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Patron et président de chambre à la fois !
Jongler entre la présidence d'une chambre de commerce et d'industrie (CCI) ou une chambre des métiers et de l'artisanat (CMA) et la direction de son entreprise, pas simple au quotidien. C'est pourtant le défi relevé par les quatre hommes que nous avons rencontrés.
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Bernard Kleynhoff : "Le mandat doit être un vrai choix"
À la tête de la CCI de Nice depuis 2011, Bernard Kleynhoff dirige également Berkley Peintures, une PME spécialisée dans les revêtements pour métaux. Pour assurer ses deux fonctions, point de surprise: "Afin de s'engager pleinement, il faut que le mandat à la CCI soit un vrai choix et, bien entendu, il faut pouvoir déléguer au sein de son entreprise." Ce dirigeant peut se reposer sur trois de ses cadres: les responsables administratif, commercial et de la production. Côté organisation, il se partage entre son entreprise le matin et la CCI l'après-midi.
Berkley Peintures
Activité : Traitement et revêtement des métaux;
Ville: Carros (Alpes-Maritimes);
Forme juridique: SARL;
Dirigeant: Bernard Kleynhoff, 60 ans;
Année de reprise: 1999;
Effectif: 15 salariés;
CA 2013: 1,2 M€.
Gérard Bobier : "Une ouverture que je n'aurais pas eue"
Gérard Bobier est président de la chambre des métiers et de l'artisanat d'Indre-et-Loire et dirigeant d'une entreprise de travaux publics. Il passe 60% de son temps à la chambre, grâce au nouvel associé promu au sein de sa société de travaux publics. L'apprentissage tient à coeur à ce président qui considère sa double fonction comme une grande chance: "Le syndicalisme artisanal m'a permis une ouverture que je n'aurais pas eue en tant que simple artisan." Ainsi, Gérard Bobier est également vice-président de l'association européenne Small Business Standards, qui défend les intérêts des petites entreprises dans les débats sur la normalisation.
Activité: Travaux publics;
Ville: Ballan-Miré (Indre-et-Loire);
Forme juridique: SARL;
Dirigeant: Gérard Bobier, 54 ans;
Année de création: 2002;
Effectif: 8 salariés;
CA 2013: 800 000 €.
Emmanuel Imberton : "L'entreprise du président doit être saine"
À la tête de la deuxième CCI de France depuis 2013, Emmanuel Imberton en a été auparavant premier vice-président pendant trois ans. Patron de La Cotonnière Lyonnaise, fournisseur de signalétique événementielle, il reconnaît qu'il vaut mieux avoir une entreprise en bonne santé pour mieux se consacrer à son mandat: "Depuis qu'elle existe, La Cotonnière a toujours eu un résultat positif." Pour le suivi opérationnel de sa société, le dirigeant s'appuie notamment sur trois cadres (directeurs administratif, commercial et de production). Il consacre deux demi-journées par semaine à la CCI et reconnaît qu'il peut, là aussi, se reposer sur une institution "en ordre de marche".
Activité: Signalétique et supports pour l'événementiel;
Ville: Vaulx-en-Velin (Rhône);
Forme juridique: SA à conseil d'administration;
Dirigeant: Emmanuel Imberton, 56 ans;
Année de reprise: 1999;
Effectif: 32 salariés;
CA 2013: 10 M€.
Emmanuel Rouchès : "S'appuyer sur une équipe solide"
Cinq minutes en voiture séparent le négociant de peintures Guy Marchand, dirigé par Emmanuel Rouchès, de la CCI d'Alençon, qu'il préside depuis 2012. Une facilité pour ce patron très occupé: "J'ai repris le négoce en 2007 et ouvert rapidement deux agences, tout en exerçant divers mandats à la CGPME, à la Fédération nationale de la décoration...", détaille celui qui, au plan associatif, se consacre désormais uniquement à la CCI. Soirées ou week-end de travail... cette double fonction n'offre pas de répit. "Heureusement, je peux m'appuyer sur une équipe solide à la CCI", confie le dirigeant.
Activité: Grossiste en peinture et décoration;
Ville: Condé-sur-Sarthe (Orne);
Forme juridique: SAS;
Dirigeant: Emmanuel Rouchès, 56 ans;
Année de reprise: 2007;
Effectif: 20 salariés;
CA 2013: 4,2 M€.
