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Des food-trucks en route vers le succès
Le phénomène food-truck compte de plus en plus d'adeptes. Ces points de restauration mobiles sillonnent les villes, pour proposer des concepts originaux à l'heure du déjeuner ou du dîner. Présentation de six food-trucks prometteurs.
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What the Truck : de la permaculture à l'assiette
Faire pousser ses propres légumes en permaculture, les cuisiner et les vendre en repas. C'est ce qu'envisagent Yann Goury et le chef Clément Hebben en lançant What The Truck. " L'activité de food truck a tellement explosé que nous n'avons plus eu le temps de jardiner. Heureusement, nous avons rencontré le Parti Poétique/ Zone sensible, un collectif d'artistes agriculteurs qui cultive en permaculture sur 4 hectares à Saint-Denis même ", partage Yann Goury. Les fondateurs de What The Truck peuvent ainsi poursuivre leur objectif : travailler des produits de saison et locaux, tout en s'inspirant des recettes du monde. Dans un souci écologique, ils veillent à fournir des packagings biodégradables, voire comestibles, car ils utilisent des pailles en pâte. " Nous ramenons aussi notre compost de la semaine sur le terrain géré par le collectif, afin de nourrir la terre des futurs légumes et respecter ainsi le cycle naturel de la Terre ", complète Yann Goury. Pour limiter le gaspillage, What the Truck a aussi noué un partenariat avec l'entreprise Linkee qui, en 30 minutes, vient récupérer les plats non vendus pour les redistribuer à des associations parisiennes.
What The Truck, c'est aujourd'hui un food-truck (La Défense, Paris Bercy, etc.), un service traiteur et un restaurant, Auber Kitchen, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Un deuxième food-truck, spécialisé dans les coxhina (sorte de beignets brésiliens) vient tout récemment de s'ajouter à la liste.
What The Truck compte 8 salariés et prévoit de réaliser 650 000 euros de chiffres d'affaires en 2019.
Cheesers séduit les fondus de fromage
Cheesers revisite à la française une spécialité américaine, le " grilled cheese ", c'est-à-dire un sandwich où le fromage fondu est l'ingrédient star.
A l'origine du concept, un couple : Tiphanie et Jérôme Coet qui ont eu l'idée de monter ce food-truck après un voyage dans l'Ouest américain. " Nous mettons l'accent sur le fait-maison avec notre pain de boulanger, des fromages de qualité essentiellement AOP et AOC, de la viande française et des légumes frais, directement issus des producteurs ", soulignent les fondateurs.
Tiphanie et Jérôme Coet ont ouvert leur premier food-truck en 2015. Ils investissent dans un deuxième point de vente un an plus tard. Les deux camions tournent essentiellement dans le 13ème arrondissement de Paris et à La Défense. Les week-ends, les particuliers peuvent privatiser Cheesers, qui est également présent lors de grands événements tels que les salons (Foire de Paris, Viva Technology) ou les festivals (Solidays, Rock en Seine).
En 2019, l'enseigne ouvrira son premier restaurant et ambitionne de réaliser plus de 500 000 euros de chiffre d'affaires.
Mozza & co, l'adresse des amoureux de l'Italie
Comme son nom l'indique, Mozza & Co tourne autour d'un produit phare : la mozzarella. A l'origine du concept, deux frères passionnés des produits du terroir italien, Arthur et Ugo Gambard. Cette trattoria revisitée se décline depuis 2013, année de sa création, sous de multiples formes : food-trucks, donc, mais aussi triporteur, container et des kiosques dans différents centres commerciaux, aéroports et gares. Mozza & Co compte aussi un restaurant dans le 9ème arrondissement de Paris. L'enseigne prévoit d'ouvrir deux nouveaux points de vente en 2019 : un corner à Roissy Charles-de-Gaulle et un corner en franchise à la gare Paris - Montparnasse.
-196° ou la glace-spectacle
Basée à Vannes (Morbihan), l'enseigne -196° réalise en live, devant les clients, des crèmes glacées maison, au contact de l'azote liquide. Une véritable promesse de spectacle gastronomique, donc. Les créations sont, de plus, proposées dans le cadre insolite d'un horse van (une remorque à cheval), transformé en food van écologique qui fonctionne grâce à un groupe électrogène solaire. " Nous prêtons une très grande attention à n'utiliser que des ingrédients respectueux de l'environnement et provenant d'un circuit court, afin de proposer à nos clients la meilleure qualité qu'ils en attendent " promet Jean-François Turini, qui a créé -196° il y a plus de trois ans maintenant. Depuis, sa gamme de produits s'est élargie. Elle comprend des sablés, des cookies, des gaufres, des cafés glacés et des cocktails moléculaires, entre autres.
Présent dans de nombreuses manifestations culturelles et sportives, le food-truck enregistre 95 % de son chiffre d'affaires auprès des entreprises, pour des événements privés. Le dirigeant prévoit de réaliser 100 000 euros de chiffre d'affaires en 2019.
L'Epicurieux joue la carte du sain et équilibré
A Toulouse, l'Epicurieux revisite le bagel à la sauce occitane : pain artisanal complet, volailles du Gers, légumes et fromages du Sud-Ouest... Son positionnement est celui du " fast-good ", c'est-à-dire proposer une alternative la plus saine possible aux pauses déjeuner express.
L'enseigne compte aujourd'hui trois food-trucks. Les soirs et week-ends, ils sont mobilisés sur de l'événementiel public (festival, matches de football ou de rugby) ou privé (pour les entreprises, les associations et les particuliers). En 2019, l'Epicurieux espère pérenniser le lancement du 3ème foodtruck, répondre à la demande croissante sur l'événementiel et le service-traiteur. L'enseigne espère dépasser les 500 000 euros de chiffre d'affaires.
Totin, le street-food à la française
Totin est une sandwicherie artisanale, axée autour du jambon-beurre. La recette emblématique y est déclinée en plusieurs versions : par exemple, que serait le jambon-beurre à Athènes, à Bombay ou à New-York ? La baguette tradition est au centre de toutes les variantes. Le jambon blanc peut, lui, être remplacé par du pastrami de boeuf, de la chiffonnade de dinde fumée ou de la chiffonnade de courgettes pour la recette vegan.
Totin a été fondé par deux amis de longue date, Franklin Ferrand et Jocelyn Moze, issus du milieu de la musique. " Il s'agit d'une première expérience dans la restauration. C'est pourquoi nous avons choisi un produit simple qui tient plus de l'assemblage que de la cuisine. Nous mettons l'accent sur le sourcing de nos produits afin de séduire une clientèle désireuse de tester un indémodable, revisité avec ce qui se fait de mieux en termes d'ingrédients ", commente Franklin Ferrand.
Présent deux fois par semaine à La Défense, le food-truck sillonne aussi Puteaux et le quartier de Bercy Village à Paris. Ses projets ? Réaliser un chiffre d'affaires de 200 000 euros en 2019 et ouvrir un comptoir en dur fin 2020.
