèmes auxquels nous voulions remédier étaient le manque de contrôle de ces accompagnants et la souffrance des personnes exerçant ce métier. Elles sont poussées à l'optimisation dans un souci de rentabilité plutôt que privilégier l'humain et la vocation", déplore Clément Saint Olive. Quatre piliers composent l'activité d'Alenvi : valeurs et raison d'être communes ; travail en équipe et solidaire (six à huit personnes par agence pour 15 à 20 personnes âgées) ; formation continue basée sur l'humain et la communication non-violente ; outils assurant la transparence entre auxiliaires et personnes âgées. "Pour humaniser le métier, nous avons établi une charte et commercialisons nos formations focalisées sur l'humain et le relationnel, non sur les gestes techniques", précise Clément Saint Olive. Alenvi a 90 salariés dont 80 auxiliaires répartis dans 12 équipes en région parisienne et une à Lyon, pour servir 180 personnes âgées. Les accompagnements sont très différents mais concernent essentiellement les troubles cognitifs. Les équipes sont soutenues par des coachs. Les familles paient à hauteur de leurs revenus : de 19 à 27 euros par heure maximum.
Alenvi
Aide à domicile solidaire
Paris (VIIIe)
Clément Saint Olive, 39 ans, Guillaume Desnoës, 38 ans et Thibault de Saint Blancard, 38 ans, cofondateurs
Entreprise sociale agréée solidaire (ESUS) > Création en 2016 > 90 salariés
CA 2019 : 1,5 M€
"Une transformation du mode énergétique"
Fanélie Carrey-Conte, secrétaire générale et directrice coopération d'Enercoop
"Notre énergie est verte car 100% renouvelable, locale et citoyenne. Nos contrats directs avec 288 producteurs garantissent la traçabilité à nos clients. Enercoop c'est plus qu'une entreprise, c'est une transformation du mode énergétique", déclare Fanélie Carrey-Conte. L'énergie produite provient de quatre sources : hydraulique, éolien, biomasse et photovoltaïque. Créée par Greenpeace, Biocoop, Hespul, le Cler, les Amis de la Terre et la Nef, Enercoop naît sous la forme d'une Société coopérative d'intérêt collectif. Elle reçoit l'agrément "entreprise solidaire" (aujourd'hui ESUS) pour son exigence éthique et son faible écart entre ses salaires. Avec 64 millions de chiffres d'affaires réalisés en 2019, elle compte 205 salariés, 87 000 clients (dont 77 000 particuliers, 900 professionnels et 100 collectivités) et 46 000 sociétaires. "L'Ademe et Greenpeace nous ont reconnu comme l'un des fournisseurs le plus "vert". De plus en plus d'entreprises font appel à nous, comme récemment Éram. Les collectivités nous choisissent comme symbole de réappropriation citoyenne", assure Fanélie Carrey-Conte. L'entreprise développe des projets énergétiques sur l'ensemble du territoire avec des associations, des maires et des collectivités.
Enercoop
Distributeur d'énergie renouvelable
Paris (XIXe)
Fanélie Carrey-Conte, secrétaire générale et directrice coopération, 39 ans
Société coopérative à conseil d'administration > Création en 2005 > 205 salariés
CA 2019 : 64 M€
"Nous mettons l'accent sur la traçabilité des poissons"
Charles Guirec, CEO et cofondateur de Poiscaille
Créé en 2014, Poiscaille est un vendeur et un livreur de poissons ultra frais, puisque 48 heures maximum séparent la pêche de la remise aux clients. Proposé partout en France, ce service a été imaginé par Charles Guirec, ingénieur agronome de 33 ans. "C'est au cours de l'une de mes missions en tant qu'observateur des pêches - où je devais compter les espèces de dauphins puis de poissons - que je me suis rendu compte des conditions de travail des pêcheurs et des problématiques de pêche durable", raconte-t-il. Aussi, avec Poiscaille, est proposée la livraison de différentes espèces de poissons, pêchées par 80 pêcheurs français. Ces derniers bénéficient d'une rémunération plus juste : sur 20 euros de poissons, 10 sont reversés au pêcheur contre 4 à 5 habituellement. Ils officient sur de petits bateaux (moins de 12 mètres) qui ne restent qu'une journée en mer, et avec une technique de pêche respectueuse des fonds marins et de la biodiversité (pêche à la ligne, au filet, casiers, plongée et à pieds). "Nous mettons l'accent sur la traçabilité des poissons et fruits de mer que nous proposons, la transparence sur leur pêche mais aussi la fraîcheur et donc inévitablement le goût ! Grâce à ce procédé, nous voulons démontrer que toutes les espèces de poissons sont bonnes", poursuit Charles Guirec. Les produits de la mer sont livrés par "casier" au poids, en fonction de la pêche du jour, par abonnement ou à l'unité, et récupérables en Points Relais, en Amap ou épiceries. Après 1,6 million d'euros de chiffre d'affaires réalisé en 2019, l'entreprise de 20 salariés vise les 3 millions d'euros cette année.
Poiscaille
Livraison et vente de poissons et crustacés en circuits courts
Montreuil (Seine-Saint-Denis)
Charles Guirec, CEO et cofondateur, 36 ans, Yves Amsellem, CTO, 36 ans, Charles Braine, capitaine approvisionnements, 40 ans
SAS > Création en 2014 > 20 salariés
CA 2019 : 1,6 M€