Make Her Day : une journée pour inciter les femmes à entreprendre
Make Her Day, la rencontre annuelle du réseau d'entrepreneuriat féminin Les Premières, s'est tenue le mercredi 16 novembre 2022 à Paris. Porteuses de projet et entrepreneures de tous horizons y étaient les bienvenues, réunies autour d'un mot d'ordre : oser ! Retour en images sur cette journée.
Je m'abonneUn rendez-vous pour échanger
En discours d'inauguration, Nadège Onderka rappelle que les femmes ont la capacité à créer de la valeur et des entreprises. Des mots encourageants, en accord avec l'état d'esprit du jour : être ouverture, curieuse, audacieuse. Make Her Day est une journée-clé pour faire des rencontres et demander des conseils. « Cela reste culturel : une femme sur cinq seulement se voit en créatrice d'entreprise, mentionne Nadège Onderka. D'où l'importance de tels rendez-vous : pour échanger avec ses pairs, pour se rendre compte qu'on n'est pas seule, que d'autres partagent les mêmes difficultés, mais pour partager les succès, aussi. »
Une marraine à impact
L'édition du Make Her Day 2022 est marrainée par Rose-May Lucotte, cofondatrice du salon Change Now. S'appuyant sur sa propre expérience, elle met en avant le courage qu'il faut pour entreprendre : « Entreprendre, ce n'est pas choisir la voie de la facilité. Mais le monde a besoin de ça, il a besoin plus que jamais d'entrepreneures. » Au départ, elle ne se voyait pas à la tête d'une entreprise. « Le premier frein, c'est soi-même, commente-t-elle. On ne se sent jamais à la hauteur. Aussi, il ne faut pas hésiter à rêver grand, à faire quelque chose d'important pour soi et à ne négliger aucune rencontre ! »
Des échanges intimistes
En parallèle de la plénière, des moments en plus petit comité sont organisés, baptisés « Un café avec... ». Une trentaine de participantes ont ainsi pu échanger avec Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat chargée de l'économie sociale et solidaire et de la vie associative. Elles ont pu lui poser des questions, évoquer leur quotidien et l'interpeler sur des sujets tels que le rôle des aidants ou les travailleurs sans papier. La ministre se prête au jeu et n'hésite pas à partager sa propre expérience. « Mes journées sont une longue suite de galères à gérer, affirme-t-elle sans fard. Etre mère, être entrepreneure... Il ne faut pas se mentir sur la réalité des choses. D'ailleurs, je suis frappée par le manque, parfois, d'empathie. »
Le deuxième « Un café avec » de la journée se tient avec Linda Labidi. La rédactrice en chef de Be a Boss, ancienne entrepreneure, partage ses retours terrain et délivre quelques conseils. L'un d'entre eux ? Savoir être soi. « Est-ce que nous sommes obligés de tous nous ressembler et de faire comme les hommes ?, interroge-t-elle. Est-ce qu'il ne vaudrait pas mieux un écosystème où nous cohabitons tous, dans un certain équilibre ? L'objectif n'est pas que les femmes soient des hommes. »
Des rencontres inspirantes
Parmi les invitées du Make Her Day 2022, l'auteure Elodie Andriot. Elle a signé Patronnes (éditions Albin Michel), un ouvrage qui recueille ses entretiens avec 52 femmes dirigeantes, qu'elles soient à la tête de start-up ou membres du Cac 40, toutes d'origine ou d'âge variés. Elodie Andriot a voulu mettre en avant une diversité des profils, posant ainsi la question des rôles modèles. « Il faut que chacune puisse se reconnaître dans un type de profil ou de parcours pour créer un déclic. Montrer ces femmes, c'est aussi contribuer à créer des vocations », affirme-t-elle.
Des ateliers pour répondre aux besoins des entrepreneures
Durant toute la journée du Make Her Day, une série d'ateliers est proposée aux participantes. Ici, l'art du pitch. Savoir se présenter, parler de son projet, le tout dans un temps imparti : pas évident ! Mais grâce à l'intervention des coachs, les porteuses de projet repartent avec quelques bons conseils. De même, plusieurs ateliers sur l'importance du réseau et sur le financement ponctuent l'événement. Comme le souligne Nadège Onderka, la présidente des Premières, la problématique du financement reste cruciale : « Une femme aura tendance à agir en bon père de famille. Si elle a besoin de 50 000 euros, elle ne demandera que 50 000 euros, là où un homme aura des ambitions bien plus importantes. Il faut donc les accompagner pour les aider à voir plus loin. »