Encouragez l'innovation à tous les étages de l'entreprise
Stimuler continuellement l'implication des salariés
Pour être efficace, cette démarche implique une utilisation généralisée des outils collaboratifs par les salariés. Or, l'introduction de nouveautés dans l'organisation d'une entreprise entraîne souvent une première réaction de refus. La solution : accompagner le changement. D'abord, par la formation. " Elle doit être la moins théorique et la plus pratique possible, comprendre des exemples concrets, détaille Jean Renard. Toutefois, un outil ne reste qu'un outil, il faut montrer aux salariés comment, mais surtout pourquoi l'utiliser. Penser mise en place et adoption. "
Car leur apprentissage requiert, surtout au début, un effort supplémentaire de leur part ; l'accompagnement, en soulignant l'avantage qu'ils peuvent en tirer, constitue une étape nécessaire, pour l'usage durable de l'outil, mais aussi pour la participation des équipes au processus d'innovation. " On observe clairement l'importance de la motivation pour innover, qu'il s'agisse d'un prix, d'une rémunération, d'amusement, d'apprentissage ou de rencontres ", insiste Thomas Gillier.
Pourtant, même cette première étape réussie et l'outil majoritairement intégré, le risque de lasser les salariés demeure. La direction doit ainsi continuer à communiquer fréquemment sur les processus en cours, les thématiques, les idées retenues, celles ayant plu, leurs critères de sélection... " Il faut continuellement stimuler l'implication des salariés ", résume Jean-François Bau. Quelle que soit la solution mise en place, l'usage d'outils collaboratifs requiert une culture et un management de l'innovation repensés. La création d'un climat de confiance, porté avant tout par le dirigeant, est alors un prérequis pour réussir le déploiement de sa démarche d'innovation participative et la multiplication des filtres ou des étapes de validation, autant de risques de voir le phénomène s'épuiser. " Si le dirigeant et les managers intermédiaires prennent l'habitude d'accueillir favorablement les idées des collaborateurs, ils récolteront spontanément des suggestions. A contrario, si l'environnement n'est pas favorable, les efforts pour instaurer le processus et ses outils seront vains ", alerte Jean Renard.
Si la première condition consiste à accepter le droit à l'erreur des salariés, certaines astuces contournent les écueils liés, par exemple, aux réticences du management intermédiaire. C'est le cas, en particulier, de l'anonymat. Néanmoins, en offrant une totale liberté d'expression aux participants, il pose la question de l'appropriation des idées. Une problématique à laquelle répond l'utilisation de pseudonymes. Avec son profil virtuel, le collaborateur s'affranchit des limites posées par sa hiérarchie et participe aux discussions sans craindre de critiquer les propositions émises.
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