Les artisans et les libéraux s'unissent pour renforcer leur représentativité
Le 10 juin 2014, l'UPA (Union professionnelle artisanale) et l'UNAPL (Union nationale des professions libérales) ont signé un protocole d'accord en vue d'unir leurs forces. Une commission a été créée pour échanger et dégager des orientations communes avant chaque négociation.
Je m'abonneS'unir pour booster la représentativité des TPE dans les secteurs de l'artisanat, du commerce de proximité et des professions libérales. C'est la stratégie adoptée par Jean-Pierre Crouzet, président de l'UPA, et son homologue de l'UNAPL, Michel Chassang en signant le 10 juin 2014 un protocole d'accord. Cette alliance est destinée à "unir leurs efforts pour agir en synergie en vue de la création d'un espace commun de réflexion, de travail et d'action ". Selon Michel Chassang, président de l'UNAPL: " Cet accord ne vient que formaliser des affinités que nous avions déjà depuis longtemps. Même si pour certains, notre union ressemble à celle de la carpe et du lapin, nous avons beaucoup de points communs". En effet l'UPA comme l'UNAPL regroupent essentiellement des structures de moins de 20 salariés et des travailleurs indépendants d'où la nécessité de mutualiser leurs intérêts. Ensemble l'UPA et l'UNAPL représentent 63% des entreprises de France (36% pour l'UPA) et 6 millions d'actifs (dont quatre millions pour l'UPA).
Création d'une commission
Le protocole d'accord prévoit une commission permanente, composée d'un nombre égal de représentants de l'UPA et de l'UNAPL qui devra se réunir trois fois par an. Son rôle sera de dégager les orientations des deux organisations et de les défendre auprès du gouvernement et des parlementaires. L'UPA et l'UNAPL ont d'ailleurs exposé, lors de la signature du protocole d'accord, leurs positions communes. Les organisations patronales réclament notamment une mise en application rapide du pacte de responsabilité afin d'éviter que certaines TPE ne déposent le bilan avant son entrée en vigueur fixée à 2015. Elles réaffirment enfin leur désaccord vis-à-vis du compte pénibilité et dénoncent la complexité du dispositif.