Le nouvel essai du gouvernement pour relancer l'apprentissage
Cap sur la rentrée 2015. Voici cinq mesures récemment annoncées par le gouvernement pour relancer l'apprentissage dans les prochains mois et atteindre son objectif de 500 000 jeunes formés en 2017.
Je m'abonnePour atteindre son objectif de 500 000 jeunes formés d'ici 2017, le gouvernement a fait jeudi 07 mai 2015 un point d'étape sur son plan de relance de l'apprentissage. Après avoir annoncé mi-avril la création d'une nouvelle aide "TPE jeune apprenti", qui permet aux entreprises de moins de 11 salariés de ne payer ni cotisation sociale, ni salaire pour tout recrutement d'un apprenti mineur, le gouvernement a précisé la mise en place du dispositif "réussite apprentissage". Celui-ci a pour objectif de favoriser le développement de l'apprentissage dans les zones défavorisées en aidant les entreprises à accueillir les jeunes issus de ces quartiers. 10 000 jeunes devraient être concernés à partir de la rentrée 2015.
4000 apprentis dans le public
En parallèle, selon un plan d'action pour la relance de l'apprentissage dévoilé par Matignon mardi 12 mai 2015, l'État s'engage à recruter 4000 apprentis dans la fonction publique à partir de septembre 2015, et 6000 supplémentaires à partir de la rentrée 2016. Par ailleurs, la réforme de la taxe d'apprentissage devrait permettre de dégager 200 millions d'euros cette année, qui bénéficieraient aux CFA (centre de formation des apprentis).
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Le gouvernement mise également sur la Fipa, la fondation Innovations pour les apprentissages (créée en avril 2015), pour soutenir son projet. Son objectif est de développer l'alternance sous toutes ses formes - dont l'apprentissage - en partant des besoins des entreprises et en leur proposant des solutions concrètes tout en redorant l'image de l'alternance. Un projet notamment porté par Gérard Mestrallet, président de Face (Fondation agir contre l'exclusion) et p-dg d'Engie (anciennement GDF-Suez), qui devient ambassadeur national de l'apprentissage. Un plan de prospection d'employeurs susceptible d'embaucher est en préparation.
Parmi les autres projets envisagés à plus long terme, figure la mise en place, d'ici la rentrée 2016, d'un service en ligne de consultation des offres de contrat d'apprentissage, destinés aussi bien aux jeunes qu'aux employeurs. Autant de mesures qui visent à concourir au développement d'un mode de formation que "seuls" expérimentent actuellement 426 000 jeunes, contre les 500 000 souhaités. Selon le Medef, près de deux entreprises sur cinq ont rarement ou jamais embauché d'apprentis ces trois dernières années.