La Gentle Factory, une marque en progrès permanent
Christèle Merter a quitté le confort du salariat pour piloter le développement de sa marque de prêt-à-porter éco-responsable et made in France : La Gentle Factory. Une aventure à son image, franche et remplie de valeurs.
Je m'abonne" Depuis la reprise, j'ai la sensation d'être à la bonne place. " Christèle Merter mesure sa chance et le chemin parcouru depuis le lancement de La Gentle Factory en 2013 au sein du groupe Happychic. Ce projet mode et responsable, c'est l'aventure qu'elle a initiée et menée alors qu'elle s'occupe de la qualité de la marque Jules. Un congé projet de 5 mois et l'accord du comité de direction ont suffi à mettre sur les rails cette intrapreneuse en herbe. " Le groupe s'agrandissait à l'époque, se digitalisait et mon périmètre se développait avec l'émergence du développement durable, se souvient-elle. Il y avait donc une volonté d'accompagner nos fournisseurs dans une démarche de progrès et de revenir à certaines valeurs, à des choses fondamentales. "
Une aventure flippante et passionnante
Jusqu'en 2016, La Gentle Factory s'apparente à un label, présenté en corners à travers des collections capsules co-brandées Jules, Brice et Bizzbee. Quatre ans de Test & Learn plus tard, le label dispose d'une collection complète qui occupe tous les magasins de façon permanente.
La croissance est au rendez-vous et la cinquième année est celle du lancement de la marque à part entière. " Nous savions qu'une partie de notre clientèle cible ne rentrerait pas chez Jules, mais était sensible à la problématique et disposait du pouvoir d'achat ", développe la dirigeante. Nouvelle étude de marché, nouvelle réflexion autour de la collection, du positionnement et d'un concept de magasin... C'est ainsi que La Gentle Factory ouvre une première boutique à Lille en mars 2017.
" J'ai continué à grandir et à apprendre à travers le projet. C'était flippant et passionnant ", précise-t-elle. Animation, merchandising, équipes et RH... Tout y passe, jusqu'à l'apprentissage de l'échec. Mauvais emplacement, le projet n'est plus viable et les deux autres ouvertures ne feront pas. La pression monte d'un cran, mais il faut davantage pour démobiliser celle qui estime que de la contrainte, né le talent.
D'intra à entrepreneuse
La distribution classique se révèle trop rigide par rapport à l'agilité de la marque et à l'ADN véhiculé ? Qu'à cela ne tienne, La Gentle Factory se lance dans le B to B, via un réseau de concept stores indépendants positionnés sur le made in France et l'éco-responsabilité. Une première pour le groupe Happychic.
L'étape suivante fut celle du bilan. La décision de la séparation d'avec la maison mère est prise afin de continuer à développer le potentiel. " Ce fut un nouvel apprentissage et il m'a fallu quitter le confort du salariat, mais je ne pouvais pas abandonner le projet, les partenaires fabricants et toute l'équipe ", confie Christèle Merter.
Preuve que l'engagement avait bel et bien pris : c'est un partenaire fabricant qui est monté au capital avec elle et 100 % des collaborateurs ont souhaité poursuivre l'histoire à leurs côtés. Cette première année d'exercice marque une croissance multipliée par deux (45 % via le site marchand et 55 % en B to B).
La Gentle Factory vise les 3 millions d'euros de chiffre d'affaires d'ici trois ans. Sa force : être la seule marque sur le créneau à habiller l'homme de la tête aux pieds. Sans oublier une direction qui maîtrise les matières et la supply chain. Une centaine de références compose aujourd'hui ce vestiaire local et reponsable, dont 70 % sont des intemporels présentés à minima sur trois collections.
La Fabrique / La Gentle Factory
Prêt-à-porter éco-responsable made in France
Roubaix (Nord)
Christèle Merter (44 ans)
SAS > Création en 2013, reprise en 2019
10 collaborateurs
CA 2019 : 1M€