Ces entrepreneurs qui continuent après la retraite : « je ne me fixe pas de limite »
L'âge n'est pas une contrainte pour certains entrepreneurs, qui exercent toujours leur activité après leur retraite. Relâchés de toute pression, ils continuent par plaisir.
Je m'abonnePour certains entrepreneurs, la retraite ne signe pas la fin de la vie active. C'est le cas de Jean-Marc Hamou a 72 ans. Comme son père, il a fondé une agence immobilière après sa retraite. D'abord associé avec lui pendant plusieurs années, la suite semblait logique. C'est ainsi qu'il a créé Batim Gestion Immobilière avec sa femme, une agence qui emploie quatre personnes. Le septuagénaire a travaillé toute sa vie en tant que professeur de technologies avant de se reconvertir en entrepreneur à 61 ans, formé par son père : « à la retraite certains partent en voyage ou lisent des livres, moi j'ai créé mon agence », s'amuse-t-il.
Jean-Marc Hamou, 72 ans
L'histoire est différente pour Isabelle Sthemer, 64 ans, qui poursuit son activité, experte en networking. Tout au long de sa carrière, elle a multiplié les expériences professionnelles, entre salariat et entrepreneuriat. La sexagénaire a consacré plus de trente ans au réseautage et au coaching de dirigeant. À la retraite depuis 2 ans, elle continue son activité d'auto-entrepreneuse, « continuer à travailler c'est l'assurance de la meilleure santé possible », estime-t-elle.
Isabelle Stehmer, 64 ans
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Travailler par plaisir
Jean-Marc Hamou confesse que travailler après la retraite est ancré dans l'ADN de sa famille : « mon père a travaillé jusqu'à 91 ans et son oncle jusqu'à 93 ans ». Isabelle Stehmer poursuit par passion pour son travail : « j'aime ce que je fais, je suis très énergique, je suis connu pour cela », explique-t-elle. Forte de son expérience, elle désire transmettre ses connaissances aux plus jeunes : « j'ai envie de me sentir utile », s'exclame-t-elle.
Isabelle cumule sa pension de retraite avec les bénéfices de sa société. Cette situation lui permet de choisir ses missions : « Il y a un confort immense à continuer de travailler pour le plaisir », se réjouit-elle.
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De même pour Jean-Marc Hamou, qui est épanoui par son activité de dirigeant : « Si je pouvais recommencer ma vie j'aurai créé mon agence directement ». Il se voit poursuivre encore plusieurs années : « tant que je suis en forme je continue », se livre-t-il. Isabelle Sthemer ne compte pas s'arrêter là non plus : « je ne me fixe pas de limite, tant que je pourrai je le ferai », assure -t-elle. L'entrepreneuse est passé à la semaine de quatre jours afin de consacrer plus de temps à sa famille et à elle-même.
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