La machine industrielle française sur la voie de la relance
Trois questions à
Jean-François Pilliard, délégué général de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM)
L'UIMM a publié, en mars 2014, les résultats de son dernier baromètre de l'image de l'industrie. Que montrent-ils ?
Ils montrent, d'abord, que l'image de l'industrie progresse régulièrement depuis 2012. Sur l'ensemble des sondés, elle obtient une note de 6,94 / 10. À travers ces résultats, on observe également que l'industrie est associée, pour 55 % des répondants, à de bonnes conditions de travail et pour 54 % à un meilleur niveau de rémunération que dans les services, ce qui est vrai.
Quels sont les enjeux d'une telle image dans l'opinion publique ?
L'enjeu, c'est l'emploi. Il y a en France une situation paradoxale : d'un côté, on connaît un haut niveau de chômage, de l'autre, des chefs d'entreprise ne sont pas en mesure de satisfaire leurs clients, par manque de compétences en interne. C'est particulièrement vrai dans les PME à haute valeur ajoutée, qui s'exportent et cherchent à attirer des talents, mais qui souffrent d'un manque de visibilité, voire d'une image négative dans l'opinion. Or, cette question est centrale pour leur compétitivité.
Quels leviers peut-on activer pour changer cet état de fait ?
Il faut faire aimer l'industrie par le plus grand nombre. Cela passe par des actions de communication auprès du grand public. Ensuite, il faut adapter les outils de formation, qu'elle soit initiale ou continue, pour répondre aux besoins des industriels.
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