Tout savoir sur Sorare, la licorne qui mélange football, NFT et blockchain

Jeu de fantasy basé sur la blockchain Ethereum, une cryptomonnaie, Sorare permet de collectionner des cartes de joueurs et d'être récompensé selon leurs performances réelles. En réussissant une levée de fonds record de près de 600 millions d'euros, la start-up désormais 5eme licorne française a réussi à remettre au goût du jour les cartes de football à collectionner Panini. Un jeu addictif pour les férus du football et de baseball, et bientôt de basketball. Découvrez comment la start-up s'est immiscée dans l'univers des licornes françaises et a fini par être valorisée à 4,6 milliards de dollars.

L'histoire de la start-up Sorare

Quelques années auparavant en France, les deux co-fondateurs Nicolas Julia et Adrien Montfort découvrent les NFT. Les deux entrepreneurs parisiens décèlent rapidement le potentiel de cette technologie et ont immédiatement décidé de créer des NFT sous forme de cartes à jouer représentant des joueurs de football. Cette idée d'entreprise leur est venue tout d'abord car ce sont des fans de football, mais aussi car ils travaillaient dans l'écosystème blockchain depuis un moment. En septembre 2018, Sorare naît. Un premier accord arrive en octobre 2018 avec la Jupiler League, première division du championnat belge. La première levée de fonds de 550 000 euros est arrivée en mai 2019, notamment soutenue par l'entrepreneur Xavier Niel.

L'aventure continue pour la future licorne française : en juillet 2020, une seconde levée de fonds de 4 millions de dollars notamment soutenue par André Schürrle (champion du monde Allemand) et les fonds d'investissement E.Ventures et Partech arrive. Cela signe le début de la popularité de Sorare, qui signe deux mois plus tard un contrat de partenariat avec le PSG. C'est alors que des joueurs tels que Antoine Griezmann et Gerard Pique investissent en février 2021 pour lever 40 millions d'euros. Pour donner suite à ces événements, Sorare ne cessera de croître et de devenir de plus en plus populaire.

Sorare, le jeu de fantasy pour les amateurs de sport

Lancée en 2019, l'application Sorare a séduit de nombreux fans de sport, notamment de football. Sur la plateforme, il est possible d'acheter des cartes grâce à la cryptomonnaie Ethereum. Une fois des cartes obtenues, le joueur compose une équipe de cinq d'entre elles. C'est une plateforme de divertissement où chaque utilisateur à une place dans un classement. Ce dernier se fait de la manière suivante : les performances des joueurs sont mesurées dans la réalité, et un score global est attribué à chaque équipe. C'est ainsi que le classement se fait : la place dans le classement donne des récompenses, qui peuvent être un certain montant d'Ethereum ou d'autres cartes à collectionner.

Les cartes sont des NFT (Non Fungibles Tokens) ou Tokens non fongibles. Il est donc possible de les acheter, de les revendre ou encore de les échanger. Elles ont toute une rareté différente. C'est une véritable économie assimilée à un jeu. Ce qui a fait le succès de Sorare, c'est également cette levée de fonds de 680 millions de dollars, un record pour la French Tech. Ce tour de table à permis à la start-up de conclure un contrat avec la MLB (Major League Baseball), ce qui agrandit son spectre d'action. La licorne française ambitionne également d'établir un contrat avec la NBA afin d'attirer les fans de basketball.

Aujourd'hui, la start-up revendique plus d'un million d'utilisateurs enregistrés. La licorne atteint les 4,6 milliards de dollars de valorisation. En 2021, un volume de transactions de 325 millions de dollars a été enregistré, ce qui est une multiplication par 40 du volume de 2020. Sorare souhaite devenir le leader mondial du divertissement, en continuant à créer des passerelles entre mondes digitaux et physiques et en s'étendant à d'autres sports.

Selon un communiqué du 18 novembre de l'autorité nationale des jeux (ANJ), Sorare ne sera pas catégorisée comme un jeu d'argent. Cela veut dire qu'elle échappe à la supervision et au contrôle règlementaire de l'ANJ. Cette décision n'est que transitoire, en attendant une mise à jour de la législation qui permettra d'inclure les activités du web 3.0 dans les compétences de l'ANJ.