Start-up : les freins à leur développement en France
La dernière étude de la Coface, publiée jeudi 26 février 2015, souligne la forte résilience des start-up nationales. Et si la formation et l'innovation sont deux atouts du pays pour leur développement, le manque de financement et la peur de l'échec, eux, freinent ce dynamisme.
Je m'abonneDe plus en plus mises en avant dans le paysage économique français, les start-up sont au centre de la nouvelle étude publiée par la Coface jeudi 26 février 2015. Parmi les enseignements qu'il apporte, le rapport souligne la résilience de ces jeunes entreprises innovantes dont le nombre de défaillances, s'il augmente depuis 2013, demeure moins élevé que celui de l'ensemble des entreprises et concerne principalement les petites structures (3,7 salariés en moyenne).
Un manque de financements
L'étude se penche également sur les forces et faiblesses de l'écosystème français quant à la création et au développement de ces start-up. Si le pays s'illustre par sa formation et ses capacités d'innovation - deux clés de succès des jeunes entreprises -, il pâtit, en revanche, de la faiblesse des fonds de capital-risque, principalement dans la phase d'amorçage.
De plus, la France manque de business angels. Ainsi, les États-Unis comptent 298 000 investisseurs, le Royaume-Uni 25 000 et l'hexagone, seulement 8 000. Deux points faibles dans le paysage du financement qui tendent à être compensés par l'essor du crowdfunding, dont l'activité, si elle reste relativement faible, enregistre une forte croissance.
La menace de l'échec
Autre clé de succès : l'aversion au risque. Et là aussi, les Français sont à la traîne à côté de leurs homologues occidentaux. Ainsi, seuls 23% des Français estiment qu'ils disposent d'opportunités propices à l'établissement d'une entreprise, contre 47% aux États-Unis, 36% au Royaume-Uni et 31% en Allemagne. Et parmi eux, 41% considèrent que la peur de l'échec pourrait les dissuader de monter leur entreprise. C'est, là encore, plus que les Américains (31%), les Britanniques (36%) ou les Allemands (39%).
Consultez l'étude en intégralité: