Pierre Pelouzet, futur médiateur des relations interentreprises ?

“Les relations entre clients et fournisseurs sont trop souvent tendues et gouvernées par l’intérêt particulier et de court terme des parties. Cette situation affaiblit les petites et moyennes entreprises, au détriment de la compétitivité de notre pays et de l’intérêt de moyen terme des grands donneurs d’ordres”, soulignent Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif et Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Innovation et de l’Économie numérique, dans un récent communiqué de presse.

Pour instaurer davantage d’équité et de solidarité dans les relations entre les entreprises, de bonnes pratiques ont été mises en place dans certains groupes. Il faut que ces bonnes pratiques se diffusent partout en France. Jean-Claude Volot ayant décidé à la fin août de quitter ses fonctions pour se consacrer pleinement à celles de chef d'entreprise, Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin proposeront au Président de la République de nommer Pierre Pelouzet, actuel directeur des achats de la SNCF et patron de la Cdaf, Médiateur des relations interentreprises.

Une fois nommé, il serait donc chargé par les ministres de pérenniser et consolider les actions déjà engagées par son  prédécesseur, à savoir :
- offrir un recours gratuit et confidentiel en médiation à toute entreprise s’estimant victime de pratiques abusives, de la part de leur client ou de leur fournisseur ;
- favoriser l’émergence d’écosystèmes économiques performants en améliorant durablement l’équilibre des relations interentreprises sur le territoire national, ainsi que l’environnement juridique et administratif des PME.

Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin ont également proposé la nomination prochaine, par le président de la République, de Jean-Lou Blachier en tant que Médiateur des marchés publics. À cette fonction, il sera plus particulièrement chargé de jouer un rôle de facilitateur des relations entre les PME et les donneurs d’ordres publics en portant une attention soutenue au respect des délais de paiement pratiqués lors de l’exécution des commandes publiques et de recommander des améliorations concrètes dans les pratiques des acheteurs publics.