Les dirigeants de TPE/PME sceptiques sur l'impact de l'ANI sur la sécurisation de l'emploi
62 % des chefs d'entreprise de TPE/PME estiment que l'ANI sur la sécurisation de l'emploi, dont le projet de loi est discuté devant le Parlement, ne changera rien à l'échelle de leur entreprise, selon une étude April/TNS Sofres. Ils remettent aussi en question la légitimité des partenaires sociaux.
Je m'abonneL'accord "historique" entre partenaires sociaux voulu par François Hollande ne convainc pas les petits patrons. Alors que le projet de loi sur la sécurisation de l'emploi est actuellement débattu devant le Parlement, 62% des dirigeants e de TPE/PME jugent qu'il n'aura aucun impact sur le fonctionnement de leur entreprise. Tel est l'un des principaux constats d'une étude* réalisée par April/TNS Sofres fin mars 2013 auprès d'entrepreneurs et de salariés.
Autre enseignement, la majorité des dirigeants (62%) contestent la légitimité des partenaires sociaux, et ce, en particulier sur la question du système de protection social.
Rester libre de choisir l'organisme de complémentaire santé
"Les chefs d’entreprises sont 63% à désapprouver le fait que les partenaires sociaux décident du niveau de garanties accordées et la répartition des cotisations entre employeurs et salariés. 64% refusent que le choix de l’organisme de complémentaire santé soit effectué par les syndicats. Une réserve d’autant plus importante que l’entreprise n’a pas d’accord de branche sur ce sujet (72% de désapprobation) ", pointe l'étude.
Lire aussi : Intégrer l'IA générative dans son entreprise : une question de technologie ou de culture ?
Concernant le choix de la couverture santé, près des trois quarts (70%) des entrepreneurs n'ayant pas de contrat santé collectif considèrent que la décision leur revient.
Si la généralisation de la complémentaire sociale est plutôt bien perçue du côté des salariés (pour 65% des salariés sondés), l'avis des patrons est plus mitigé. Ainsi, ils sont 31% à estimer qu'elle aura un impact positif et 27% à considérer qu'elle aura au contraire des conséquences négatives.
* Étude réalisée par téléphone du 20 au 26 mars 2013 sur un échantillon de 300 dirigeants d'entreprise de 1 à 49 salariés et 500 salariés d'entreprise de 1 à 49 salariés.